Les Redmi Note sont un peu au smartphone pas cher ce que l’iPhone est au marché du premium. Cette idée, largement partagée, est aussi à chaque fois démentie par Xiaomi qui met un point d’honneur à proposer des Redmi Note de 200 à 500 euros.
Au sommet de la pyramide, nous trouvons donc ce Redmi Note 13 Pro Plus (5G), le plus équipé de tous les Redmi et donc le plus cher. Plus cher de quelques dizaines d’euros comparé à un Redmi Note 13 Pro, mais la différence peut monter à plusieurs centaines d’euros si l’on descend dans la gamme. Nous le verrons, il justifie tout de même cette montée en prix avec quelques arguments du côté du design, de la photo ou encore de l’autonomie. Voyons cela ensemble.
Le test en vidéo
Prix, configurations et coloris
Le Redmi Note 13 Pro Plus est commercialisé sous deux configurations : 8 Go de RAM et 256 Go de stockage pour 469 euros et 12 Go de RAM avec 512 Go de stockage pour 499 euros. Si vous pouvez vous permettre d’y mettre les 30 euros supplémentaires, la version la mieux équipée est clairement celle que nous conseillons en priorité. Trois coloris sont proposés : blanc, noir et violet.
Mise à jour : à la suite d’une baisse de prix quelques mois après sa sortie, Le Xiaomi Redmi Note 13 Pro Plus rejoint notre guide d’achat des meilleurs smartphones à moins de 400 euros.
Design : un petit plus sur le reste de la gamme
Si vous avez l’habitude des Redmi Note, à première vue, ce Redmi Note 13 Pro Plus ne ressemble en rien à ce que la gamme a connu jusqu’ici. Cela provient d’un profil plus effilé grâce à, grande première pour les Redmi Note, l’introduction d’un écran incurvé. Un choix d’autant plus intéressant qu’en 2024, la plupart des smartphones haut de gamme ont déserté le sujet, préférant revenir à des écrans parfaitement plats. Tous les autres Redmi Note font une croix sur cette coquetterie, il s’agit bien d’une spécificité du modèle le plus cher.
Ce choix a des avantages et des inconvénients indéniables. Côté plus, cela donne une impression d’écran « sans bordures » lorsqu’on utilise le smartphone. En pratique, ici, l’écran est très peu incurvé et on remarque tout de même bien les bordures, en particulier le menton et le front. Le dos de l’appareil vient se tordre lui aussi pour rejoindre la tranche, ce qui permet, là aussi un avantage indéniable, d’avoir des tranches moins épaisses. Esthétiquement, certains trouveront cela aussi plus raffiné, mais il s’agit là d’une question de goût.
Côté moins, mentionnons le fait qu’un écran incurvé est plus difficile, ou plus cher à réparer. Il est aussi davantage susceptible d’enregistrer des appuis involontaires.
En dehors des bordures, difficile de prendre en défaut ce smartphone sur ses finitions. Au dos, vous trouverez une plaque de verre, elle aussi incurvée, et des modules photo intégrés directement dans le corps du smartphone, sans bloc photo pour cacher l’ensemble. Cela est plutôt bien fait et sobre, même si un traitement mat aurait évité que ce soit la fête aux traces de doigts.
À l’arrivée, la prise en main du Redmi Note 13 Pro Plus est donc excellente pour sa gamme de prix. Avec ses angles arrondis, il évite l’écueil de la brique trop carrée pour être agréable en main. Sans être un poids plume, son poids de 204,8 g évite aussi de trop le sentir à la longue, lorsqu’on l’utilise longuement par exemple. Il est possible de regretter une certaine épaisseur de 8,9 mm tout de même, mais là encore, cela reste dans le domaine du raisonnable.
Surtout, Xiaomi a fait l’effort cette année d’intégrer la certification IP68 à son Redmi Note 13 Pro Plus, qui le garantie étanche à la poussière et à l’eau. Il y a encore quelques années, même le haut de gamme de Xiaomi n’en profitait pas. Mieux encore, pour un smartphone à son tarif, cela est un vrai plus, puisque tous ses concurrents ne peuvent pas en dire autant.
Il en va de même pour le Gorilla Glass Victus, le verre qui équipe à la fois l’avant et l’arrière de l’appareil. Celui-ci était il y a encore deux ans l’apanage du haut de gamme. Le retrouver ici sur un smartphone à moins de 600 euros est un vrai plus.
Écran : plus que ce que nous attendions
Chez Redmi, l’Oled 120 Hz est devenu la norme, que le smartphone soit très entrée de gamme ou le plus cher de la gamme. On retrouve donc ici une dalle Oled de 6,67 pouces avec une définition de 2712 x 1220, soit une résolution de 446 PPP. Cela donne un ratio classique de 20:9.
