Ricoh Theta S : la promesse
Nous avions déjà eu en main la première Theta mais le prototype de l’époque n’était guère fiable et n’avait pas passé l’épreuve de nos tests. Cette seconde mouture appelée Theta S est bien plus aboutie. Outre le fait que nous avons eu en main un produit final et pas un proto, la qualité de finition, celle des composants et de l’application est enfin « au point ». Il ne reste plus qu’à voir ce que la bête a techniquement dans le ventre.
Ricoh Theta S : la réalité
Contrairement à la première Theta, constituée de plastiques un peu toc, cette Theta S est bien construite, avec un toucher qui rassure et offre une sensation de sérieux.
Elle dispose de toutes les commandes physiques dont on peut avoir besoin et peut donc se passer d’un smartphone ou d’une tablette.
Le pas de vis pour trépied est en plastique, ce qui ne manquera pas de faire couiner les puristes. Dommage que Ricoh, pourtant responsable du développement des reflex parmi les plus costauds – les Pentax K – n’ait pas songé à rendre sa caméra étanche.
Toute une scène en un seul clic
La photographie et la vidéo peuvent être résumés comme des arts de “cadre”. De tous temps, les artistes peintres puis les photographes n’ont cessé de sélectionner ce qu’ils plaçaient dans leur toile/cadre. Avec son double système d’optique, cette caméra 360° efface cette limitation puisqu’elle capture tout l’environnement vous entourant en un seul clic.
Notre site ne dispose pas de mécanisme d’exploitation de tels clichés mais si vous clickez sur ce lien ou si vous allez jeter un coup d’oeil à notre album Flickr, vous pourrez profiter d’une interface de navigation dans l’image.
L’image brute sans interprétation…
… la même image interprétée et permettant de naviguer dans l’espace.
Bien exploitée au travers d’un bon cliché ou d’une bonne séquence vidéo, cette performance permet de produire un effet rare : avoir la réelle impression d’y être.
Bluffant au départ, l’effet s’estompe rapidement – comme tous les effets. La raison étant que la focale, extrêmement courte, éloigne les objets et étire les perspectives. A moins de bien calibrer l’endroit de prise de vue pour maximiser l’effet, la plupart des clichés ont donc tendance à se ressembler les uns les autres.
Performances optiques convenables
Techniquement, les optiques et les capteurs de cette Theta S sont plus performants que ceux de la première version.
Sans crier au génie, les clichés de 14 Mpix sont donc correctement piqués et les couleurs sont plutôt fidèles. Quoi qu’assez lumineuse – f/2 – l’optique ne permet pas toutes les folies en basses lumières, la faute à un capteur assez limité dans la montée en ISO.
Du côté de la connexion Wi-Fi rien à signaler : le retour vidéo est quasi immédiat et ne souffre de ralentissement qu’en très basses lumières.
L’application est stable et simple à utiliser. Dommage qu’il n’y ait pas la possibilité de diffuser directement sur le web via YouTube ou Periscope – des fonctionnalités qui pourraient cependant être implémentées par le biais de mises à jour logicielles.
Chers développeurs de Ricoh, si vous nous entendez…
Moins versatile qu’une GoPro
Si la Theta S est facile à prendre en main à l’instar d’une HTC Re, elle est cependant moins polyvalente qu’une caméra d’action classique type GoPro. Son format vertical et son encombrement assez important lui confèrent une plus grande prise au vent, sapant son aérodynamisme et, avec lui, les possibilités de montage sur un casque, vélo, etc.
Adaptée à un usage à bout de bras, la Ricoh Theta S n’est donc pas une caméra d’action quand, à l’inverse, nombre de caméras d’action peuvent, avec un accessoire dédié, être utilisées comme une Theta S. Elle reste cependant la seule caméra de ce format à permettre la capture à 360°. La question est « cela en vaut-il le coup/coût »? A vous et à votre portefeuille de décider – 400 euros quand même !
Mémoire et batterie intégrées = endurances limitées
C’est l’un des gros points noirs selon nous : Ricoh a décidé d’intégrer 8 Go de mémoire interne sans proposer un emplacement pour carte Micro SD.
Il est donc impossible de réaliser de longs et beaux timelapses – des vidéos constituées de photos prises à intervalles réguliers. Même remarque en ce qui concerne la batterie, elle aussi intégrée. Une fois cette dernière vide (un peu plus d’une heure), il faut immobiliser l’appareil pour la recharge. Au temps pour les longues séquences…
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