Lexmark P350 : la promesse
L’annonce de cette imprimante pour tirages 10×15 n’avait pas manquéd’éveiller notre curiosité. Lexmark semblait en effet vouloir rompreavec le semi-échec de ses précédents modèles en proposant cette P350,autrement plus ambitieuse. Design dans l’air du temps, polyvalenceaccrue, et surtout tirages aux pigments pour un séchage rapide et unemeilleure résistance au temps. Nous avons voulu savoir si cette petitemachine était à la hauteur de nos espérances.
Lexmark P350 : la réalité
Au premier abord, la P350 n’a pas le charme immédiat de certaines de
ses concurrentes au design plus léché. L’objet est assez volumineux,
les matériaux plastiques utilisés ne sont pas des plus qualitatifs,
bref la P350 ressemble plus à un gros « joujou » qu’à un produit
high-tech sophistiqué. Finalement, cela offre un côté rassurant que
l’on retrouve en parcourant les menus.
Chaque opération de maintenance
ou fonction d’impression est accompagnée d’un commentaire explicatif
sur l’écran orientable, si bien que l’on ne se sent jamais perdu en
utilisant l’imprimante. Le chargement du papier et le remplacement de
la cartouche d’encre sont vraiment très faciles, plus que sur certaines
imprimantes à sublimation, pourtant réputées simples d’emploi.
La
P350 peut imprimer vos photos directement depuis votre appareil, mais
pour profiter de la totalité de ses fonctionnalités, mieux vaut insérer
la carte mémoire dans le lecteur prévu à cet effet. Lexmark a également
eu l’intelligence de rendre possible l’impression depuis une clé USB,
ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs.
Une fois le support
connecté, les images s’affichent sur l’écran, parfois très lentement si
celles-ci sont lourdes. Cette inertie prononcée peut vite rendre la
consultation des images assez pénible, d’autant plus que la machine est
incapable d’afficher un index. La seule possibilité pour sauter
certaines photos est d’utiliser le curseur de recherche par numéro
d’image, aussi précis que la roue de la fortune…
Si l’écran de
la P350 ne permet pas de « reculer » pour montrer plusieurs photos, il
n’autorise pas non plus de zoomer dans chaque image pour vérifier leur
netteté. L’aperçu étant souvent assez flou, cette fonction manque
vraiment. En revanche, le résultat de chaque modification apporté à la
photo est bien visible, et l’on peut apprécier l’effet d’un filtre
coloré (noir et blanc, sépia…), d’un recadrage ou d’une correction de
l’exposition. Bien vu.
Comparé à d’autres modèles, les menus peuvent
paraître chiches, mais toutes les fonctions essentielles à l’impression
directe sont là. On regrette simplement que toutes les images soient
systématiquement recadrées au ratio 2/3, même pour les tirages avec
marge. Impossible d’imprimer une image non homothétique sans rogner sur
les bords !
Une fois les retouches effectuées, on lance
l’impression des photos sélectionnées… et on patiente un peu. La P350
ne brille pas par sa rapidité, puisqu’il lui faut presque deux minutes
pour « pondre » une photo 10×15. Heureusement, son fonctionnement reste
assez silencieux. De plus, cette durée est divisée par deux lorsque
l’impression est lancée depuis un ordinateur, en mode connecté. A ce
sujet, signalons que le pilote d’impression est aussi convivial que les
menus de l’imprimante, et permet de prendre en charge des formats
supplémentaires, comme le panoramique 10×20 cm.
En mode
autonome, lorsque l’on effectue les modifications depuis l’imprimante,
le temps de traitement n’en est que rallongé. Ainsi, la correction des
yeux rouges prend à elle seule 1 mn 30 s, mais elle est très efficace.
Comme sur beaucoup d’imprimantes 10×15, mieux vaut éviter les photos
verticales déjà « redressées » par l’appareil photo ou l’ordinateur :
celles-ci causant des bugs d’affichage, il faut donc les laisser « couchées » avant de les imprimer.
Cette relative lenteur est
largement compensée par la qualité des tirages fournis. Avec le papier
de la marque, les photos sont immédiatement sèches au toucher et
l’encre « accroche » véritablement le support, ce qui est loin d’être
le cas de toutes les imprimantes à jet d’encre. Le test de l’immersion
s’est avéré concluant : même trempés dans l’eau, les tirages ne« bavent » pas. En revanche, ils
restent assez sensibles aux rayures. Mais c’est surtout le
rendu photographique, très flatteur, qui nous a convaincus : l’aspect
de surface est assez proche d’un papier argentique, les couleurs et les
gradations sont très bien respectées, des zones sombres jusqu’aux
hautes
lumières.
Malgré l’absence d’encre noire, les images noir et
blanc sont assez neutres et les noirs bien denses. L’effet de netteté
est moins marqué que sur des tirages à sublimation thermique, mais on
gagne en naturel. Enfin, on ne constate aucune irrégularité ni motif
parasite comme c’est souvent le cas avec le jet d’encre. Du très beau
travail ! Concernant la longévité des tirages, nous n’avons bien sûr
pas pu la vérifier, mais la durabilité des pigments par rapport aux
colorants est avérée.
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