Parrot Bebop Drone + Skycontroller : la promesse
Le Bebop Done est le nouveau drone haut de gamme de Parrot. Successeur de l’AR Drone 2.0, ce quadricoptère renouvelle la recette avec l’intégration d’une caméra 14 millions de pixels, le but étant de créer un appareil capable de réaliser des vidéos aériennes avec une qualité d’image digne d’une action cam. Le Bebop Drone profite ici encore du savoir-faire de Parrot en matière d’électronique et d’applicatif, ce qui devrait permettre à tout un chacun de piloter l’engin. Vraiment ?
Parrot Bebop Drone + Skycontroller : la réalité
Si le Bebop drone de Parrot revendique un positionnement haut de gamme (500 €), il n’a rien du gros modèle imposant : au contraire, il conserve son look de joli jouet high-tech. Toutefois, la finition reste propre et, surtout, le Bebop drone encaisse bien les chutes. En effet, comme pour l’AR Drone 2.0, Parrot livre un jeu de carènes en polystyrène qui protège les quatre hélices et, in fine, le corps contenant toute l’électronique du drone.
Un quadri un peu trop léger
Le “petit format” du Bebop le rend facile à transporter et plutôt agile… enfin si on veut. En effet, lors de nos tests nous avons été régulièrement frustrés par le comportement en extérieur de ce drone. Au moindre petit coup de vent, le Bebop fait des embardées parfois si importantes qu’on finit par perdre le contrôle de la chose.
Nous avons tenté de le rendre plus nerveux en augmentant la vitesse de rotation des hélices et ses vitesses de déplacement (verticalement et horizontalement), mais cela n’a pas suffi à corriger le tir. Si cela passe encore lorsqu’on est en milieu dégagé, on est vraiment agacé par ce comportement lorsque le drone vient heurter un mur ou un arbre. Heureusement, et c’est bien l’un de ses atouts majeurs, le Bebop est costaud.
Rappelons d’ailleurs qu’il est possible de remplacer les pièces sensibles (carènes et hélices) facilement, à condition de sortir le porte-monnaie.
Bref, si nous pointons ce défaut d’entrée de jeu, c’est que pour la suite, tout va bien… surtout lorsqu’on utilise la télécommande proposée en option. En effet, le Bebop drone peut se piloter via un smarpthone ou une tablette Android ou iOS, via l’application Free Flight 3, mais il prend tout son envol lorsqu’il est utilisé avec le fameux SkyController.
Un tout autre drone avec le SkyController
La télécommande SkyController intègre de puissantes antennes Wi-Fi 802.11 ac qui permettent d’étendre la portée du drone à 1 km en France. Dans cette configuration, le drone est directement appairé à la télécommande pour profiter de cette connexion Wi-Fi longue portée. L’utilisation de la tablette ou du smartphone n’est plus obligatoire, mais reste possible si vous souhaitez avoir le retour en image et configurer le drone.
Sur le papier, l’idée d’avoir une telle portée de signal est très intéressante. En pratique, là encore le comportement instable du drone en extérieur ne permet pas vraiment d’en profiter. L’objet se balade, se heurte à des obstacles ou part carrément dans le décor : c’est la crise de nerfs.
En revanche, lorsque la météo est clémente ou, tout simplement que le cadre s’y prête, le Bebop drone est tout simplement génial à piloter avec sa télécommande SkyController. Les deux joysticks décuplent le plaisir tant la réactivité et la précision sont meilleures.
Testé dans une impasse bordée de maison, sans trop de prise au vent et avec plusieurs heures de vol pour maîtriser la bête, nous avons pu nous éloigner à près de 400 mètres tout en pilotant le drone par le retour d’image de sa caméra.
Reste que si le SkyController transforme véritablement le Bebop drone en un superbe enfin, le surcoût est vraiment important puisqu’on passe de 500 à 900 euros.
Une image vidéo pas si HD que ça
L’autre argument du Bebop Drone serait sa qualité d’image proche de celle d’une action. Là encore à l’usage, le constat est tout autre. Pour comparaison, nous avons fixé une GoPro Hero 4 Silver sur le Bebop Drone. Attention, le constructeur ne recommande pas de le faire, mais on vous le dit, le Bebop peut porter cette petite action cam, à condition de la placer à un endroit où elle ne déséquilibre pas le drone. Ci-dessous, l’image capturée par la GoPro Hero 4 Silver
Ci-dessous, l’image du Bebop Drone. Pour mieux vous en rendre compte, nous vous proposerons très prochainement un test en vidéo du drone Parrot.
Comme le montre nos deux captures d’écran, l’image de la GoPro Hero 4 Silver est bien meilleure que celle capturée par le capteur 14 Mpixels du Bebop Drone. En revanche, le système de stabilisation de la caméra intégrée au drone est plutôt bluffant. Quel que soit la position du drone, qu’il avance, recule, monte ou se déplace sur le côté : l’image reste droite. Mieux encore, l’objectif fish-eye permet de se déplacer dans la zone de l’image capturée par le capteur.
La mémoire de 4 Go du drone permet de stocker environ 20 minutes de vidéo, soit environ deux fois l’autonomie d’une batterie. Deux possibilités pour rapatrier les vidéos : les importer sur la tablette via la connexion Wi-Fi ou passer par un câble micro USB connecté à son ordinateur.
Une fois les rushs sur le disque dur, on constate que la qualité vidéo est moyenne : elle n’a de Full HD que le nom. Le manque de piqué est flagrant, les contours des objets déformés (ça frange même) et en intérieur le bruit numérique est très présent. C’est vraiment dommage compte tenu du prix du produit. Dès lors, le résultat est juste amusant, parfois impressionnant, lorsque l’objet prend de la hauteur et surplombe l’horizon bien au-dessus des toits.
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