Samsung NX300 : la promesse
Connexion Wi-Fi, appairage en NFC, écran orientable tactile, contrôle à distance par smartphone, etc. Le NX300 de Samsung est un hybride aux fonctionnalités plutôt conséquentes et qui se permet de sortir un peu des sentiers battus. Mais tout novateur se doit d’assurer les fondamentaux et en photo, le point primordial, c’est l’image. Et elle passe par une bonne optique…
Samsung NX300 : la réalité
Avec l’optique de base — le classique 18-55 mm — le NX300 n’est rien de moins que décevant : les clichés manquent de peps, les détails sont mous, les bords de l’image médiocres. La donne change du tout au tout lorsqu’on remplace le zoom de base par une autre optique telle que le 30 mm f/2, le 12-24 mm f/4-5.6 ou encore le 45 mm f/1.8. Ainsi équipé, le NX300 produit de très belles images, piquées, aux couleurs très justes. L’optique de base de Samsung gâche donc les performances, pourtant très honorables, du capteur 20,3 Mpixels. Si les optiques des kits ne sont jamais brillantes, celle de Samsung est particulièrement médiocre. Pourtant grand public dans l’approche, l’hybride de Samsung convient donc plus aux amateurs éclairés et aux experts, plus en enclins à investir dans des optiques.
Lightroom 4 : l’atout logiciel
Si le novice se contente généralement du format JPEG, l’amateur averti et les experts ne jurent que par le RAW. Ce négatif numérique offre en effet beaucoup plus de latitude pour le développement numérique : s’il occupe beaucoup d’espace sur la carte mémoire, il contient bien plus d’informations. Mais il faut un logiciel pour développer les fichiers RAW, et si les logiciels livrés sont gratuits, ils sont généralement médiocres, les bons logiciels étant, eux, chers.
La bonne nouvelle c’est que ce NX300 est livré avec une version complète de Adobe Lightroom 4, une référence des logiciels de développement RAW — rassurez-vous, il fonctionne aussi avec les fichiers JPEG, mais offre moins de potentiel. En tous les cas, Samsung est le seul fabricant grand public à offrir un vrai logiciel de développement numérique — avec Leica, mais les prix des appareils ne sont pas les mêmes.
Performances
Jusqu’à 1600 ISO, voire 3200 en RAW, le NX300 offre une bonne montée dans les hautes sensibilités. Avec une bonne optique le NX300, le capteur APS-C du NX300 fait donc jeu égal avec les reflex d’entrée de gamme sur ce point.
Du côté de la cadence d’image, l’appareil pousse à 8 i/s pendant deux secondes (15 images max) en JPEG. En RAW, la mémoire tampon de l’appareil n’autorise que 4 i/s sur 5 images consécutives avant de ralentir. Un mode rafale plus agressif est disponible (30 i/s, 40 images max), mais il utilise l’obturateur électronique et les clichés ne font que 5 Mpix.
Une mise à jour qui lui sauve la mise
Face à la déferlante de produits de cet été, nous n’avions pas eu le temps d’écrire le test du NX300. Or entre notre première prise en main et la rédaction du présent article, Samsung a sorti une mise à jour majeure du firmware (le programme interne) de son appareil. Et ça change tout.
En version 1.0, l’appareil était lent à faire la mise au point et se retrouvait complètement gelé en fin de rafale — le temps de finir d’écrire toutes les images. Désormais, le NX300 offre une réactivité honorable et ses menus, quoique ralentis, sont enfin accessibles même lorsqu’il continue d’écrire les photos sur la carte mémoire.
Si le NX300 n’est pas l’appareil le plus véloce de sa catégorie, Samsung a bien rattrapé son retard. Mais tenez-le vous pour dit : si vous faites l’acquisition d’un NX300, pensez à le mettre à jour !
Wi-Fi, NFC : Samsung à fond dans la connectivité
Le marché de la photo étant saturé, il est difficile aux marques non historiques de se faire une place au soleil. Avec son succès dans la téléphonie mobile, Samsung a logiquement parié sur la connectivité. Le NX300 dispose ainsi de l’appairage NFC et de la connectivité Wi-Fi.
Le contrôle de l’appareil via l’application Samsung Smart Camera et offre un contrôle basique de l’appareil à distance. Étant donné que l’appareil se charge via un port Micro USB et non un chargeur externe on peut même utiliser l’appareil et l’application smartphone comme un petit système de vidéosurveillance.
Les photos sont enregistrées en 2 ou 20 Mpix sur la carte mémoire, et un aperçu de 1616 x 1080 pixels peut être envoyé au smartphone pour un partage rapide sur les réseaux sociaux.
Flash externe, écran orientable tactile
Si le NX300 est équipé d’une griffe flash, celle-ci est d’office occupée par le mini-flash livré dans la boîte. Et pour cause : le boîtier du NX300 ne dispose pas de flash intégré. C’est bien dommage puisque l’appareil perd ainsi en compacité. Déjà que son optique est encombrante, mais ainsi affublé, il n’est pas beaucoup plus petit qu’un petit reflex.
Du côté de la manipulation l’appareil est plutôt ergonomique et on apprécie son large écran tactile orientable, même si nous aurions apprécié que celui-ci bascule à 180° pour offrir un mode autoportrait.
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