Xiaomi promet une luminosité maximale de 1200 cd/m² en pic, une couverture à 100 % du DCI-P3. Selon les mesures du 01Lab, le smartphone n’est pas loin du tout de ces promesses et va même au-delà avec une luminosité moyenne mesurée de 1331 cd/m².
En sortie de boîte, le smartphone est configuré sur le schéma de couleur Intense. Sans surprise, celui-ci tutoie les 7 500 K en température de couleurs, ce qui est beaucoup trop haut. Cela se ressent aussi sur le Delta E 2000 moyen qui monte à 3,91, une valeur certes meilleure que certains hauts de gamme. Mais qui reste trop élevée avec une forte dérive au niveau du vert, de l’orange, de certains bleus, du gris et du blanc.
En revanche, le mode intitulé standard est beaucoup plus satisfaisant de ce point de vue là. Il affiche un delta E moyen excellent de 0,92. La dérive la plus importante est sur un bleu à 1,35, ce qui reste globalement imperceptible pour l’œil humain. Bref, nous sommes étonnamment surpris par la qualité de ce mode secondaire de calibrage.
Dans l’ensemble, il s’agit donc d’un écran qui offre des performances très convaincantes pour sa gamme de prix.
Logiciel : des efforts notables, mais il en faudrait plus
Malgré la sortie d’HyperOS, le Redmi est fourni avec MIUI 14 sous Android 13 en sortie de boîte, avec 4 ans de mises à jour majeures et 5 ans de patch de sécurité. Étant donné qu’au moment où il sort, nous sommes en droit d’attendre un smartphone sous Android 14, il est possible d’affirmer qu’il s’agit virtuellement d’un smartphone avec 3 ans de mises à jour majeures. Il faut toutefois noter l’effort de Xiaomi, qui pendant longtemps n’avançait même pas le début d’un engagement sur cette question.
MIUI est une interface plutôt satisfaisante dans l’ensemble, il ne manque aucune fonctionnalité majeure et elle se montre plutôt fluide. En revanche, attention, certaines nouveautés relativement récentes d’Android sont absentes. Impossible d’adapter les couleurs de son interface à celle du fond d’écran, impossible également de définir un mode de concentration aussi fin que celui que propose One UI 6.1 par exemple.
MIUI souffre en outre d’une ergonomie parfois complexe. Pour certaines actions jugées sensibles, MIUI va par exemple demander deux fois à l’utilisateur s’il est bien sûr de ce qu’il fait, le tout en le faisant attendre 10 secondes avant de pouvoir cliquer sur oui. De même, la présence d’un antivirus en plus de Play Protect est plus que discutable. Difficile de comprendre aussi pourquoi la personnalisation de fonds d’écran incite aussi fortement l’utilisateur à avoir recours à des thèmes proposés par Xiaomi. Ajoutons que certaines options ne sont pas toujours faciles à trouver également.
Cet aspect très désorganisé provient parfois du fait que MIUI, il faut bien le reconnaître, propose une profusion de détails assez satisfaisante pour quiconque a envie de fouiller quelque peu les entrailles de son téléphone. Il est par exemple possible de connaître la consommation d’une application au mAh près.
Photo : 200 mégapixels et pas beaucoup plus
Le Redmi Note 13 Pro Plus intègre trois modules photo :
- Module principal grand-angle : 200 Mpx, f/1.7, équivalent 23 mm, de type 1/1.4 pouce, 0,56 µm, PDAF multidirectionnel, stabilisation optique ;
- Module ultra grand-angle : 8 Mpx, f/2.2, 120 degrés ;
- Module macro : 2 Mpx, f/2.4.
Pour la vidéo, le smartphone est capable de tourner jusqu’en 4K à 30 fps ou jusqu’à 120 FPS en 1080.
Grand-angle
Le grand-angle intègre un capteur de 200 Mpx, mais attention, cela ne rime pas nécessairement avec finesse de capture incroyable. Nous avons là des clichés somme toute assez classiques, mais qui manquent un peu de piqué et de caractère pour se dégager de la masse. Efficace, mais sans plus.
Ultra grand-angle
L’ultra grand-angle possède une qualité d’image encore un cran en dessous. Certains clichés souffrent en outre d’un souci de dynamique avec un ciel trop exposé ou encore un environnement sombre en contrejour.
Macro
Le macro est inutile. Avec son capteur de 2 Mpx, il offre une qualité d’image vraiment peu intéressante. Les images sont bruitées, manquent de finesse, ça ne fonctionne pas.
