Pioneer XW-NAC3 : la promesse
Certaines stations d’accueil pour iPod se passent de fioritures, misant tout sur la qualité sonore et sur le design. D’autres arguent de fonctions, plus ou moins utiles, réveille-matin, tuner FM, minuteur pour cuisine… Elles restent cependant moins nombreuses à proposer des fonctions vraiment évoluées, pouvant tirer parti des possibilités d’un réseau domestique, de la transmission sans fil, des webradios, de la diffusion de la vidéo, etc.
Le Pioneer XW-NAC3 met justement l’accent sur ces à-côtés, qui se révèlent en pratique tout sauf des points de détail. Reste bien entendu à voir ce qu’il a dans les tripes et si les fonctions annoncées se mettent en œuvre avec facilité. Par ailleurs, le double connecteur n’est en soi ni une bonne, ni une mauvaise idée, à partir du moment où il trouve une réelle utilité. Tour du propriétaire.
Pioneer XW-NAC3 : la réalité
Vous possédez un iPod et un iPhone ? Ça tombe bien, cette station possède un connecteur pour chacun. Mieux, une lecture aléatoire entre les deux appareils est possible. Les couples n’auront plus à se chamailler pour choisir entre la musique de Madame et celle de Monsieur, la machine décide pour eux ! L’intérêt, comme la possibilité de recharger deux appareils en même temps, reste toutefois limité. A noter aussi, la présence d’une prise USB dissimulée par un petit cache de plastique sur le haut de l’appareil. Bien utile.
Ethernet, Bluetooth, une station connectée !
Quitte à investir dans un appareil audio de prix, autant qu’il puisse aussi accéder à d’autres contenus que ceux du seul iPod. Précisément, le NAC3 propose Home Media Gallery, une fonction regroupant à la fois le partage de contenus à l’intérieur d’un réseau domestique et l’accès à certains contenus en ligne.
Première option, une prise Ethernet permet une mise en réseau et donc la lecture des bibliothèques des ordinateurs connectés de la maison. La compatibilité DLNA, ici certifiée par le constructeur, assure une mise en réseau facile. C’est effectivement le cas, et ce dock trouve aisément les serveurs multimédias disponibles sur un réseau local. Pour rester dans le domaine du partage, le Bluetooth est bien pratique pour diffuser sa musique à partir, par exemple, d’un smartphone compatible, d’un PC portable…
Après le partage, l’accès aux webradios est l’autre bonne surprise dont nous gratifie le dock. C’est utile, d’une part pour écouter les radios du monde entier et, d’autre part, pour d’accéder aux innombrables stations thématiques. Pioneer possède d’ailleurs son propre portail Internet qui, associé au code promotionnel délivré avec le NAC3, donne accès à des contenus exclusifs.
Pour organiser tous ces médias issus de sources diverses, l’écran LCD rétroéclairé de bleu est parfois un peu juste. Les quatre lignes sont suffisantes, mais elles ne sont pas un modèle de convivialité. Cela dit, une fois ses favoris répertoriés et mis en mémoire, on n’y revient pas tous les jours.
Et le son dans tout ça ?
Evidemment, toutes ces fonctions sophistiquées ne seraient que d’une piètre utilité sans un rendu sonore à la hauteur. Modérons notre enthousiasme, le Pioneer NAC3 n’est pas vraiment un modèle de puissance, ni de précision. D’ailleurs la saturation apparaît aux 4/5 de la course du volume, tandis que la puissance maximale mesurée avant distorsion plafonne à 96 dB, soit un niveau très moyen.
La bande passante, qui commence à 83 hertz, dans les graves, pour monter jusqu’à 18 680 hertz, dans les aigus, est quant à elle honorable sans être extraordinaire. Le graphique obtenu après nos tests montre aussi un creux assez net dans les médiums. Cela procure au NAC3 une couleur acoustique particulière.
Passé ces quelques réserves, on peut décrire le son délivré par le dock comme ample avec pas mal de corps dans les basses, sans doute grâce au système Bass Reflex intégré à la coque de l’appareil. Ce Pioneer nous laisse l’impression d’un son enveloppant, chaud, mais confus à fort volume, comme le montrent nos mesures de distorsion. Il conviendra à une écoute dans une pièce de taille moyenne.
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