Pentax Optio T20 : la promesse
Successeur de l’Optio T10, ce très beau T20 en reprend la formule : de face, c’est un appareil tout à fait conventionnel, c’est en le retournant que l’on découvre son large écran couvrant presque toute la surface arrière. On s’aperçoit alors qu’il ne subsiste que deux touches, l’une pour passer en mode lecture, l’autre pour accéder aux menus de configuration. L’essentiel des commandes est en effet reporté sur l’écran tactile, que l’on pilote grâce au stylet fourni. Pentax pousse l’idée jusqu’au bout en équipant l’appareil de nombreuses fonctions créatives autorisées par cette interface originale. Vous pourrez ainsi ajouter des cadres ou des motifs, voire dessiner ou écrire sur vos photos. Une singularité séduisante, qui nous a donné envie d’aller voir plus loin.
Pentax Optio T20 : la réalité
Que l’on soit en mode prise de vue ou lecture, on entre dans les menus rapides en touchant l’écran. Apparaissent alors de gros pictogrammes colorés qui ne manqueront pas de séduire les personnes ayant du mal à voir les menus souvent minuscules des modèles concurrents. Pour chacun des deux modes, l’appareil propose quatre raccourcis prédéterminés, auxquels vous pouvez ajouter quatre autres pictogrammes correspondant à vos fonctions préférées. Si vous êtes un virtuose de la sensibilité ISO, vous installerez par exemple un raccourci vers ce réglage.
Pour cela, il vous faudra recourir aux menus de configuration, malheureusement beaucoup moins conviviaux que les accès directs. Ceux-ci sont en effet assez alambiqués, voire incompréhensibles sans le manuel. De plus, ils nécessitent de jongler en permanence entre l’écran tactile et la touche menu, ce qui implique une gymnastique peu confortable. A propos du manuel, celui-ci n’est livré que sous forme de CD, ce qui est un comble pour un appareil largement destiné à ceux qui ne possèdent pas d’ordinateur !
Heureusement, ces remarques ne concernent que les réglages poussés, et l’appareil se dompte assez rapidement pour une utilisation en mode tout automatique. On a vite fait de tapoter sur l’écran pour choisir le mode scène approprié ou faire défiler les photos prises. On apprécie particulièrement de pouvoir se déplacer dans l’image en mode zoom en la faisant glisser avec le stylet, avec un grossissement record (jusqu’à 12x).
Toujours en mode lecture, un clic sur l’écran fait apparaître la palette de retouche, presque aussi complète que celle d’un logiciel dédié. On trouve peu de fonctions de correction : à part la suppression des yeux rouges, tous les outils ont pour but de transformer l’image à votre guise. Gribouillages, cadres kitsch, filtres, lunettes ou perruques, tout est prévu pour faire passer un sale quart d’heure à votre modèle. Succès assuré lors d’une petite fête entre amis, mais l’effet peut être assez vite lassant. Tout dépend de votre imagination.
Tout cela nous aurait presque fait oublié l’essentiel : cet appareil fait-il de belles photos ? Et bien, disons qu’il est dans la moyenne, mais sans plus. Les photos ne brillent pas par leur netteté, l’exposition du flash est assez aléatoire et les hautes sensibilités sont très bruitées. Plus grave, le temps de latence au déclenchement reste beaucoup trop long au regard des progrès faits par la concurrence. De même, le grand écran s’avère très gourmand en énergie et l’autonomie de la batterie en souffre directement. Deux fautes impardonnables qui ne sauraient être masquées par une surenchère de fonctions somme toute assez accessoires en comparaison.
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