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Test : Samsung Gear S, une montre imposante au confort tout relatif

La Samsung Gear S joue la carte de l’originalité avec un écran de 2 pouces courbé. À l’usage, le gain en confort de lecture n’est pas significatif puisque cette petite dalle brillante souffre des reflets de la lumière. Bonne surprise en revanche du côté de son autonomie et de la fluiditié de son OS Tizen.

L'avis de 01net.com

Samsung Gear S

Conception

3.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Equipement

3 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 12/12/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Samsung Gear S

Système Tizen
Magasin d'applications Samsung Apps
Fréquence maximale 0 GHz
Nombre de coeurs 2
Mémoire vive 0 Go
Voir la fiche complète

Samsung Gear S : la promesse

Annoncée à l’IFA 2014, la Gear S est la toute nouvelle montre connectée de Samsung. Un modèle qui avait d’entrée de jeu marqué une différence dans sa conception avec son grand écran de 2 pouces… courbé. Une spécificité qui n’est pas sans conséquence sur la taille de la montre, imposante, et ce au profit du confort. Pour cette nouvelle montre, Samsung n’a pas utilisé Android Wear, mais plutôt son système propriétaire Tizen. Bonne ou mauvaise idée ?

Samsung Gear S : la réalité

La Gear S est une “géante” au pays des montres connectées. Épaisse de 1,3 cm, large de 4 cm, la montre en impose surtout par son écran de 2 pouces (5,1 cm de diagonale). L’idée de courber l’écran est intéressante, puisque cela permet à la montre d’épouser la forme du poignet, mais à l’usage la Gear S n’en reste pas moins imposante. Impossible, par exemple, de la dissimuler sous une manche de chemise. Ajoutons que ce gros format n’aura pas fait l’unanimité ici à la rédaction. En revanche, son poids de 66 grammes reste très discret et son bracelet n’est pas désagréable au toucher.

Les différents capteurs intégrés à la montre justifient le gabarit de l’appareil. La Gear S intègre notamment un capteur cardio et, moins classique, un emplacement pour une nano SIM rendant cette montre totalement autonome… ou presque. D’ailleurs, quitte à parler d’autonomie, la Gear S est carrément une bonne surprise puisqu’elle tient deux jours sans recharge. Pas mal compte tenu, là encore, de la taille d’écran.

Une connexion au smartphone obligatoire

La première mise en route de la Gear S pointe d’entrée de jeu une première contrainte : il faut disposer d’un smartphone récent (Android 4.3)… et qui plus est, de marque Samsung. En effet, la configuration de la Gear S passe par l’application Gear Manager, disponible uniquement sur Samsung Apps.

L’opération est simple à réaliser, mais étant donné que la montre intègre sa propre carte SIM, on aurait aimé que cette étape soit facultative. Il faut impérativement passer par le smartphone pour configurer les comptes mails (exchange, gmail, pop, etc) et autres comptes Facebook et Twitter dont on souhaitera voir s’afficher les notifications à l’écran. Cela présente au moins l’avantage d’offrir un bon confort pour la mise en route de la Gear S.

Le fait qu’elle intègre un emplacement nano SIM peut être vu comme un atout pour qui serait disposé à payer un abonnement pour une seconde ligne. Toutefois, si celle-ci émancipe la Gear S de tout autre smartphone une fois configurée, l’utilisation de cette SIM n’est pas obligatoire. En effet, elle sera à même de récupérer toutes les notifications et autres appels téléphoniques d’un smartphone connecté en Bluetooth.

Un bel écran sujet aux reflets

Côté confort d’utilisation, notre avis est également mitigé. En effet, si l’écran offre un bel espace de lecture et qu’il affiche de belles couleurs, sa forme courbe et son revêtement brillant sont trops sujets aux reflets. Rayons du soleil ou éclairage électrique de nos locaux : l’effet miroir est garanti.

Le capteur de luminosité ambiante fait le job, autant que possible, autrement dit dans la limite maximum de luminosité de l’écran. D’ailleurs, nous sommes tatillons, mais dans la plupart des situations, le confort de lecture est bon.

Tizen ou Android Wear ?

