Samsung Galaxy S II : la promesse
Il est difficile de ne pas avoir entendu parler du Galaxy S II, tant le successeur du Galaxy S, l’un des smartphones Android les plus vendus dans le monde, était attendu. Nous vous présentons d’ailleurs ce smartphone en vidéo sur 01net. Comme pour le Galaxy S, Samsung a peaufiné la partie matérielle du Galaxy S II en intégrant les meilleurs composants du moment : un grand écran Super Amoled Plus de 4,3 pouces de diagonale, un processeur double cœur à 1,2 GHz, le tout fonctionnant sous Android 2.3 alias Gingerbread.
Ce smartphone de tous les superlatifs promet beaucoup : il est annoncé plus léger, plus fin et surtout beaucoup plus rapide que le Galaxy S. C’est dire si Samsung joue gros avec son modèle phare et combien les attentes pourraient être déçues si le constructeur coréen ne remplissait pas son contrat. Voici notre verdict après plus de cinq jours de tests intensifs.
Samsung Galaxy S II : la réalité
Physiquement, le Galaxy S II impressionne par sa finesse extrême : seulement 8,5 mm d’épaisseur ! C’est mieux que les 8,7 mm du Sony Ericsson Xperia Arc ou les 9,4 mm du LG Optimus Black. Concrètement, cette finesse record permet au Galaxy S II de pouvoir être facilement pris en main ou glissé dans une poche malgré la taille XXL de son écran : 4,3 pouces, soit 10,9 cm de diagonale.
En plus du record de la finesse, le Galaxy S II se paie le luxe de battre le record de légèreté par rapport à ses concurrents à diagonale d’écran égale en affichant un indécent 117 grammes sur la balance. Cette légèreté provient de l’omniprésence du plastique dans les matériaux de sa coque avec un capot arrière ultrafin, mais rigide et beaucoup plus résistant et antidérapant que celui du Galaxy S premier du nom.
Le plus bel écran actuellement
De loin, le Galaxy S II ressemble toujours à un iPhone : un grand écran noir avec une unique touche Accueil en façade, sous l’affichage. L’écran du Galaxy S II est très très grand : 4,3 pouces contre 4 pouces pour le Galaxy S et 3,5 pouces pour celui de l’iPhone 4.
Samsung a amélioré son écran en l’équipant du nec plus ultra des technologies d’affichage : le Super Amoled Plus. Par rapport au Super Amoled du Galaxy S, il apporte plus de netteté, une dalle plus fine, et un meilleur rendement énergétique. La luminosité est excellente (307 cd/m2) et le contraste n’est pas mesurable tellement les noirs sont profonds. La lisibilité au soleil est excellente et les couleurs sont vives et agréables à l’œil. La définition n’est que de 480 x 800 points contre 540 x 960 pour les plus récents téléphones Android haut de gamme.
Un double cœur à 1,2 GHz, qui dit mieux ? Personne !
Le Galaxy S II est sans conteste le téléphone le plus puissant actuellement. Les applications se lancent en un clin d’œil, les animations du système sont fluides et les zooms ultrarapides. Plus particulièrement le lancement de l’application pour prendre des photos ne prend qu’une seconde contre trois sur le Galaxy S ! Le secret de la puissance du Galaxy S II provient de son processeur SoC (System on Chip) signé de Samsung même. L’Exynos 4210 (anciennement Orion) fonctionne à la fréquence record de 1,2 GHz pour chacun de ses deux cœurs. Il surpasse donc en fréquence le Tegra 2 de nVidia (LG Optimus 2X) ou l’A5 d’Apple (iPad 2), avec leur double cœur à 1 GHz.
Côté graphique, l’Exynos intègre un processeur graphique ARM Mali 400 qui est intrinsèquement cinq fois plus performant que le circuit graphique du précédent Samsung Galaxy S. Il possède toutefois deux fois moins de cœurs graphiques (4 contre 8) que le nVidia Tegra 2, ce qui le place derrière la puce de nVidia sur certains tests 3D. Dans l’ensemble, le Galaxy S II est le plus rapide : il a obtenu un score record de 3 696 au logiciel de test Quadrant ! Pour mémoire, le Galaxy S flirtait avec la zone des 800 points. Il est vrai que le processeur du Galaxy S n’était qu’un monocœur à 1 GHz. Autres scores impressionnants : le test Linpack situe l’Exynos 4210 dans les 47 Mflops alors que le test graphique GuiMark 2 (HTML 5 Bitmap) affiche 58 images par seconde.
