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Test : PC portable hybride Asus Transformer Book T300 Chi

Si la finition et le confort offerts par ce Transformer Book T300 Chi sont excellents, on ne peut pas en dire autant de l’endurance ou des performances.

L'avis de 01net.com

Asus Transformer Book T300 Chi (T300CHI-FH011P)

Performances

1 / 5

Mobilité

4.5 / 5

Affichage

3 / 5

Autonomie

1 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/05/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Asus Transformer Book T300 Chi (T300CHI-FH011P)

Processeur Intel Core M-5Y71
Mémoire vive 8 Go
Capacité de stockage principal 128 Go
Taille d'écran 12.5 "
Puce graphique Intel HD Graphics 5300
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Asus Transformer Book T300 Chi (T300CHI-FH011P) : la promesse

Annoncée lors du CES 2015, la nouvelle branche de la famille Transformer Book sous Windows est affublée du nom « Chi ». Pour le moment, ces hybrides se déclinent en deux tailles d’écran, un modèle 12,5 pouces le T300 et un autre, 10,1 pouces, le T100. C’est le premier, le plus gros, qui passe sur le banc d’essai aujourd’hui. Livré avec un clavier Bluetooth détachable, cet appareil moitié tablette, moitié PC ultraportable carbure à la plateforme Intel Core M (Broadwell) et devrait tenir plus de 8 heures sur batterie. Disponilble à partir de 700 euros, le T300 Chi se décline en une multitude de configurations, tant au niveau du processeur, de l’écran que de la mémoire ou du stockage. La version testée ici, vendue environ 1050 euros, se destine à un public semi-pro car elle est équipée (presque) comme un char d’assaut en comparaison des autres machines de la gamme.

Asus Transformer Book T300 Chi (T300CHI-FH011P) : la réalité

« Plus fin que l’Air » C’est en tout cas ce que le président d’Asus promettait lors du lancement de ce Transformer Book T300 Chi. Cet engin hybride à écran 12,5 pouces s’attaque donc au MacBook Air 11 pouces d’Apple sur son terrain de prédilection : le design et les finitions. Ainsi, le boîtier du T300 se compose d’aluminium brossé pour le dos de la tablette, le plateau et les repose-mains de la partie clavier amovible. Seul le dessous de la machine est en plastique (PC+ABS).

En main, l’ensemble respire la qualité et la finition est magnifique. L’aluminium est légèrement usiné sur les bords afin de laisser briller le métal, venant contraster avec la couleur noire/bleue nuit dont l’engin est paré. Les touches du clavier s’habillent également de sombre et sont très agréables à parcourir du bout des doigts. De même que la partie touchpad. Notre seul regret : l’absence de rétroéclairage sur les touches. Un oubli qui coûte des points à Asus, comme sur le Zenbook UX305FA.

Un clavier plein de vide

Pris entre les mâchoires de notre pied à coulisse, le Transformer Book T300 Chi accuse une épaisseur de 1,8 cm au plus haut, patin compris. Le MacBook Air 11, lui, demeure plus fin de 0,1 cm et, surtout, plus léger. Posé sur la balance, l’ultraportable d’Apple pèse 1,07 kg contre 1,44 kg pour la machine Asus. D’ailleurs, comptez un peu plus de 750 grammes pour la tablette seule. Le clavier est donc lourd mais n’embarque aucun autre composant qu’un module Bluetooth et une petite batterie à recharger en miniUSB (câble fourni).

Attention, la batterie du clavier n’alimente en aucun cas la partie tablette, seulement le module de transmission sans-fil. Et, afin que l’outil de saisie soit vivace le plus longtemps possible, il passe en hibernation après quelques minutes d’inactivité. Malheureusement, dès qu’on repose les mains dessus pour reprendre la frappe ou simplement pour bouger le curseur, nous avons observé une phénomène de latence. Ainsi, il faut attendre entre 1 et 4 secondes pour que le clavier sorte des limbes, se resynchronise avec la tablette et soit prêt à l’emploi. Dommage.

Ça chauffe !

