Retrouvez la grande histoire des Samsung Galaxy S
Dans la famille Galaxy S8, on demande le grand frère. Alors que le modèle de 5,8 pouces a pris la tête de notre top 10 des smartphones haut de gamme, c’est au tour de la version de 6,2 pouces de passer sur notre gril. Les deux déclinaisons partagent bien des caractéristiques, mais présentent aussi quelques différences, notamment en matière de prise en main.
Mais commençons par l’un des points communs. Ce Galaxy S8 grand format est évidemment doté du même design que la version 5,8 pouces. On retrouve donc l’écran bord à bord et le dos en verre incurvés qui suscitent le même effet “waouh”. C’est clairement l’un des plus beaux smartphones du marché. On regrette simplement que les très fines arrêtes de chaque côté de l’écran soient très légèrement saillantes, rendant la prise en main un peu moins agréable que si elles étaient à fleur de verre. Le fait que le S8 Plus soit un peu plus large que le S8 renforce, il est vrai, peut-être cette sensation.
Un immense écran qui en met plein la vue
La première différence vient évidemment d’une diagonale d’écran plus large sur le S8 Plus. Les 0,4 pouce supplémentaire et l’utilisation de la même définition QHD de 1 440 x 2 960 pixels que sur le S8 font, de façon logique, baisser la résolution. Elle passe ainsi de 568 à 531 pixels par pouce. Dans les faits, cet écart est absolument invisible à l’œil nu, ne constituant en aucun cas un défaut. Précisons que le S8 et le S8 Plus sont configurés par défaut en définition « Full HD + » de 1 080 x 2 220 pixels avec pour conséquence une résolution encore plus basse autour de 400 ppp. Là encore, rien de rédhibitoire : c’est largement plus qu’il n’en faut pour apprécier à sa juste valeur la qualité d’affichage somptueuse de l’écran. Cela peut même être un avantage dans la gestion de l’affichage des jeux voire l’autonomie, même si comme on le verra plus loin l’Exynos 8895 n’est jamais mis en difficulté sur ces points.
La dalle Amoled fournit comme à son habitude un taux de contraste infini. La luminosité mesurée par notre labo est de 536 cd/m², là aussi légèrement inférieure aux 548 cd/m² du S8. Encore une fois, il est impossible de le distinguer à l’œil nu. Cela sera cependant suffisant pour lui coûter la première place de notre top 10 des smartphones haut de gamme, à quelques dixièmes de point près.
Le problème du capteur d’empreintes
Le grand écran qui occupe l’essentiel de la façade subjuguera donc les amateurs de phablettes mais il a obligé Samsung à trouver une autre place au capteur d’empreintes digitales. Plutôt que de tenter de l’intégrer dans la dalle comme Apple projetterait de le faire pour son prochain iPhone, Samsung a choisi de le déplacer au dos de l’appareil. Sur le S8, on trouvait déjà cela étrange, car il est situé juste à côté de l’objectif photo, au risque de laisser sur ce dernier de belles traces de doigts, nuisibles à la qualité des clichés (même si une option logicielle avertit l’utilisateur lorsque le capteur photo est sale). Sur le S8 Plus, ce choix est encore plus improbable. Avec une dimension en hauteur qui dépasse d’un centimètre celle son petit frère, il devient clairement difficile d’atteindre du premier coup le capteur avec son index.
On est ainsi obligé de faire glisser légèrement le téléphone dans la paume de sa main pour y arriver. Et l’opération est même plus compliquée pour les gauchers. Encore plus sur ce grand modèle, il aurait été judicieux de placer ce capteur au centre et plus bas, en-dessous du bloc optique, comme l’a fait LG sur son G6. Pour déverrouiller le S8 Plus, on se rabattra donc sur la reconnaissance faciale, très efficace, mais moins sécurisée que le système de reconnaissance d’empreintes.
Une bête de course
On avait en revanche peu de doutes sur la puissance que proposerait cette nouvelle série de Galaxy S8 et nos tests nous ont donné raison. La version européenne intègre le SoC 8895 de Samsung cadencé à 2,3 GHz. Il est épaulé par 4 Go de RAM et une puce graphique Mali G71. Un équipement qui fait du smartphone une vraie bête de course capable de tout. En performances brutes il rivalise sans problème avec les dernières générations de smartphones concurrents, comme le OnePlus 3T et le LG G6 qui se contentent du Snapdragon 821 de Qualcomm.
L’interface Samsung en renfort d’Android 7 se montre parfaitement réactive – c’était un minimum – tandis que les jeux 3D les plus gourmands tournent de manière très fluide, même avec des réglages graphiques poussés au maximum. Notons que cela est également vrai quelle que soit la définition d’écran adoptée, aussi bien le FHD+ (1 080 x 2 220 pixels) que le WQHD+ (1 440 x 2 960 pixels). Reste que tous les jeux ne sont pas encore adaptés à ce nouveau ratio d’écran de 18.5:9. Il peut alors apparaître sur certains d’entre eux des bandes noires à droite et à gauche de l’écran. C’est également le cas lorsqu’on regarde une vidéo en 16:9 par exemple sur Netflix. Dommage que ce magnifique écran ne soit pas encore systématiquement exploité, mais les futures mises à jour d’applications devraient y remédier.
Malgré cette réserve de puissance, le Galaxy S8 Plus fournit une excellente autonomie de 13 h à notre test d’utilisation polyvalente soit 44 minutes de plus que le S8. Sa batterie de 3 500 mAh fait donc sensiblement mieux que celle de 3 000 mAh du S8 et ce, malgré l’écran géant du S8 Plus. En communications, on dépasse même allégrement les 27 h d’affilée. Notons qu’à l’usage, il ne nous a pas semblé remarquer de différence notable d’autonomie en fonction de la définition d’écran adoptée.
Excellent en photo, même sans double capteur
Enfin, le dernier point sur lequel le Galaxy S8 Plus était le plus attendu concerne très certainement la photographie. Les excellentes performances du LG G6 plaçaient la barre très haut, mais Samsung réussit à faire légèrement mieux, notamment en basses lumières. Le capteur de 12 mégapixels fournit, dans ces conditions, une qualité encore jamais vue sur un smartphone. Comparé à un iPhone 7 Plus, il n’hésite pas à monter en ISO, confiant sur le fait qu’il pourra gérer le bruit qui en découle. On obtient alors des photos plus lumineuses que sur le smartphone d’Apple.
Malgré cela, le rendu des couleurs nous a semblé plus cohérent sur l’iPhone, en témoignent les photos de concert ci-dessus. Le public alors éclairé par une lumière bleue est restitué comme tel par l’iPhone 7 Plus, tandis que le Galaxy S8 Plus utilise sa balance des blancs calée sur les vidages pour réajuster les couleurs. Il laisse alors ressortir le public en lumière blanche. C’est moins proche de la réalité mais plus flatteur.
Au-delà de ça, les détails captés autour des artistes sur scène sont clairement à l’avantage du modèle de Samsung. Même sans la présence d’un double capteur qui le prive de fonctionnalités appréciables comme, dans certains cas, un zoom optique ou un grand angle, le Galaxy S8 Plus se place une nouvelle fois comme l’un des meilleurs, voire le meilleur, en qualité photo.
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