hp Spectre x360 13 (13-4000nf) : la promesse
Le grand retour de la gamme Spectre de HP passera-t-il par cet hybride x360 ? Le constructeur américain promet un boîtier tout en aluminium, une ergonomie au top et une autonomie à l’épreuve d’une journée de travail soutenue. Le Spectre x360 se décline en plusieurs configurations et donc versions. Nous avons eu la chance de mettre la main sur deux d’entre elles et de faire le grand écart entre la moins chère et la plus chère. Notre premier test porte sur la version 13-4000nf, vendue 1000 euros. Nous publierons bientôt le test de la solution haut de gamme, immatriculée 13-4002nf, commercialisée à 1700 euros.
hp Spectre x360 13 (13-4000nf) : la réalité
Dévoilé lors du MWC 2015, le Spectre x360 de HP est un portable haut de gamme au format 13,3 pouces qui reprend le concept « original » du Yoga de Lenovo. En clair, les charnières de l’écran permettent à ce dernier d’effectuer une rotation complète autour du clavier. Plusieurs angles d’inclinaison de l’écran, plusieurs utilisations possibles : tablette grand format, support ou « stand », « tent » ou… PC portable. Un appareil, quatre possibilités. On commence à connaître le refrain ! Car, HP, Dell ou encore Acer se sont largement inspirés de ce concept sur nombre de leurs engins Windows 8, qu’ils soient d’entrée, milieu ou haut de gamme.
Spectre x360 : HP plie l’aluminium avec brio
Et contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le Spectre ne passe pas inaperçu. HP semble être sorti de sa léthargie et de son orientation Low Cost pour revenir à des aspirations plus… qualitatives. En témoigne le boîtier entièrement en aluminium de l’appareil. Tantôt brossé, tantôt poli, le « métal pauvre » est épais, de très bonne facture et participe à rendre l’appareil léger : 1,48 kg sur la balance exactement. Côté épaisseur, HP a bien travaillé sa copie puisque notre pied à coulisse indique 1,7 cm au plus épais, patin en caoutchouc compris, ce qui est plus que convenable pour un ultraportable 13,3 pouces.
Sur les flancs en métal poli se trouve la connectique de l’appareil composée de trois USB 3.0, deux sorties vidéo (HDMI et miniDisplayPort), un lecteur de carte SD et d’une prise assurant à la fois le rôle de sortie stéréo que d’entrée micro. Pour les connexions réseau et Internet, il faut se contenter du sans-fil, par l’intermédiaire du module Wi-Fi n/ac. Enfin, le Bluetooth 4.0 est aussi au rendez-vous.
Clavier confortable, touchpad capricieux
Ecran déployé, on accède aux touches plastiques d’un clavier argenté agréables tant par le rétroéclairage des touches que par leur conception. Ni trop bruyantes ni trop molles, elles offrent assez de confort pour envisager de longues saisies de mails ou de documents, de jour comme de nuit.
Le touchpad est très grand. Sa surface est recouverte d’une sorte de verre et réagit aux manipulations effectuées à 1, 2 ou 3 doigts. Il est possible d’en désactiver/activer certaines dans le pilote qui, d’ailleurs, est particulièrement bien fait et enrichit de petites vidéos explicatives. Le touchpad peut même désactiver temporairement la surface de glisse lorsqu’il détecte que ce sont les paumes et non les doigts qui sont posées dessus. Cela évite ainsi que le curseur se balade à l’écran ou que des commandes liées à des mouvements multipoints se déclenchent inopinément alors qu’on est en pleine saisie.
Malheureusement, nous avons été confrontés à des problèmes de clic droit et clic gauche, survenant aléatoirement, nous obligeant à redémarrer la machine. Voire à réinstaller complètement le pilote.
