Canon PowerShot SX210 IS : la promesse
Depuis plusieurs mois, Canon doit se défendre contre une image de constructeur à la fois perfectionniste et frileux. Si la célèbre marque japonaise reste une valeur sûre en termes de qualité d’image, on cherche encore les innovations dans ses modèles récents ! Mais la firme n’entend pas se laisser éclipser par ses concurrents, et notamment les très prisés TZ8et TZ1de Panasonic. Avec son zoom x14 (contre x12 chez Panasonic) et son facteur de grossissement x56 en numérique, Canon fait pour une fois dans le spectaculaire. Au détriment de la qualité d’image ? Même pas, test à l’appui.
Canon PowerShot SX210 IS : la réalité
Commençons par le commencement : le PowerShot SX 210 IS a un nom à coucher dehors, mais en termes de finition, il sait se faire simple et efficace. Ses courbes sont à la fois discrètes et élégantes, sa coque bicolore originale, son ergonomie agréable, le revêtement légèrement métallisé fait classe sans faire clinquant et la disposition générale des boutons est à l’heure actuelle une référence.
Une finition qui fait plaisir
Tout y est, bien rangé, de la molette de mode de prise de vue aux raccourcis vidéo et lecture en passant par une seconde réglette de navigation très pratique. Ces modes en accès direct, au nombre de 13, vont des scènes préréglées (portrait, paysage, fête…) aux réglages libres pour les utilisateurs avancés (priorité vitesse, ouverture voire contrôle manuel), si bien que personne ne devrait s’y perdre.
Signalons enfin une connectique de rêve : une prise HDMI et une prise mini-USB, toutes deux au format universel, et voilà l’exemple parfait de l’appareil parfaitement plaisant à utiliser.
25 % de zoom en plus
Et en pratique ? L’appareil photo de Canon n’est pas forcément à l’aise dans toutes les situations, mais ce qu’il fait bien, il le fait… vraiment très bien ! Ainsi de son zoom complètement fou pour un compact. Les ingénieurs de la marque japonaise ont fait un choix, privilégier la portée au grand-angle. Le champs de vision le plus large est donc de 28 mm, soit un peu plus étroit que chez la concurrence (qui affiche 25 voire 24 mm). En revanche, son zoom voit presque 25 % plus loin que celui des TZ8 et TZ10 de Panasonic (392 mm contre 300 mm). Et ce n’est pas fini ! Canon a également intégré un zoom numérique d’un facteur d’agrandissement étonnant (x56 en combiné avec le zoom optique).
Des miracles en concert
Ce que l’on gagne en taille, on le perd évidemment en qualité d’image, zoom numérique oblige. Mais jusqu’à x30, le résultat est aussi propre qu’étonnant. Comparé aux zooms x16 en optique + numérique de la concurrence, fatalement, c’est un atout ! Qui plus est, le système de stabilisation intégré au PowerShot 210 IS fait des miracles. Dans des conditions particulièrement chaotiques (concert des Black Eyed Peas, sans flash, depuis le dernier étage des gradins du palais Omnisports de Paris Bercy), il nous a été possible de zoomer jusqu’au visage de Fergie, la chanteuse, tout en restant à peu près net.
Bien sûr, à ce niveau de zoom dans une salle sombre, les déchets étaient nombreux (entre 30 et 60 % de photos trop floues), mais le ratio zoom/netteté du Canon, rapporté à ses concurrents qui atteignaient à peine la scène à plein zoom, s’avère simplement stupéfiant.
Un bémol en intérieur
La vidéo profite également de ce très beau zoom optique x14. En revanche, tout en restant potables, les films sont moins fluides que ceux de Panasonic, qui reste la référence en la matière. Canon se rattrape avec des couleurs vives et flatteuses sur ses clichés, notamment en plein soleil. Le résultat est un peu plus délicat en intérieur dès que l’on veut se passer du flash. Capteur 14 Mpix oblige, la résolution élevée se traduit par une plus faible sensibilité à la lumière, et donc un grain plus sale en faibles conditions de luminosité. Quelques franges violacées apparaissent également à plein zoom en soleil (mais il faut vraiment chercher la petite bête).
Autre souci récurrent en intérieur : l’appareil tend à faire la mise au point au mauvais endroit. Sur plusieurs photos, le visage du sujet était ainsi flou, tandis que le décor était net. Il faudra donc se rappeler d’allumer toutes les lumières au maximum ou se résoudre à utiliser le flash. Un peu frustrant en 2010, surtout une fois qu’on a goûté à des appareils photo ultrasensibles comme le HX5 de Sony. Mais à l’évidence, les atouts du 210 IS sont ailleurs, ce qu’aucun amateur de zoom n’aura raté.
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