Tous les composants sont logés entre l’écran 12,5 pouces tactile QHD (2560 par 1440 pixels) et le dos de l’appareil. A la barre, un processeur Intel Core M 5Y71, le même que dans le Thomson UltraSlim, qui malgré ses deux cœurs cadencés à 1,2 GHz ne délivre pas de performances ébouriffantes. Bien au contraire, le T300 Chi est même très en deçà des scores attendus. Et pourtant il ne manque ni de mémoire vive (8 Go) ni d’un bon SSD (128 Go). Au contraire.

La faute au processeur. Ou plutôt l’absence de système de refroidissement actif. En effet, la puce Intel a tendance à beaucoup chauffer ! Graphique à l’appui, ce dernier abaisse très rapidement ses fréquences pour conserver le système allumé et passe de 2,4 GHz (Mode Turbo Boost) à 1,2 GHz, 800 voire 600 MHz parfois dès que l’on fait tourner un test comme PC Mark 8. De quoi expliquer la plupart des très mauvais scores obtenus dans nos différents tests. En outre, au repos, nous avons fait une image thermique de la tablette et le cliché montre clairement que le mercure grimpe vite au dos de l’appareil même lorsque qu’on ne fait pas grand’chose avec.

Bien entendu, inutile de penser jouer à des gros jeux 3D sur l’Intel HD Graphics HD 5300 du processeur. Déjà qu’il doit afficher l’interface du système et des applis en grande définition, mieux vaut ne pas lui demander en plus de générer des polygones. Néanmoins, si comme nous, vous êtes un grand fan de HearthStone et d’autres petits jeux 2D ou très anciens, ces derniers tournent sans trop de souci à condition de se limiter à du Full HD.

Un bon et bel écran tactile QHD

Le T300 Chi est avant tout un appareil qui se destine à faire tourner des applis basiques et s’acquitter de tâches simples. Et profiter d’Internet ou de quelques films sur l’écran 12,5 pouces est très agréable puisque la dalle IPS est très lumineuse (333 cd/m2) et vraiment bien contrastée (1261:1). Bien entendu, la vitre permettant de piloter la machine du bout des doigts attrape toutes les traces et reflets imaginables dès lors que le Transformer Book T300 Chi est utilisé dans des pièces aux multiples sources d’éclairage.

Etonnamment, la bonne dalle IPS n’a que peu d’influence sur la consommation de la machine. L’ensemble a besoin de 5 à 32 watts maximum pour fonctionner, et la moyenne tourne aux alentours des 10 à 15 watts en utilisation lambda. Un besoin si modeste en électricité ne devrait pas grever les performances de la batterie. Même pas ! Là aussi, la déception s’invite à la fête.

Premier test d’endurance : la lecture d’une vidéo en boucle. Dans cet exercice, le T300 Chi atteint presque 5 heures. Un score correct mais pas à la hauteur de nos attentes (6 heures). Second test, l’utilisation polyvalente. Un peu de photo, du surf, de la vidéo en ligne, de la bureautique, bref l’utilisation classique de ce type d’appareils. Ecran réglé à 200 cd/m2, la batterie flirte avec les 4 heures. Seulement. Là encore, nous sommes déçus. La plupart des ultraportables tiennent plutôt entre 5h et 5h30. C’est le cas notamment des Aspire S7 d’Acer et Yoga Pro 3 de Lenovo. À titre de comparaison, le MacBook Air 11 pouces d’Apple atteint les 6h24 loin de la prise à ce test.

Une drôle de prise USB

Finissons par la connectique de la tablette. Elle se résume à une prise audio (combinant une entrée micro et une sortie stéréo), une sortie vidéo microHDMI et une prise USB 3.0 au format Micro USB, peu conventionnel dans le monde des ultraportables.

Asus a la bonne idée de fournir un adaptateur Micro USB vers USB mais qui ne se connecte qu’à une partie de la prise, donc à la norme USB 2.0 seulement. Pour atteindre les débits de l’USB 3.0, il faudra acheter un autre adaptateur.

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