Tizen ou Android Wear : même après une semaine d’utilisation, il nous est difficile de dire quel est notre OS préféré. Nous avons, à de nombreuses reprises, évoqué le fait que le store d’Android Wear s’étoffait régulièrement (cf. notre test de la Sony SmartWatch 3), mais il reste tout récent, et le choix en applications riches et matures est encore limité. En la matière, l’OS Tizen, qui depuis plus longtemps, affiche près de 250 applications disponibles (gratuites et payantes). Toutes ne sont pas très intéressantes, mais on retrouve tout de même des versions retravaillées des applis Deezer, Runtastic, mémo vocal, boussole, chronomètre, endomondo ou encore un navigateur Opéra mini. A defaut d’offrir un véritable confort d’utilisation sur la montre, il peut être parfois divertissant en vous offrant par exemple un accès à la version mobile du site de YouTube. Rappelons que BMW a su trouver un intérêt dans la montre connecté de Samsung puisque son application (BMW iRemote Gear) permet de verrouiller et de géolocaliser la plupart de ses véhicules connectés. Comme nous vous l’avions présenté lors du Mondial de l’Auto, il est même possible de piloter la charge de la BMW i3.

Par ailleurs, l’univers Tizen est désormais stable et fluide. Les applications sont agréables à utiliser et on adopte rapidement les différentes gestuelles servant à fermer une application ou les parcourir. Les notifications s’affichent sur l’intégralité de l’écran et certains gadgets, tels que la météo ou le flux RSS d’informations, occupent tout l’écran.

Ceux qui utiliseront la Gear S avec une carte SIM pourront gérer les deux lignes sans problème. D’ailleurs, toujours dans ce cas de figure, précisons qu’il est possible d’appairer un kit mains libres Bluetooth à la montre pour passer des appels sans recourir au micro et au haut-parleur de la montre, ces derniers étant d’une qualité très moyenne.

S-Voice : une reconnaissance vocale précise

Lors d’une notification de SMS ou de mail, la Gear vous propose d’y répondre soit en tapotant sur les minuscules touches du clavier virtuel, soit en utilisant la reconnaissance vocale S-Voice de Samsung.

Il nous est naturellement impossible de tester tous les mots de la langue française avec tous types d’accent, mais à l’usage, nous avons trouvé S-Voice plus performant que la reconnaissance vocale de Google. Il faut dire que c’est ici la technologie de reconnaissance Nuance qui est utilisée : un beau gage de qualité. On l’apprecie notamment dans la dictée de SMS.
Sous Android Wear, la procédure pour dicter un SMS est un peu fastidieuse puisqu’il faut tout énoncer d’un seul tenant. Par exemple : “envoyer un SMS à Bruno est-ce que tu peux me rejoindre à la conférence Samsung point d’interrogation”. Et si le résultat est assez probant, l’utilisateur ne dispose que de 5 secondes pour relire son message avant qu’il ne soit envoyé automatiquement.

Avec S-Voice, la procédure se fait par étapes. Ainsi, on dit : “Salut Gear” (pour activer la reconnaissance vocale). Puis : envoyer un SMS à Bruno. Ensuite “est-ce que tu peux…”. Enfin, la montre vous propose de relire le message et de valider ou annuler son envoi à la voix. C’est moins contraignant et finalement moins « stressant » à utiliser.

Un petit GPS de poignet

Nous avons régulièrement dit lors de nos tests que les montres Android Wear étaient vraiment très pratiques pour se faire guider, via Google Maps, par leurs petites inscriptions à l’écran. Samsung et son OS Tizen offrent également cette fonction grâce à l’application Nokia Here. Celle-ci est téléchargeable gratuitement via Samsung Apps et vous pouvez télécharger des cartes complètes sur votre mobile. Le guidage passe bel et bien par la montre et il est possible à tout moment de zoomer sur la carte en effectuant le mouvement de pince sur son écran multipoints.

La Gear S peut également piloter la musique de votre smartphone ou celle stockée sur la montre. L’application S-Health affiche votre activité grâce à l’accéléromètre intégré à la montre. L’interface est propre est le nombre de pas mesurés nous paraît plutôt fiables, tout du moins par rapport à notre Jawbone UP24.

Plus anecdotique, voire même accessoire en cette période de l’année, la Gear S utilise également son capteur de luminosité pour effectuer des mesure d’UV et vous alerter si vous êtes trop exposé au soleil.

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