Un an après un Q900R, très réussi, Samsung revient à la charge sur la 8K avec un nouveau modèle légèrement différent. A première vue, la fiche technique semble indiquer que le 950R évolue peu par rapport au modèle de l’an dernier. Là où la concurrence a fait évoluer ses processeurs (LG et Panasonic notamment), Samsung a choisi de miser encore une fois sur le Quantum Processor 8K. Celui-ci avait déjà fait ses preuves il y a près d’un an mais est-il suffisamment armé pour lutter contre les performances hors normes du X1 Ultimate de Sony ?
D’autant que du côté du design, l’évolution est à peine moins timide. Le 950R change très légèrement au niveau des pieds, rien de plus. Néanmoins, comme sur le Samsung Q85R que nous avions eu l’occasion de tester il y a quelques mois, le plus gros travail de Samsung réside dans les angles de vision et le filtre anti-reflets. Enfin la dernière évolution concerne la connectique puisque le nouveau téléviseur 8K de Samsung est compatible HDM1 2.1. Ces améliorations à base de petites touches sont certes bienvenues, mais sachant que ce modèle 75 pouces coûte près de 7000 euros, suffiront-elles à convaincre les potentiels acheteurs ? Ou les inciteront-elles à se rabattre sur le modèle de 2018, un Q900R à peine moins bien doté et dont le prix pourrait baisser…
De la continuité dans le design
Pour son second téléviseur 8K, Samsung n’a donc pas fait de révolution en matière de design. Le 950R reprend quasiment à l’identique les formes du 900R de l’an dernier. Seul changement notable, l’emplacement des pieds. Situés au centre de l’écran en 2018, il se déportent désormais vers les deux extrémités. Esthétiquement cette configuration est plus harmonieuse et permet l’ajout d’une barre de son. À contrario, elle demande également de disposer d’un meuble TV adapté, c’est à dire avec plus d’1,20 m de distance entre les deux pieds (pour la version 75 pouces que nous avons testée). Pour le reste, Samsung fait vraiment dans la sobriété, soit tout l’inverse de Sony dont les traits originaux du ZG9 avaient suscité le débat au sein de notre rédaction.
Boîtier One Connect : Samsung tient sa promesse
Ce n’est plus une nouveauté mais ça n’en demeure pas moins une très bonne idée. Depuis plusieurs années, Samsung a opté pour un système assez innovant pour la gestion de la connectique de ses TV haut de gamme : un boîtier déporté relié au téléviseur grâce à un seul câble très discret. C’est donc tout sauf une surprise de retrouver le système du boîtier One Connect sur le Q950R, dans une version intégrant une connectique HDMI 2.1.
Outre le fait de proposer une partie connectique déportée, plus simple à dissimuler, l’utilisation du boîtier One Connect offre un autre avantage critique : il peut être mis à jour matériellement. De fait, Samsung l’avait promis l’an dernier au lancement de son téléviseur 8K et nous l’a confirmé depuis : les acheteurs d’un Q900R de 2018, pourront bénéficier d’un nouveau boîtier One Connect compatible HDMI 2.1 sur simple demande. Il leur suffira de fournir le numéro de série de leur téléviseur pour pouvoir profiter de cette fonctionnalité.
Qualité d’image : toujours plus fort sur les reflets et les angles de vision
Les plus grandes évolutions de ce nouveau téléviseur 8K sont à mettre à l’actif de l’image. Le Q950R inaugure une toute nouvelle dalle VA 10 bits / 100 Hz livrée avec son filtre anti-reflet maison.
Passé maître dans la gestion des reflets, Samsung fait encore une fois une démonstration de puissance et de savoir faire. Il est en effet très difficile de prendre ce Q950R en défaut, même dans une pièce très lumineuse. L’autre nouveauté concernant l’image c’est l’ajout d’un nouveau filtre permettant à Samsung d’améliorer les angles de vision tout en diminuant drastiquement les effets de blooming (cet halo grisâtre parfois perceptible autour des zones lumineuses de l’image). Là encore, les performances du Q950R sont étonnantes puisque les reflets sont éliminés même lorsque l’on se trouve sur le côté du téléviseur.
Mais qu’en est-il de la qualité d’image globale ? L’an dernier, le Q900R nous avait époustouflés avec une image épatante. Un an plus tard, la performance est du même acabit. La technologie QLED de Samsung fait encore des progrès et n’a plus à rougir face aux meilleurs écrans OLED, notamment en colorimétrie. De fait, lors de nos tests de justesse des couleurs et de fidélité des gris, réalisés en mode cinéma, le Delta E moyen constaté n’était que de 1.7, ce qui est excellent (et bien en dessous de la valeur de référence qui est de 3).
Enfin, le Q950R fait des prouesses en matière d’upscaling. En l’absence de contenus 8K c’est tout sauf accessoire. Bien au contraire, c’est même le principal intérêt d’un téléviseur 8K aujourd’hui. A ce petit jeu de mise à l’échelle et d’adaptation de l’image Samsung tire clairement son épingle du jeu. Bien évidemment, tout dépend du contenu source, mais pour peu que celui-ci soit au minimum en HD, le travail du Q950R est remarquable. Bien évidemment, ce sont les contenus 4K qui profitent le mieux des capacités du Quantum Processor 8K. Mais de manière générale la mise à l’échelle est bien gérée sans crénelage, ni création d’artefacts visibles à l’oeil nu.
En revanche, Samsung étant à l’origine et garant du format HDR10+, on regrettera que ce téléviseur 8K ne puisse gérer le format Dolby Vision.
Tizen OS confirme ses progrès
Comme sur le QE65Q85R que nous avons testé il y a quelques semaines, le dernier téléviseur 8K de Samsung embarque l’ultime version de Tizen OS. Dans la mesure ou nous avons déjà testé ses nouveautés, Ambient mode et autres Game mode, nous vous invitons à relire la partie consacrée à l’interface dans le test du téléviseur QLED de Samsung.
Pour faire court, les améliorations, constatées précédemment se retrouvent également sur le téléviseur 8K, à savoir une interface bien plus lisible qu’auparavant et surtout plus véloce. En définitive, depuis cette année Tizen OS n’a plus rien à envier aux interfaces TV concurrentes, Android TV en tête.
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