Lancé lors de la dernière édition du salon des jeux vidéo E3 de Los Angeles, le nouveau Blade Stealth de Razer se décline maintenant en deux tailles d’écran (et deux définitions d’image), 12,5 pouces (4K soit 3840 par 2160 pixels) ou 13,3 pouces (QHD+ soit 3200 par 1800). C’est cette seconde version que nous avons reçue en test, annoncée au prix de 1600 euros. Soit le prix d’un très bon ultraportable chez Dell, Asus, Acer et consorts ! La première version (12,5 pouces QHD) nous avait presque conquis, espérons que le passage à un plus grand écran lui ait réussi.
L’un des principaux reproches que nous avions pu faire à l’encontre de la première mouture du Blade Stealth était… l’épaisseur des bords de son écran 12,5 pouces. Un problème, une solution ! La marque aux trois serpents a raboté ces derniers autour d’une une dalle de 13,3 pouces (toujours tactile et brillante) au sein du même boîtier. Le poids ne bouge pas d’un iota (1,31 kg pour le 12 pouces, 1,32 kg pour le 13). Au final, seule l’épaisseur augmente de façon plus « significative » : 1,5 cm sur ce 13 pouces contre 1,31 cm sur le modèle 12 pouces.
Le boîtier conserve sa très bonne conception, ses matériaux robustes (alliage d’aluminium) et sa connectique. Pour rappel, celle-ci est constituée de trois prises USB (2 x 3.0 et 1 x USB Type-C compatible Thunderbolt 3), d’une sortie vidéo HDMI plein format et d’un connecteur audio.
Toujours pas de prise réseau filaire toutefois, il faudra continuer à passer par le Wi-Fi n/ac pour les connexions à la Toile.
Enfin, côté confort d’utilisation, on retrouve le bon clavier à touches séparées (qui demande un peu de temps pour être dompté), qui reste doté d’un système de rétroéclairage multicolore personnalisable. On renoue aussi avec plaisir avec le touchpad, dont la surface de glisse offre de (bonnes) sensations et des pointages précis.
Plus de pixels, moins de luminosité…
Comme sur le modèle 12,5 pouces, Razer utilise une dalle IGZO (une technologie Sharp) offrant un meilleur rendu des couleurs que les traditionnels panneaux IPS.
Après un passage à la sonde, cet écran 13,3 pouces se révèle malheureusement un peu moins bon que celui du Stealth cru 2016. Il est moins lumineux (256 cd/m2 contre plus de 370 auparavant) et très légèrement moins contrasté (1040:1 contre 1152:1).
En clair, dans la pénombre ou dans les endroits faiblement éclairés, tout va bien. Mais, dès que l’on souhaite utiliser la machine dans des lieux ensoleillés, qu’elle soit posée sur une table ou sur les genoux, cela s’avère très compliqué. Il faut sans cesse jouer avec l’angle d’inclinaison de la dalle pour en chasser les parasites lumineux. Bilan, cet écran ne peut prétendre obtenir la moyenne selon nos critères de notation.
Peu importe la taille d’écran, le cocktail de composants est le même
Nous le mentionnions en introduction, la configuration matérielle logée sous le clavier n’a pas changé entre le modèle 12,5 pouces que nous avions testé fin d’année dernière et ce 13,3 pouces. On retrouve le processeur Intel Core i7-7500U, les 16 Go de mémoire et le SSD de 256 Go. La puce Intel, en plus de s’assurer de bien faire tourner Windows 10 et les programmes usuels (surf, bureautique, un peu de retouches d’image), gère toute la partie graphique. Mais comme la définition de l’écran est revue à la hausse, le contrôleur graphique n’est pas très à l’aise quand il s’agit de faire tourner nos programmes de test (surtout les jeux). Ce qui explique que la note « Performance » dégringole !
Se faire plaisir sur les derniers jeux 3D à la mode, aussi bien en voyage qu’à la maison, ne sera pas dans les cordes du Stealth… Et pour profiter de titres (assez) anciens, il faudra abaisser la définition d’image en 720p (1280 par 720 pixels) et placer le curseur des détails graphiques sur « Moyen » pour espérer atteindre 45 à 60 images par seconde.
Bon point tout de même, faire tourner des jeux ou des programmes assez gourmands en ressources ne fait pas rugir les ventilateurs de la machine. Oui, vous avez bien lu, il y en a plusieurs – deux exactement – et qui ne ronronnent jamais plus fort que 33 dB (bruit identique à celui émis par le modèle 12,5 pouces).
Avec un tel système de dissipation, assurer un refroidissement optimal dans les entrailles de la machine est un jeu d’enfant mais, bizarrement, cela ne se ressent pas vraiment à l’extérieur ! Le modèle 13,3 pouces souffre du même souci que son petit frère. Nous avons relevé des pointes à 49°C sous la machine et jusqu’à 36,6°C sur le repose-paume. Notons qu’à cet endroit précis, la température demeure toujours assez élevée, que la machine soit active ou non. Pratique pour l’hiver, plus dérangeant en été.
La définition plus haute pénalise l’endurance
Nous avons effectué nos traditionnels tests d’autonomie (vidéo continue et utilisation dite « polyvalente ») et là aussi les résultats sont en baisse. Du moins, sur le test en lecture vidéo où l’on passe d’une endurance de plus de 7 h 45 sur le 12,5 pouces à 5 h 40 sur le Blade Stealth 13,3 pouces. Car en autonomie polyvalente, en revanche, les deux machines font des temps quasi-similaires : presque 5 h 40 dans les deux cas. En cumulant les notes obtenues en autonomie, ce Stealth loupe la moyenne d’un cheveu.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
