Lacie Huby : la promesse
LaCie lançait le 30 novembre dernier un hub USB 2.0 et FireWire au design très original. Sauf grosse erreur, il semble difficile de se tromper dans la conception d’un appareil de ce genre. Il suffit que le nombre de ports soit suffisamment important et que la facilité de prise en main soit au rendez-vous. Si le design est là en prime, tant mieux.
Lacie Huby : la réalité
Quand le LaCie Huby, depuis renommé LaCie Hub, a été annoncé, c’est à son design très original qu’on s’est particulièrement intéressé. Une boule d’où jaillissent les câbles semi-rigides au bout desquels se branchent jusqu’à quatre périphériques USB et deux FireWire.
On pouvait légitimement penser que, lors de la prise en main, le design cèderait la vedette aux performances. C’était lourdement se tromper. Il ne faut pas plus de quelques secondes pour se rendre compte que le LaCie Hub est une trouvaille du point de vue du design. Il rendra à coup sûr merveilleusement bien dans un catalogue de décoration d’intérieur à la page « ambiance zen ». Hélas, dans la vraie vie, dans les conditions réelles d’utilisation, pour employer l’expression consacrée, les choses se gâtent.
Les premiers soucis surviennent dès l’installation sur le bureau. Il faut se livrer à de savants ajustements dans la disposition des divers câbles pour assurer la stabilité de la sphère. La partie aplatie de la base est tout simplement trop étroite pour que le hub ne tombe pas d’un côté ou de l’autre. On peut légèrement tricher en se servant du câble d’alimentation pour accroître son assise, mais c’est assez périlleux et fastidieux. Toutefois, rendons à Ora-Ïto (son designer) ce qui lui appartient, il est indéniable, une fois le tout calé, que le LaCie Hub est beau. Ce qui n’est pas donné à tous les hubs.
Le deuxième problème se pose quand on veut brancher des périphériques, ce qui est assez gênant, puisque c’est la fonction première de l’objet. Si c’est une clé USB, comme pour le jeu de Mikado, il reste à espérer que son poids ne fera pas basculer l’ensemble. Si c’est un disque externe… il faudra repasser quelques secondes à ajuster les différents câbles, afin d’éviter ce que les plus grands scientifiques de notre ère appellent, et Ora-Ïto aussi certainement, « l’effet Culbuto ». Inutilisable donc.
Mais le plus regrettable, pour un produit qui sacrifie la facilité d’utilisation au design, c’est qu’une fois toutes les sorties utilisées pour connecter des appareils, ce hub devient aussi laid que les autres, avec ses câbles pendants, comme autant de cheveux gras sur une tête bien ronde. On n’a alors qu’une envie : le cacher. Derrière l’écran, par exemple, ce qui a en plus l’avantage de le caler enfin et de vous éviter la crise de nerfs.
On est tellement excédé qu’on en oublie presque le petit ventilateur et la petite lampe USB, livrés avec le hub… Mais après essai, le ventilateur ne sert pas à grand-chose, si ce n’est faire du bruit, et la lampe éclaire faiblement. Remarquez que tout n’est pas négatif, ces deux gadgets ont au moins pour intérêt de faire rire les collègues de bureau.
Bref, à l’heure de faire le point, le plus dommage sans doute, est qu’en terme de performances de transfert, ce hub est plutôt bon. Les débits sont très corrects sous Windows XP et Mac OS X.
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