La quantité de mémoire embarquée est à l’avenant avec 1 Go de mémoire vive (contre 512 Mo sur le Galaxy S), 2 Go pour les applications et 16 Go de mémoire de stockage, extensible par carte microSD.
Le top de l’équipement
Le reste de l’équipement du Galaxy S II est tout aussi impressionnant. Le mobile est compatible 3G+, mais aussi avec la dernière norme HSPA+ à 21 Mbit/s en téléchargement de données. Pour profiter de cette vitesse, il faut que le réseau téléphonique le permette comme celui de SFR dans certaines villes. Lors de nos tests, nous n’avons pas atteint ces vitesses annoncées, le téléphone atteignant au mieux 3,25 Mbit/s en téléchargement.
Côté technologies sans fil, on retrouve du Wi-Fi n et du Bluetooth 3.0. Le NFC pour le paiement sans contact, qui avait été un moment évoqué, est absent.
Le multimédia est sa seconde nature
Côté multimédia, le Galaxy S II n’a toujours pas de bouton photo dédié, mais il comble la lacune du Galaxy S en intégrant un flash. Le capteur principal passe de 5 à 8 mégapixels avec une webcam en façade de 2 mégapixels pour la visioconférence. Les photos sont de meilleure qualité, avec des couleurs mieux respectées et une meilleure sensibilité aux basses lumières. Les vidéos dont enregistrées au format HD 1080p, avec une fluidité remarquable de l’affichage lors de la prise de vue.
Surtout, le Galaxy S II est un super baladeur audio-vidéo. Il lit les principaux formats de fichiers vidéo (MP4, MKV, Xvid, DivX, WMV) même dans leur format HD 1080p, sans avoir à les reconvertir. Cerise sur le gâteau, les fichiers de sous-titres sont pris en charge ! Regarder une vidéo sur le Galaxy S II est un régal d’autant que l’appareil a de l’endurance.
Une autonomie hors du commun
Le Galaxy S II est équipé d’une batterie de haute capacité de 1 650 mAh qui lui procure une autonomie surprenante pour un appareil à double cœur. Nous avons ainsi mesuré 10 heures 27 minutes en communication 3G+, 4 heures 5 minutes en surf 3G+, 9 heures 25 minutes en surf Wi-Fi et un incroyable 9 heures 22 minutes en lecture continue d’un film MP4 ! La recharge de l’appareil se fait par une prise classique micro-USB.
De nombreuses applications
En plus des 300 000 applications actuellement disponibles sur l’Android Market, la plate-forme de téléchargement de logiciels de Google, le Galaxy S II bénéficie d’excellentes applications préinstallées comme le Social Hub pour regrouper en un même lieu ses e-mails, ses chats ainsi que ses contacts et synchroniser le tout avec les réseaux sociaux comme Facebook. Dans le même esprit, Samsung a regroupé les jeux (Game Hub), les livres électroniques (Readers Hub). Parmi les autres applications, on compte une suite bureautique (Polaris), une application de partage de contenu multimédia par DLNA (Allshare) et un gestionnaire de tâches maison qui vient compléter la surcouche graphique de Samsung, Touchwizz 4.0. Le navigateur Web accepte le format Flash sans qu’il y ait le moindre ralentissement. Merci le double cœur !
Quelques regrets
Devant cette avalanche de louanges, on peut se demander si le Galaxy S II a des points faibles. Nous en avons trouvé quelques-uns. Outre l’absence de bouton dédié à la photo (il faudra passer par une icône sur l’écran), nous avons regretté l’absence de port HDMI : il faudra acquérir un adaptateur qui n’est pas livré et coûte 29 euros. De même Samsung propose un accessoire original qui n’est pas non plus vendu en standard : un petit câble qui permet de brancher une clé USB ou un disque dur sur le port microUSB du téléphone et qui permet de transférer ses fichiers. L’accessoire malin ne coûte que 19 euros. Vu le prix du Galaxy S II, Samsung aurait pu l’offrir.
Parmi nos autres regrets, il y a l’emplacement microSD qui nécessite d’enlever la batterie. Enfin, la luminosité automatique de l’écran provoque un affichage qui tire sur le vert et limite l’angle de vision du téléphone.
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