Sony HDR-GW55VE : la promesse
Sony vous propose le caméscope ultime pour vos vacances. Cet appareil de poing tient dans un sac à main, prend des photos en 20,4 millions de pixels, résiste aux chocs et aux poussières et il filme sous l’eau. Un joujou très prometteur, mais cher: 550 euros. Le prix est-il justifié ?
Sony HDR-GW55VE : la réalité
Le premier contact avec le caméscope de poing HDR-GW55VE est très bon. Le design est réussi, l’écran tactile très réactif : la recette est bonne. La conception est tout aussi bonne avec des boutons tombent bien sous la main.
HDR-GW55VE : un joujou robuste… mais pas invincible
Ecran ouvert ou fermé, le GW55VE encaisse les chutes (de moins de 1,5 m de haut) sans broncher. Gare aux rayures et aux égratignures, le produit n’est pas blindé pour autant. Sur notre modèle de test, les chutes répétées ont fini par déboîter le grip en plastique qui recouvre la partie droite et l’avant du caméscope. En week-end sur les plages du Sud-Ouest, nous avons pu vérifier que le modèle est bel et bien étanche… mais qu’il n’aime pas beaucoup le sable.
Des grains ont fini par se loger dans les touches. Résultat : le bouton mode (pour passer du mode photo à la vidéo) ne répond plus et les gâchettes de zoom deviennent dures. Heureusement, ceux-ci seront restés en surface et nous avons pu, en y passant un certain temps, remettre tout cela en état de marche.
Une bonne qualité vidéo sous l’eau
Le format pistolet de la caméra lui confère une bonne prise en main, très appréciable pour une utilisation dans l’eau. La qualité vidéo bonne, enfin dans la limite de ce qu’on peut voir sous l’eau des plages du Sud-Ouest. Quant à la qualité de la prise de son, elle est tout simplement fidèle à ce qu’on entend une fois la tête sous l’eau.
L’appréciation de la partie technique est un peu moins bonne. Première critique, à la sortie de l’eau la mise au point est à la peine et prend plusieurs secondes. Plus contraignante, l’optique étanche est recouverte d’une plaque (de verre ou de plastique, difficile à savoir) qui aurait dû être un peu bombée au lieu de cette surface totalement plane (comme sur les caméscopes classiques). En l’état, des gouttes d’eau stagnent sur l’objectif. Et il faut quelques secondes au micro pour enregistrer un son normal après le bain.
De bonnes vidéos… mais de piètres photos
Pour une utilisation plus conventionnelle, ce GW55VE est un caméscope de poing vraiment très agréable. Son écran est d’excellente qualité tant pour le rendu des couleurs que la mise au point, parfois un peu lente. On aime le zoom optique 10x (équivalent 35 mm à 29,8 – 298), bien stabilisé. Le micro est de bonne qualité (les voix sont fidèles), mais il ne faut pas espérer de prouesses techniques comme une atténuation efficace du bruit du vent.
Douche froide, en revanche, du côté des photos : c’est très mauvais ! Le bruit numérique est tout simplement insupportable. On est très loin du rendu de qualité, avec les 20,4 millions de pixels (comme indiqué sur le produit), promis par Sony. Autre déception, l’autonomie est insuffisante. Nous l’avons mesurée à 1 h 27 minutes en qualité maximale (Full HD 50p) et à peine une heure si le GPS est activé. Il faudra sans doute prévoir l’achat d’une seconde batterie (20 € sur le site de Sony) avant de partir en vacances.
Une offre logicielle bien trop limitée
Pour le post-traitement de vos vidéos, Sony livre le logiciel PlayMemories (stocké dans la mémoire du caméscope). Un outil un peu décevant, trop basique : on coupe, on recolle des plans, on grave un DVD ou on exporte vers des services en ligne (YouTube, Facebook, Dailymotion, Picasa et Flickr). On attend bien mieux, lorsqu’on paye un appareil 550 €, et de la part d’un fabricant qui est aussi l’éditeur de solutions de montage Sony Vegas. Monsieur Sony, pourquoi ne pas livrer la version Movie Studio HD 11 (vendu 35 €) avec vos caméscopes ?
Où sont les accessoires ?
Nouvelle déception liée au prix du produit : l’offre accessoire qui n’est pas à la hauteur. Lors de la présentation du caméscope, Sony nous montrait une housse rigide et une sorte de dragonne bouée. Celle-ci était certes un peu encombrante, mais aurait le mérite de sauver la vie de ce caméscope si vous veniez à le lâcher en mer. Toutes deux sont vendues en option. On ignore encore combien coûte la la bouée, mais l’étui rigide est d’ores et déjà disponible à 40 €. C’est bien trop cher ! A 550 € le caméscope, l’étui rigide devrait être fourni d’origine.
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