Samsung NX Mini : la promesse
En sortant une seconde gamme d’appareils hybrides avec cet NX Mini, Samsung chasse désormais aussi sur les terres de Nikon et sa gamme Nikon 1. Extra-fin et doté d’un équipement qui fait parfois défaut aux Nikon 1, le NX Mini peut-il s’imposer dans les hybrides d’entrée de gamme ?
Samsung NX Mini : la réalité
Le NX Mini a une vertu : montrer à Nikon à quoi peut ressembler un appareil équipé d’un capteur 1 pouce. En un seul modèle, Samsung est plus pertinent et plus inventif que tous les Nikon 1 ! Son écran orientable tactile permet de réaliser des autoportraits de manière très simple et l’ergonomie logicielle du NX Mini est largement meilleure que les menus austères et les icônes peu intuitives employés par Nikon.
Le bilan n’est cependant pas parfait avec un bouton Wi-Fi mal placé – à côté du bouton On/Off –, une préhension pas au top (un grip optionnel serait le bienvenu) et, contrairement aux appareils de Nikon, il n’est pas un modèle de rapidité.
Belles images, bons jpeg
La qualité d’image du NX Mini nous a surpris : les images sont étonnamment riches en détails ! Son capteur 1 pouce de 20,5 Mpix délivre des clichés particulièrement bons en Jpeg, tant du point de vue des couleurs – plutôt flatteuses, que de la précision des détails. Le capteur joue une partition correcte jusqu’à 800 ISO, 1600 ISO si vous ne faites pas de grands tirages. On pourra monter à 3200 ISO si on ne craint pas le lissage brutal, au-delà de cette valeur les détails se perdent définitivement. Cette bonne qualité d’image, Samsung la doit sans l’ombre d’un doute à la performance de son traitement numérique de l’image (processeur, algorithmes), car côté optique, ce n’est pas la joie.
Du RAW sans grand intérêt
S’il est capable d’enregistrer les photos aux formats Jpeg et RAW, le NX Mini se destine plus à un usage Jpeg. Lorsque nous chargeons les fichiers RAW dans le logiciel de développement Adobe Lightroom (en version 5.6), nous avons accès à la qualité d’image brute qu’enregistre l’appareil. Et au vu de la qualité médiocre de l’image originelle, les ingénieurs du traitement d’image de Samsung ont tout notre respect : il nous a fallu beaucoup de travail sous Lightroom pour… égaler la qualité Jpeg ! Dans l’état actuel du traitement des fichiers RAW du NX Mini par Lightroom, le format RAW n’a donc pas trop de sens selon nous, le format Jpeg étant optimum.
Pas très véloce
Non content de limiter les performances en rafale en faisant appel à une carte Micro SD, Samsung n’est pas encore au niveau de Nikon question AF : en basses lumières il lui faut une bonne seconde (parfois et demie) pour faire le point et déclencher. En plein jour on est un peu de dessous de la demi-seconde ce qui fait du NX Mini un appareil mou de la rotule sans être totalement nul. L’autre pierre d’achoppement c’est le temps d’allumage – deux secondes – là encore en dessous des attentes du très grand public.
Une conception héritée de la téléphonique
Du toucher du faux cuir qui recouvre l’appareil en passant par la nature des teintes jusqu’à la forme de la batterie ou le mécanisme de la trappe, le NX Mini respire le savoir-faire de la division… téléphonie mobile ! La batterie semble tout droit venir d’un Samsung Galaxy Note 3, un appareil qui semble avoir infusé le Galaxy Mini. Cela tranche un peu avec les canons du monde de la photo, qui préfèrent généralement des plastiques au toucher plus « solide ». Difficile de faire la part des choses entre la qualité perçue (ressenti) et la qualité réelle des plastiques, mais du point de vue du photographe, le NX Mini ne fait pas très solide. Notre expérience dans le domaine des smartphones nous laisse à penser que le NX Mini est plus solide qu’il en a l’air. Qui cassera verra…
Super autonomie
Samsung annonce 650 photos avec une charge de batterie. Après une session shooting classique suivi d’une séance de torture – je vise le banc, je déclenche– la batterie affichait encore 50% d’énergie restante après environ 300 clichés. On sent dans ce domaine le savoir-faire du coréen, un savoir-faire qui lui vient, là encore, de sa division Smartphone.
Double flash
S’il intègre un flash, le NX Mini est livré avec un mini flash externe un peu plus puissant. Ce dernier sera utile pour aller illuminer les sujets 1 à 2 m plus loin, mais c’est à peu près tout. Si ce flash conviendra aux bayonnais complètement saouls ou à Terry Richardson, l’immense majorité d’entre nous se contentera du flash intégré tellement l’accessoire est disgracieux et encombrant.
Préférez le zoom
Le NX Mini existe en deux kits : l’un avec un 9 mm équivalent à un 24 mm (f/3.5) et un autre avec le zoom 9-27 mm (24-73 mm f/3.5-5.6). Dans les deux cas, la qualité optique n’est pas formidable – mais bien améliorée de manière logicielle, lire plus loin. Mais au final le 9 mm, quoi que bien plus fin, n’a que peu d’intérêt puisque de doute façon l’appareil ne peut pas rentrer dans une poche de jean. Un peu plus encombrant, le 9-27 mm offre la même qualité d’image et surtout la possibilité de zoomer. Si le kit avec le zoom coûte 100 € de plus, c’est le seul qui vaille vraiment le coup selon nous.
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