Ricoh CX4 : la promesse
Géant du photocopieur, Ricoh est, en France tout du moins, un constructeur d’appareils photo très discret. Avec des appareils aussi atypiques que le GRD IIIou le GXR (en vidéo iciet en test là), la marque nipponne s’affirme en effet comme un trublion de la photo prêt à prendre des risques. Sa gamme CX est cependant plus conventionnelle : elle regroupe des compacts à zoom puissant. Un territoire déjà bien occupé par de nombreuses marques – Panasonic en tête. Mais de quoi peut bien avoir peur une marque qui ne craint pas de développer des appareils compacts à focale fixe ?
Ricoh CX4 : la réalité
Un écran au-dessus de la mêlée
Le reproche majeur que l’on peut faire aux appareils photo numériques en général est le revêtement brillant de l’écran. Ricoh offre une solution nettement préférable : un écran mat. Et quel écran ! Avec 920 000 points (comme celui du GRD III), il affiche la meilleure définition de sa catégorie. Il est ainsi facile de prendre des photos même en plein soleil. Son zoom x10 offre, en complément du grand-angle de 28 mm, une large plage optique, rendant ainsi l’appareil hyperpolyvalent. A propos de zoom, les vieux de la vieille apprécieront de trouver dans le parcours de l’optique des paliers (8 mm, 35 mm, 50 mm, 85 mm, 105 mm, 135 mm, 200 mm et 300 mm) de focales classiques.
Qualité photo de bon niveau, la vidéo itou
Sans égaler un Sony Cyber-shot HX5 ou un Panasonic Lumix TZ10, le CX4 produit indéniablement des clichés d’un très bon niveau. Les couleurs sont assez fidèles, et le bruit numérique en basse lumière est bien contenu, quoique très lissé. On regrette une certaine mollesse de l’optique (manque de piqué), notamment lorsqu’il y a des nuages, mais rien de grave. Ricoh a eu l’intelligence de se limiter à un capteur CMOS de 10 Mpix, évitant ainsi d’avoir à gérer trop de bruit numérique.
La vidéo est elle aussi de bonne qualité, avec un format HD 720p traditionnel mais efficace. Les algorithmes d’encodage sont moins pointus que ceux de Panasonic ou de Sony, notamment pour la fluidité des sujets en mouvement, mais le CX4 est nettement sur le dessus du panier.
Sobre et rustique
La rusticité, c’est comme les pâtes au Nutella, on aime ou pas. « Rustique », c’est bien le terme qui convient pour qualifier les menus du CX4. Lettres blanches sur fond noir, petite police de caractères comme au temps des premiers ordinateurs. Le bon côté de la chose, c’est que ces menus sont clairs, pour peu qu’on prenne le temps de les lire. Une fois que l’on a cerné la conception de l’appareil, on prend vite ses marques et on apprécie la rapidité de la manipulation.
Seul regret : l’ergonomie du GRD III, si appropriée aux experts, n’a pas été reproduite, et le joystick n’est pas des plus agréable.
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