PocketBook SURFpad 4 M : la promesse
Difficile de faire une tablette à bas prix séduisante. PocketBook, spécialisé à l’origine dans les liseuses à encre électronique, tente le coup avec la SURFpad 4 M, une tablette 8 pouces calquée sur le design de l’iPad Mini, avec un écran très haute définition au format 4:3 et une connexion 3G pour 240 euros. Nous l’avons testée.
PocketBook SURFpad 4 M : la réalité
Dans ses formes et ses dimensions, cette tablette est la réplique d’un iPad Mini, même si ce dernier reste un peu plus petit, plus fin et plus léger. La PocketBook offre donc de nombreux avantages : relative finesse, coque agréable à porter en main (pas trop lourde, 380 g), et surtout un écran 4:3, selon nous plus confortable à utiliser que les écrans au format 16:9 ou 16:10. En revanche, le choix des couleurs est déjà beaucoup plus discutable : les parties jaunes sont à la limite de l’agression oculaire… Quant aux finitions, elles sont plutôt correctes, avec une coque arrière en métal anodisé assez agréable à toucher.
Un bon écran très haute définition
Son écran est le point fort de cette tablette, en tout cas du côté de la définition. La dalle affiche 2048 x 1536 pixels (326 ppp), de quoi ne plus voir les pixels à l’œil nu. Son rendu d’image est satisfaisant, avec de bons angles de visions (techno IPS). Toutefois, la luminosité maximale est trop faible pour une utilisation en plein soleil, et son taux de contraste reste limité (950:1). C’est plutôt sympa pour lire (la marque PocketBook est spécialisée dans les liseuses électroniques), mais il aurait fallu perfectionner la chose : mettre un mode d’affichage « lecture » par exemple, qui permet notamment de reposer les yeux en diminuant la lumière bleue dégagée par l’écran.
Un processeur qui ne suit pas
C’est le problème majeur de cette tablette : son processeur est totalement sous-dimensionné pour gérer la très haute définition de son écran. Les huit cœurs Cortex-A7 devraient suffire à gérer toutes les applications du Play Store de Google, et pourtant, c’est horripilant à utiliser : tout est d’une lenteur affligeante, l’interface est très poussive et pas fluide du tout. Sans compter les multiples bugs que nous avons rencontrés (mineurs, mais exaspérants). Evidemment, oubliez à tout jamais les jeux vidéo sur cette tablette : le circuit graphique Mali-450 n’est pas du tout adapté à cette définition.
Autonomie catastrophique
Autre problème repoussant : l’autonomie de la SURFpad 4 M est l’une des plus mauvaises que nous ayons mesurées dans le secteur. Quelle que soit l’activité, la tablette ne tiendra pas plus de 5 heures écran allumé… Et seulement 4 heures dans notre nouveau test d’autonomie polyvalente. Sans compter, encore une fois, quelques bugs de calibration de la jauge de batterie, qui indique 18 % pendant plusieurs dizaines de minutes avant de passer directement à 0 %.
Bonne en photo !
C’est à n’y rien comprendre. A peu près mauvaise en tout, cette SURFpad 4 M se retrouve compétente là où les tablettes nous déçoivent le plus souvent : la photo ! Attention, rien d’extraordinaire non plus. Le déclenchement est rapide, mais la mise au point très lente. Notre mire est toutefois apparue très nette et détaillée en haute luminosité, et étonnamment propre en basse lumière. Un résultat meilleur que celui de l’iPad Mini 3 ! Attention, le logiciel photo est une catastrophe, ce qui vous fera rater pas mal de clichés au quotidien. En vidéo, c’est beaucoup moins bon, ça saccade un peu, et les détails ne sont pas à la hauteur de la définition Full HD affichée.
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