Pour travailler, surfer et regarder du contenu en Full HD
En tant que modèle « entrée de gamme », le Spectre x360 13-4000nf, embarque une configuration plutôt modeste. Pas de 3D ici, comme tous les ultraportables, l’électronique n’est taillée que pour répondre aux besoins des applis usuelles et quotidiennes comme la bureautique, le surf sur Internet ou encore des vidéos Full HD glanées sur YouTube ou Netflix. Il est possible de faire un peu de retouche photo via Lightroom par exemple, mais pas de montage de vidéo Full HD (et encore moins 4K) à grande échelle. De toute façon, on est rapidement limité par la petite capacité de stockage du SSD : 128 Go seulement.
Le reste du cocktail de composants s’articule autour d’un processeur Intel Core i5-5200U de la famille Broadwell-U. Il est épaulé par 4 Go de mémoire DDR3 et se charge d’afficher Windows 8.1 et les applis par l’intermédiaire de son contrôleur graphique sur l’écran Full HD (1920 par 1080 pixels). Ecran qui, bien entendu, est tactile et donc protégé par une vitre hyper brillante. Conséquence, elle capte tous les reflets de la lumière environnante, une véritable torture pour une utilisation au bureau, même lorsque les stores sont à moitié fermés.
Heureusement, sa bonne luminosité de 342 cd/m2 (une moyenne de mesures sur 5 points), sa technologie d’affichage IPS et la possibilité d’incliner la dalle librement permettent presque de contrebalancer ces désagréments. Signalons que cet écran accuse un taux de contraste de 881:1, affichant ainsi de belles couleurs et des noirs relativement profonds.
L’ultraportable de la famille PC le plus endurant du moment
Considérant l’équipement modeste, l’écran lumineux et contrasté de l’appareil, nous nous attendions à ce que son endurance soit dans la moyenne des autres ultraportables du marché, c’est-à-dire aux environs de 5 heures 30 en lecture vidéo et 4 heures en utilisation polyvalente qui, rappelons-le, simule des phases de bureautique, de lecture de vidéos et photos, mais aussi du surf sur Internet.
Cette configuration du Spectre x360 vient chambouler nos stats, un peu comme le Spectre 13 testé il y a plus d’un an. Ce transformable assure ! Plus endurant que n’importe quel autre PC sous Windows de même calibre passé entre nos mains, il tient plus de 8 heures et 45 minutes en autonomie vidéo. Une endurance qui le place de facto quelques minutes au-dessus du dernier Apple MacBook Air 13 pouces. En revanche, la machine d’Apple reprend la main en utilisation « polyvalente ». Elle se maintient à plus de 8 heures alors que le x360 ne parvient pas à franchir la barre des 6 heures 30 minutes. Néanmoins, c’est déjà une très belle performance. Chapeau HP !
Pas d’augmentation mémoire possible
C’est le moment que nous préférons : la dissection. Une fois la partie inférieure dévissée, on tombe nez-à-nez avec l’impressionnante batterie, occupant plus de 60% de l’espace. Notons qu’il est possible de la remplacer lorsqu’elle montrera des signes de faiblesse. Le SSD au format M.2, peut lui aussi être démonté pour le changer pour un modèle de plus grosse capacité. La mémoire, en revanche, est soudée à la carte mère et donc ne peut pas être augmentée. Dommage.
Puis viennent le processeur et son système de ventilation relativement sommaire, composé d’un seul caloduc de cuivre, d’un petit radiateur et d’un mini ventilateur. Ce dernier ne produit pas plus de 37,1 dB lorsque la machine est lancée à pleine vitesse.
Néanmoins, dans ces conditions-ci, le processeur n’est presque jamais saturé et ne fonctionne pas à 100%. En effet, en usage ultra intensif, le Core i5 abaisse ses fréquences de fonctionnement car l’enveloppe thermique maximale est atteinte. Ainsi, on passe de 2,2 à 1,3 GHz en 5 minutes. Rappelons que le test pratiqué sur le PC portable est très violent. Trop pour le Spectre apparemment. En effet, nous saturons aussi bien les cœurs que la partie graphique du processeur et ce dernier n’a pas d’autres choix que de fonctionner moins vite pour continuer à faire tourner l’ensemble du Spectre x360.
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