Selfie
Le module selfie est plutôt efficace. Il offre une bonne dynamique et une gestion des couleurs correcte. Deux soucis cependant : la gestion du contrejour laisse à désirer et il y a un effet de lissage assez gênant.
Zoom numérique
Grâce au capteur principal en 200 Mpx, le Redmi Note 13 Pro Plus 5G permet d’obtenir un zoom numérique qui se veut sans perte en X2 et X4 notamment. Le résultat est plutôt convenable, en ceci qu’on ne remarque pas trop d’artefacts numériques, sauf à s’intéresser à des microdétails dans la photo.
Performances : le haut de gamme de 2021
La puce embarquée s’appelle Dimensity 7200. Il s’agit d’une puce conçue par MediaTek plutôt orientée milieu de gamme. Sur le papier, elle se situe légèrement en dessous d’un Snapdragon 888, la puce haut de gamme de 2021 pour vous donner une idée. Elle est gravée en 4 nm, soit une technologie de traitement résolument moderne.
Le smartphone est accompagné de 256 à 512 Go de stockage UFS 3.1 et de 8 à 12 Go de RAM LPDDR5.
Au petit jeu des benchmarks, le Redmi Note 13 Pro Plus est deuxième de sa catégorie de prix, derrière le Pixel 7a. Ce dernier possède pour rappel la même puce que le Pixel 7, le Tensor G2, il s’agit donc d’une puce largement au-dessus du lot pour cette catégorie de prix.
En pratique, nous avons là une puce tout à fait agréable à utiliser au quotidien. Nous n’avons eu à souffrir aucun ralentissement lors de notre test. Sur un jeu 3D particulièrement demandeur comme Genshin Impact, le smartphone peut monter jusqu’en réglages graphiques moyens en 45 FPS avant de commencer à souffrir.
Batterie : le plus compétent de sa catégorie de prix
Le Redmi Note 13 Pro Plus possède une large batterie de 5 000 mAh.
Malgré une taille équivalente au Redmi Note 12 Pro+ de l’an dernier, Xiaomi a mieux travaillé l’optimisation, tant et si bien qu’il dépasse de très loin son score sur notre protocole de mesure de l’autonomie polyvalente. Il passe à 22 heures et 53 minutes contre 15 heures et 17 minutes sur le modèle précédent.
N’y allons pas par quatre chemins, le Redmi Note 13 Pro Plus découpe tous ses concurrents dans le domaine : le Galaxy A54 de Samsung, le Pixel 7a de Google… même le Honor Magic 6 Lite avec ses 5 300 mAh est battu, même s’il lui tient un peu plus tête.
C’est quelque chose que nous avons pu ressentir lors de notre test. En effet, le smartphone de Xiaomi ne se montre jamais inquiétant sur l’autonomie. Nous l’avons utilisé pendant un week-end entier à l’extérieur en 5G pour le samedi et en WiFi pour le dimanche et la case charge ne s’est imposée que le dimanche soir.
Pour la charge, si le Redmi Note 13 Pro Plus est bien équipé d’un chargeur 120 W dans la boîte, il ne semble pas forcément très aisé de profiter de sa pleine puissance. En effet, il faut à chaque charge activer le mode 120 W depuis une notification dans l’interface. Le choix est plutôt malin : 99 % du temps, vous n’aurez sans doute pas besoin d’une telle puissance, mais lorsque cela se montre utile, vous pouvez le débloquer.
Ceci étant, même en l’activant, nous n’avons pas constaté de différence notable. Voici donc le résultat obtenu sans activer l’option 120 W.
Une charge qui reste relativement rapide puisqu’il suffit de 43 minutes pour passer de 0 à 100 %. Les 50 % sont atteints en 20 minutes par ailleurs, de quoi refaire le plein entre deux portes sans aucun problème.
Audio : médium sans plus
Le Redmi Note 13 Pro Plus possède deux haut-parleurs, cela lui permet d’accéder à un rendu stéréo avec des sons qui sortent à gauche et à droite. Dans la réalité, comme c’est souvent le cas sur smartphone, un de deux haut-parleurs prend largement le dessus. Il s’agit bien évidemment de celui en bas, qui bénéficie d’une surface beaucoup plus grande pour s’exprimer.
Au-delà de ce petit déséquilibre, le son se montre assez plat la plupart du temps, avec un rendu très axé sur les médiums. À mesure que le volume augmente, la précision tend même à se perdre et le son à grésiller quelque peu.
Il est bien entendu possible de brancher n’importe quel casque filaire ou sans fil ou écouteurs pour s’extraire de ces limites.
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