Philips BDP8000 : la promesse
Le BDP-8000 de Philips a, a priori, tout pour plaire. Un petit look sympa, une connectique complète, une connexion à Internet avec un module Wi-Fi n intégré, l’accès au portail NetTV, la certification DLNA, le traitement Cinema Perfect HD pour un affichage dans de bonnes conditions des sources SD et HD, une belle ouverture multimédia avec la certification DivX Plus HD, la présence d’un port USB frontal et d’un pour pour carte SD à l’arrière et un prix séduisant. Examinons tout cela de plus près.
Philips BDP8000 : la réalité
Un Blu-ray parfaitement équipé
La télécommande est simpliste, et c’est tant mieux. Il s’agit d’une version ovale au dos bombé noir laqué qui comporte juste ce qu’il faut de boutons. Malheureusement, les touches ne sont pas rétroéclairées. Une fois plongé dans le noir, dans la salle home cinéma, il ne va pas être simple de la manipuler. Tant pis.
La connectique, elle, comprend en plus du port USB frontal des sorties audio numériques (optique + coaxiale), des sorties audio analogiques 7.1 (ça peut encore servir), une sortie HDMI 1.4, un port Ethernet, une sortie YUV, une sortie composite vidéo, une sortie audio analogique et, surprise, un connecteur pour carte SD. Bon, ce n’est pas l’endroit le plus pratique pour loger une carte mémoire, mais cela reste un point positif. Ajoutez à cela la présence d’un module Wi-Fi n, et vous obtenez un lecteur Blu-ray parfaitement équipé pour son prix.
Une interface claire, mais pas d’outil de calibrage vidéo
L’interface utilisateur reste la même que sur les modèles précédents, avec une page d’accueil comportant de grosses icônes sur fond bleu qui invite l’utilisateur à choisir entre regarder un DVD ou un Blu-ray, accéder au contenu d’une clé USB ou d’un disque dur externe, lire en réseau les fichiers stockés sur le PC, aller voir du côté du portail NetTV ou entrer dans les outils de réglage de la machine.
De ce côté-là, rien de très surprenant. Le BDP8000 ne propose, en effet, aucun outil de calibrage vidéo digne de ce nom. Seuls quelques modes Image préréglés sont disponibles. C’est dommage, mais Philips, dans sa volonté de proposer des produits simples, aux menus clairs et aux fonctions parfaitement compréhensibles, a préféré rogner sur certains détails. Notamment sur le calibrage vidéo. Seule la partie audio peut donc être réglée et peaufinée, surtout si vous utilisez les sorties audio analogiques 7.1.
Rapide au chargement, moins à l’éjection
Sur le plan de la rapidité, ce lecteur Philips se montre plutôt convaincant, avec un temps de démarrage et un temps d’accès aux menus relativement courts. En revanche, pour l’éjection des DVD comme des Blu-ray, cela manque de réactivité. Pas de bruit de fonctionnement particulier à noter. L’appareil étant dépourvu de sortie de ventilateur, le tout se fait sans ronron insistant.
Un vrai lecteur réseau
Aucun problème non plus sur le plan des connexions réseau, de l’accès à Internet, du partage de fichiers et de la compatibilité multimédia avec le port USB. Tout se fait de manière très simple ; pour le partage de fichiers, les différents dossiers partagés de l’ordinateur, du NAS ou du serveur s’affichent dans l’interface du lecteur. Reste ensuite à choisir le fichier à lire, sachant que le BDP8000 accepte de nombreux formats dont le DivX HD, le MKV en 720p (les fichiers HD 1080p ne sont pas lus correctement), le MP4, le WMV, le Mpeg-1, le MP3, le MP3, le PNG, le Jpeg et le GIF. Les formats AAC, Flac et quelques autres, en revanche, n’ont pas été pris en charge. On s’en remettra. Même chose avec le port USB : l’interface est claire et intuitive.
NetTV et navigation libre sur Internet
Du côté du portail NetTV, l’offre de services se révèle également plaisante et surtout variée. Ce qui n’est pas forcément le cas des autres services, qui nous servent tous la même chose, à savoir YouTube, Picasa, la météo, des infos et la VOD. NetTV voit légèrement plus grand. Le chargement des pages est un peu long, mais l’ensemble reste agréable.
Il est d’ailleurs possible de louer des films en VOD par l’intermédiaire du service Video Futur. D’où l’intérêt de prévoir une carte SD au dos de l’appareil pour permettre leur téléchargement. Notez que ce lecteur peut aussi accéder librement à Internet et qu’il propose, pour ce faire, un clavier virtuel à utiliser avec la télécommande. Là encore, le temps de chargement des pages Web n’est pas aussi rapide que sur ordinateur, mais, pour de l’appoint, ça reste acceptable.
De la 3D sans accroc
Sur le terrain des performances pures, le BDP8000 nous a pleinement convaincus. Avec le Blu-ray 3D de Monstres contre Aliens, le signal est resté stable, les couleurs, correctement équilibrées, et les mouvements rapides ont été bien restitués. Le niveau de noir n’est pas mirobolant, en revanche, mais le piqué général et la précision des arrière-plans se révèlent remarquables. Même topo avec Tempête de boulettes géantes avec des scintillements limités, une définition solide et des contrastes corrects.
Une belle image HD, mais une mise à l’échelle médiocre
En 2D, aucun problème non plus. L’image HD est affichée avec franchise, sans bruit vidéo excessif, les couleurs sont correctement dosées, les contrastes, pas forcément très généreux, mais l’ensemble a malgré tout fière allure. En revanche, la mise à l’échelle (upscaling) HD 1080p des DVD est de qualité très moyenne. Que ce soit sur les épisodes de Dr House et sur Star Wars, le gain en précision n’est pas vraiment palpable, alors que le niveau de bruit, lui, augmente. A utiliser avec parcimonie, donc.
Enfin, sur le plan de l’audio pur, ce petit lecteur Blu-ray 3D s’en tire avec les honneurs. Sans être un ténor, il restitue un son joliment rond et dynamique grâce à la sortie HDMI. La sortie audio analogique, elle, offre un son un peu plus plat, avec des basses plus en retrait. Mais, dans un cas comme dans l’autre, la qualité de lecture reste tout à fait probante.
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