Ricoh GR II : la promesse
Nous avons adoré le Ricoh GR première version lancé en 2013, à un tel point que nous lui avons décerné 5 étoiles à l’époque. Nous attendions donc beaucoup de son successeur, notamment un AF plus rapide, un viseur électronique , un nouveau capteur, une optique plus lumineuse ou plus piquée, un écran tactile ou orientable, etc. Avec une copie initiale si bonne, la version II du GR se devait de faire honneur à son héritage. Mais la réalité s’est avérée moins pimentée…
Ricoh GR II : la réalité
Pourquoi aimons-nous le format GR ? Simplement parce que c’est un vrai compact qui se glisse dans la poche d’un jean tout en nous faisant profiter d’un vrai capteur de reflex APS-C et d’une vraie optique de qualité, un bon 28 mm f/2.8.
A cette qualité d’image pocket s’ajoute ce que nous appelons une forme d’excellence ergonomique.
Fruit d’années de savoir-faire dans le domaine des compacts de poche à focale fixe (argentiques & numériques), la disposition, le toucher et la réactivité des boutons et fonctions est fabuleuse dès lors qu’on s’y est fait. Les menus regorgent d’options paramétrables qui facilitent la photo de rue, notamment la mise au point “Snap” qui permet de caler le focus à une certaine distance pour que l’appareil déclenche instantanément dans le cas d’une scène d’action.
Dans les mains d’un street-photographer expérimenté, le GR II est l’appareil le plus rapide et le plus discret qui soit. A côté de lui, même un Leica M est bruyant et fait “pro” – le GR a vraiment un look de compact anodin. Dans son domaine, le GR est un appareil roi. Le hic c’est que cet appareil d’exception est sorti en 2013 et que cette nouvelle mouture n’apporte presque rien.
Mais où est le viseur ?
Quand Sony et Panasonic parviennent à intégrer des viseurs dans des appareils aussi petits que les RX100 Mark IV et autres Lumix GM5, Ricoh a conservé le flash sur le côté gauche de l’appareil sans daigner intégrer un viseur électronique.
La griffe flash supérieure peut toujours recevoir un viseur optique externe, accessoire coûteux, peu précis et largement moins pratique qu’un bon viseur électronique. C’est d’autant plus surprenant que 2015 a été l’année de l’arrivée de viseurs électroniques de qualité dans toutes les gammes photo. Dommage, il va nous falloir attendre le GR III…
Excellente qualité d’image
Pas de surprise du côté de la qualité d’image : avec le même capteur, la même optique et le même processeur que le GR, le GR II offre rigoureusement la même qualité d’image. C’est à dire que c’est très bon, avec un excellent niveau de détail, de jolis flous d’arrière-plan à f/2.8, un joli piqué et une très bonne montée dans les basses lumières – on est tranquille jusqu’à 3200 ISO, 6400 ISO jouables en RAW. Si ces résultats sont très satisfaisants aujourd’hui c’est parce qu’ils étaient excellents à la sortie du premier GR. Vous pouvez télécharger quelques images de test sur notre album Flickr.
Côté vidéo, la partition est, elle aussi, rigoureusement identique à la première mouture : le GR II se contente d’un mode Full HD 1080p basique, avec une qualité d’encodage potable mais un microphone pas au top. On ne parle même pas de mode 60p ou de 4K, ça serait trop beau. Si la stagnation en photo est moins dommageable tant le premier modèle était bon, la vidéo aurait mérité un peu plus d’audace et d’améliorations.
Face au Leica Q
Il existe un autre boîtier expert à capteur de reflex équipé d’un 28 mm : le Leica Q. Mais la philosophie, la technique et le prix des deux appareils sont bien différents. Quand le GR II tient dans la poche, coûte 700 € et ne dispose que d’un capteur APS-C, le Leica Q est encombrant comme un vrai boîtier M à optique interchangeable, profite d’un viseur électronique ainsi que d’un capteur professionnel plein format (24 x 36) et coûte 4.000 €. Si le prix n’est pas un problème pour vous, alors le GR II doit être préféré pour sa compacité, le Leica Q pour ses performances générales et son viseur.
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