Panasonic Lumix DMC-G2 : la promesse
Si le G1 (lire le test du Panasonic G1) fut le premier compact à optiques interchangeables, l’appareil souffrait de la nouveauté de la niche, de la pauvreté du parc optique (deux, à l’époque !) et de l’absence de vidéo en un temps où le Nikon D90 annonçait l’avènement de la vidéo sur ce segment. Le G2 vient corriger les erreurs de son prédécesseur.
Panasonic Lumix DMC-G2 : la réalité
L’écran tactile est le premier argument choc de ce G2. Outre le fait qu’il soit, comme celui du G1, rotatif, il permet désormais de sélectionner une zone de mise au point et… de déclencher ! Dans la pratique, cette fonction est très utile lorsque l’appareil est tenu à bout de bras (en hauteur ou au ras du sol), c’est-à-dire quand l’ergonomie normale montre ses limites (difficulté d’accès au déclencheur).
Le caractère orientable de l’écran est toujours aussi appréciable en vidéo – prise en main plus stable – mais aussi en photo, notamment pour les prises de vue au niveau du ventre (photo de rue, photos d’enfants, etc.).
Performances photo du niveau des reflex
Sans atteindre l’excellence d’un capteur de GH1 (test du GH1) le G2 marque une vraie avancée par rapport à celui des G1 et GF1. Le rendu est désormais propre jusqu’à 800-1 600 ISO (contre 400-800 ISO maximum auparavant) et acceptable à 3 200 ISO. A 6 400 ISO, le résultat est tellement dégradé qu’il vaut mieux éviter… Les 12 Mpix de l’appareil ne nous apparaissent pas être un handicap, compte tenu qu’une telle définition permet largement d’imprimer du A1…
Si l’appareil est un peu plus lent que les reflex – seulement 3 i/s et mise en route un peu plus lente –, il n’a pas à rougir face à ses grands frères en matière de qualité d’image : bien servi par le très bon 14-42 mm (équivalent 28-84 mm), il délivre des clichés à la fois bien exposés et aux couleurs fidèles. Il reste que nous aurions apprécié des modes créatifs aussi aboutis que ceux d’Olympus sur ses Pen (test des Pen E-P2 et Pen E-PL1).
La vidéo en plus
Le G1 souffrait d’un gros défaut de jeunesse : il ne disposait pas de mode vidéo. Le G2 propose donc un mode HD 720p dans les formats Mjpeg et surtout AVCHD. Ce dernier format est certes plus lourd à monter mais économise beaucoup de place sur les cartes mémoires.
Avec ce G2 Panasonic confirme son savoir-faire dans le monde de la vidéo : les algorithmes de compression sont excellents et mêmes les scènes mouvementées restent précises et sans artéfacts. Autre (très) bon point, le micro stéréo placé sur le dessus de l’appareil s’avère d’excellente qualité : testé lors d’un concert, le résultat obtenu est sans commune mesure avec celui d’un compact ou d’un reflex mono. Du beau boulot.
Si le viseur du pauvre G10 est complètement raté, celui de ce G2 est tout simplement excellent. S’il reste en-deçà des visées reflex en ce qui concerne la photo d’action, son excellente définition (1,44 million de points) le rend très agréable à l’œil. Si l’œilleton est un peu petit à notre goût, sa finesse en fait un compagnon appréciable des basses lumières puisqu’il est à même d’amplifier le signal et facilite la mise au point par rapport à un viseur optique.
Un parc d’optiques qui s’étoffe
Parti de deux optiques seulement, le monde du micro 4/3 est désormais en plein développement chez Panasonic. Outre le 14-42 mm (équivalent 28-84 mm) qui équipe ce G2 (qui remplace le 14-45 mm originel, un brin mieux construit) et le 45-200 mm (éq. 90-400 mm) d’intéressants cailloux sont disponibles : quatre focales fixes (45 mm, 20 mm, 14 mm et 8 mm), trois zooms (100-300 mm, 14-140 mm et 7-14 mm) et une optique 3D. Dix optiques au total et un futur qui s’annonce radieux puisque Panasonic a promis de maintenir la cadence. Et si on ajoute à cela le parc d’optiques d’Olympus, on peut enfin dire que l’écosystème suffira à 90 % des utilisateurs et qu’il est enfin pérenne.
Pour les passionnés, le site américain de Panasonic détaille la gamme et les usages des différentes optiques.
Un peu trop pour le grand public ?
Ce qui est amusant avec ce G2, c’est qu’il a le défaut de ses qualités : avec toutes ses fonctions, ses molettes, ses boutons, son écran tactile, il est presque trop complet pour un appareil grand public ! Quand le GF1 reprend avec succès l’ergonomie des compacts, ce G2 pourrait peut-être faire peur à un utilisateur novice. Cela est d’autant plus dommage que le mode automatique intelligent (iA) est toujours aussi bon et permet de laisser la main à l’appareil pour les réglages…
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