UltraSone Zino : la promesse
Le casque arceau Zino, conçu par UltraSone, cible les utilisateurs de baladeurs numériques. Sur le papier, son transducteur dynamique est capable de réagir sur un large spectre de fréquences (25 à 25000 Hz) avec une impédance de 35 Ohms pour un 1 KHz. De quoi mettre l’eau à la bouche des mélomanes et autres passionnés de musique nomade. De conception robuste et utilisant la technologie S-Logic pour une meilleure spatialisation du son et une restitution de qualité, la marque positionne légitimement son poulain sur le haut de gamme et souhaite se faire une place parmi les grandes marques de référence.
UltraSone Zino : la réalité
Des finitions inégales
S’il est vrai que le Koss peut paraître fragile, le Zino est corpulent avec des écouteurs en métal sombre, pliables, d’un diamètre de 6,3 cm qui ne les fait pas passer inaperçus. L’intérieur des écouteurs est recouvert d’un tissu très doux, qui réchauffe les oreilles mais demeure fragile. La précaution est de mise, surtout lorsqu’il est replié. L’arceau se constitue de plastique noir assez brut, ne s’adapte pas aux petites morphologies crâniennes, les écouteurs seuls se déplaçant verticalement. Malheureusement, ils n’appuient que légèrement sur les oreilles, ce qui est appréciable si vous portez des lunettes, mais ils n’isolent pas assez de l’extérieur pour une totale immersion. Deuxième conséquence de ce manque d’insonorisation : dans les transports en commun, tout le monde profite de vos morceaux de musique préférés. Nous avons fait le test avec un iPod Nano et quelques titres actuels, les regards appuyés de nos compagnons de voyage nous ont appris qu’ils profitaient aussi de nos plaisirs lyriques.
Pour terminer cette présentation, mentionnons la présence d’un étui rigide capable de résister aux compressions de l’affluence du métro parisien sans endommager son contenu. Le câble du Zino mesure 1,10 m et bénéficie d’un jack 3,5 mm droit plaqué or qui, combiné à la nature du câble conducteur, offre une meilleure résistance aux éventuels parasites et une meilleure conductivité du son.
Un son métallique, froid et une spatialisation peu probante…
Nous n’avons pas tous la même sensibilité auditive, c’est un fait. Lorsque nous avons posé le casque sur nos oreilles et celles des autres membres de la rédaction, les réactions ont été diverses. Nous avons donc entrepris de lui faire passer quelques tests poussés. Sur le papier comme dans la réalité, le cahier des charges est respecté à plus de 90 %, mais une fois branché sur notre iPod de test et ayant lancé la lecture de différents morceaux plus ou moins compressés et aux formats audio numériques variés, le constat est sans appel : « particulier » !
Le son est très métallique, froid voire direct. Le spectre des fréquence est bien couvert mais les aigus sont omniprésents et les graves peu profonds. Idéal pour l’écoute de concerts, un peu moins pour les morceaux mixés dans les médiums et les graves. Heureusement que la réponse à l’égalisation des fréquences sur lecteur MP3 est correcte car son usage est indispensable avec ce casque.
La technologie S-Logic, dont UltraSone vante les mérites, doit permettre un affinement et une spatialisation du son. Elle tire parti de la morphologie du pavillon auditif car elle provoque un rebondissement du son dans les cavités et reproduit ainsi le cheminement naturel d’une réception acoustique. Si le son se répercute bien dans les conduits auditifs, empêchant d’avoir mal au crâne après une écoute prolongée, on ne peut pas dire que la finesse soit particulièrement marquante et la spatialisation naturelle plus probante qu’avec des composants spécifiques. Mais ce n’est qu’une question de ressenti auditif et, encore une fois, chaque paire d’oreilles est différente.
Le mieux reste de pouvoir tester le Zino avant de l’acheter, avec des morceaux que vous connaissez et votre baladeur car il ne réagit pas du tout de la même façon selon la source de diffusion et la compression des fichiers.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
