Plantronics BackBeat Pro : la promesse
Le BackBeat Pro de Plantronics fait partie de ces casques dont on se dit qu’on ne les mettra jamais sur notre tête tant ils sont énormes. Et pourtant ! Avec ce modèle, la marque américaine semble vouloir conquérir le coeur des amoureux de la musique nomade. A la fois sans-fil et filaire, avec un système d’atténuation de bruit active et pourvues de nombreuses fonctions astucieuses, il a des arguments ce BB Pro. Prix annoncé : 200 euros, mais il est disponible à des prix inférieurs sur la Toile. Intéressant ?
Plantronics BackBeat Pro : la réalité
Le BackBeat Pro de Plantronics voit les choses en grand. Les écouteurs, l’arceau, l’autonomie ou encore le nombre de commandes cachées tant sur le câble que sur les écouteurs, c’est un casque qui joue la carte de la démesure pour séduire. Avouons-le, c’est une bonne et très grosse surprise car, pour 200 euros, c’est bien la première fois que nous avons entre les mains un appareil aussi complet.
Si agréable à porter qu’il se fait oublier
Parlons tout d’abord confort. Plantronics n’est pas tout à fait un jeune premier dans la conception de casque, donc il n’est pas étonnant que ce BackBeat Pro soit aussi agréable à porter sur les oreilles. En effet, les larges écouteurs de type circum-aural (englobant les oreilles) sont de bonnes tailles, bien matelassés et n’appuient pas inutilement sur les os du crâne.
L’arceau est également épais et bien rembourré afin que le poids conséquent du casque (338 g sans câble) se répartisse au mieux sur le haut de la tête. Même après de longues heures d’écoute, aucune gêne ou douleur n’est à déplorer.
Confort toujours avec une endurance absolument démente. En liaison sans fil, réduction de bruit activée, la batterie tient plus de 34 heures sans faiblir ! C’est exceptionnel. Les indicateurs de charge se présentent sous la forme de LED bleues très visibles et s’éteignant rapidement après la mise en marche pour éviter de consommer inutilement de l’énergie. La recharge, en microUSB/USB, se fait sur un ordinateur ou un chargeur de smartphone en quelques heures mais les chances de tomber en panne au moment le moins opportun sont relativement minces.
De plus, comme le casque fonctionne aussi bien en filaire qu’en sans-fil, même si la batterie vous lâche, the show can go on.
Ergonomiquement, rien à redire non plus. Les écouteurs se règlent en hauteur et sont légèrement articulés pour s’adapter au mieux à la morphologie de la tête. Et mieux vaut les garder à portée de doigt ces écouteurs ! Car, c’est sur leurs dos ou sur leurs côtés que se situent toutes les commandes du casque.
La BackBeat Pro peut s’appairer en Bluetooth (4.0) à n’importe quelle source traditionnelle ou compatible aptX, et se brancher à tous les appareils équipés d’une sortie audio standard par le biais du câble fourni. Le casque regorge de technos et de fonctionnalités comme la réduction de bruit active, le NFC ou encore la coupure intelligente du son.
Double atténuation de bruit et coupure de son intelligente
Premier bon point, que la réduction de bruit soit active ou non, la musique passe tout de même et elle peut être activée que le casque soit en filaire ou en mode sans fil. Le système d’annulation alimenté par la batterie interne du BB Prose se met en route d’une simple pichenette sur le petit bouton.
Efficace, cette réduction active ne vaut pas celle du QC25 de Bose mais surpasse le Fidelio NC1 en termes d’isolation. En clair, elle atténue sans non plus vous couper totalement du monde. Nous, partisans de l’isolation complète, nous n’y avons pas trouvé notre compte mais c’est une question de goût.
Vous utilisez votre casque au bureau et il n’est pas rare que vous ayez à l’enlever de l’une de vos oreilles pour prendre un coup de fil ? Le BackBeat réduit automatiquement le son jusqu’à la couper dès lors qu’il détecte que l’un des écouteurs n’est plus en contact avec la tête. Une fois votre conversation terminée et le casque remis sur vos esgourdes, la mélopée reprend de plus belle. Mieux, il est même possible de garder le casque sur les oreilles et, d’une pression sur le bouton idoine, d’abaisser le volume de la musique et de capter, par l’intermédiaire des micros du casque, les bruits environnants. Baptisée OpenMic, c’est une fonction assez similaire à celle que proposait Bose sur ses intras Q20i.
Pour les utilisateurs de smartphones et de tablettes, sachez tout d’abord que ce casque est NFC et qu’en approchant votre appareil de ses écouteurs, l’appairage se fait en quelques secondes.
Ensuite, précisons que le BackBeat Pro accepte les connexions dites multipoints, c’est-à-dire qu’il peut s’associer à plusieurs appareils en même temps. Par exemple, une tablette et un smartphone. Ainsi, pour prendre un appel sur votre smartphone alors que vous regardiez une vidéo YouTube sur votre ardoise,une pression sur la bonne touche et le tour est joué. Le casque change alors de source et prend l’appel. Votre conversation finie, le casque repasse automatiquement sur la tablette et le volume revient progressivement à son niveau initial afin de ne pas vous atomiser les tympans. Last but not least, par le biais des commandes de volume, lecture/pause, prise d’appel, coupure du micro, le contrôle de l’iPhone et autres terminaux Android est un jeu d’enfant. Sans les mains ! Ou presque.
Enfin, précisons que dès que le casque est mis sous tension, une voix vous informe du niveau de la batterie mais aussi de l’appareil avec lequel le casque communique. Alors que certains concurrents ne proposent que la langue de Shakespeare pour délivrer les messages, le BB Pro parle, lui, plus de 14 langues (via le logiciel).
Avec ou sans fil, la musique est bonne
Laissons de côté toutes ces technologies pour se concentrer maintenant sur le son. Sans réduction de bruit et en filaire, le BB Pro affiche un amour immodéré pour les médiums et les très hautes fréquences. Les basses prennent moins de place dans le spectre mais amènent juste ce qu’il faut de rondeur à nos morceaux de test. C’est vraiment bon.
En analysant les aigus à la loupe, les faiblesses ne tardent pas à apparaitre. Courbes de test à l’appui, le haut du spectre ressemble à un circuit de montagnes russes. Conséquence, le son manque d’un peu de brillance et de claquant. Certaines sifflantes ressortent trop mais les harmoniques ne sifflent pas comme elles le devraient dans nos morceaux de guitare de référence (Joe Satriani, Jonnhy Cash ou encore Alexi Lahio). Toujours en filaire mais avec l’atténuation activée, les médiums sont moins mis sur le devant de la scène, les basses gagnent en rondeur et les aigus, eux, sont toujours dans le wagonnet du grand huit.
En Bluetooth, même si la version 4.0 offre une plus large bande passante, le spectre se resserre un peu et une légère compression se fait sentir. Ce n’est pas désagréable mais audible. Certaines voix perdent en clarté, les musiciens donnent l’impression de jouer dans une boîte. Avec la réduction de bruit enclenchée, toujours en sans-fil, le son gagne en relief mais l’égalisation change. A vue de tympan, nous misons sur une égalisation en « U » ou en « V », avec les médiums creusés et les autres fréquences, boostées. Par exemple, les coups de double pédale sur les grosses caisses des groupes de furieux que nous adorons retentissent beaucoup plus, de même que certaines nappes de clavier.
Le BackBeat Pro,ce bon communicant
Comme kit main libre pour smartphone ou conversation Skype sur tablette, le BackBeat Pro assure. Rappelons que le savoir-faire de Plantronic en matière de microphone embarqué n’est plus à remettre en cause puisque que c’est l’une de ses principales activités. En sans-fil, les micros embarqués dans les écouteurs remplissent vraiment bien leur office.
En mode filaire, le petit micro caché dans la télécommande du câble assure également, mais reste un peu plus sensible aux bruits environnants.
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