Panasonic Viera TX-50CX800E : la promesse
Après avoir testé les téléviseurs CX680 et CX700 de Panasonic, c’est au tour du CX800 de passer l’épreuve de notre laboratoire. Ce téléviseur 4K Ultra-HD, plus haut de gamme encore, offre notamment un traitement d’image en forte hausse (indiqué à 1600 Hz), avec un rétroéclairage dit « Local Dimming Pro ». Nous l’avons donc testé.
Panasonic Viera TX-50CX800E : la réalité
Côté design, ce Panasonic CX800 est l’un des téléviseurs les plus agréables à regarder du moment. Les finitions sont parfaites et les matériaux bien choisis. Il n’est pas trop épais. En revanche, nous restons perplexes devant le choix de positionner la dalle légèrement penchée vers l’arrière. Nous préférons encore les téléviseurs dont l’écran est bien dressé à la verticale.
Fort taux de contraste, excellente homogénéité
Panasonic a fixé son choix sur les dalles LCD de type VA, qui donnent la priorité au taux de contraste. Ici, le CX800 monte à 3750:1, un bon score qui satisfera la majorité des cinéphiles même si les noirs sont encore visibles si on éteint toutes les lumières. La prouesse du CX800, c’est surtout l’homogénéité du noir sur toute la dalle : celle de notre modèle est excellente pour un rétroéclairage Edge LED, sans aucun effet de clouding.
Un rétroéclairage… très particulier
Difficile de comprendre comment Panasonic gère la méthode de rétroéclairage de ses différents modèles de téléviseurs. Ici, le CX800 utilise une barre de LED sur le bord inférieur de l’écran. Son système de local dimming est donc assez basique : les LED s’éteignent par bande verticale sur toute la hauteur de la dalle (seulement huit zones de variation). Le CX800 n’exploite pas non plus de système d’insertion d’image noire, qui consiste à éteindre le rétroéclairage entre chaque image affichée pour rendre les mouvements plus nets. En fait, il utilise un système de rétroéclairage de type PWM : constant lorsqu’il est réglé au maximum, il diminue son intensité lumineuse en scintillant partiellement (sans jamais vraiment s’éteindre entre les images). C’est aujourd’hui considéré comme une faiblesse chez les moniteurs pour PC.
Difficile à comprendre, car le CX680 utilisait un rétroéclairage identique (Edge LED avec local dimming basique), mais avec une réelle insertion d’images noires (scintillement à 120 Hz) pour améliorer la netteté des mouvements. Le CX700 utilisait un rétroéclairage Direct LED (mais sans local dimming !) avec un scintillement à 240 Hz encore plus poussé. Ces deux modèles, moins haut de gamme, offrent donc une méthode de rétroéclairage plus perfectionnée. Pourquoi ? Mystère.
Bonne gestion des mouvements
Cette gestion du rétroéclairage ne supprime donc pas le flou de mouvement lorsqu’il est réglé à haute intensité. Plus le rétroéclairage est faible, moins les mouvements sont flous, en étant toujours limités par la faible réactivité de la dalle, et sans réelle insertion d’images noires (pas d’extinction réelle des LED entre chaque image). En revanche, la compensation logicielle de mouvements (indiquée à 1600 Hz) est vraiment très bonne, sans trop d’artefacts, visiblement meilleure que sur les CX680 et CX700 dans les films et les documentaires, ce qui compense un peu l’absence d’insertion d’image noire. Cette gestion permet notamment d’éliminer beaucoup plus efficacement les micro-saccades (judder) dans les films en 24p.
Excellente retouche d’image
Avec le CX800, apparaissent deux nouvelles options de retouche d’image assez impressionnantes. La dalle est d’abord capable de couvrir une très large gamme de couleurs grâce à ses LED au phosphore, elle va notamment très loin dans les verts et les rouges. Une option de remasterisation des couleurs permet d’exploiter ses capacités en élargissant la gamme de couleurs de la source vidéo, pour rendre une image très vive et flatteuse, malgré une fidélité qui n’est jamais vraiment excellente (Delta E moyen de 4,7, et plutôt vers 6 avec la remasterisation).
En revanche, la gestion des gris est très bonne : la température est un peu élevée (7211°K), mais les teintes sont fidèles dans l’ensemble et le gamma est bien maîtrisé (si on le diminue à 2,3 dans les menus). C’est surtout la seconde option de retouche qui est excellente : la remasterisation de la plage dynamique permet d’offrir un effet HDR à l’image, sans détériorer son gamma ni sa fidélité. Et le résultat est bluffant à l’œil nu ! Les contrastes relatifs sont bien meilleurs, l’image n’est pas dénaturée, et gagne en puissance, surtout que le téléviseur peut monter sa luminosité à plus de 500 cd/m² au maximum. D’ailleurs, le CX800 sera compatible avec les sources vidéo HDR après mise à jour de son firmware.
La seule déception reste, encore une fois, le moteur de mise à l’échelle 4K (upscaling), qui n’apporte presque aucun changement sur des sources Full HD, c’est dommage. Notez enfin que le retard d’affichage du téléviseur est de 39 ms en mode jeu, ce qui ne gênera que les adeptes du jeu en réseau.
Audio et Firefox OS
Le rendu audio du CX800 ne fait pas de miracle. Ça manque forcément de basse, mais l’ensemble reste assez ample après quelques réglages subjectifs. Quant aux services connectés sur Firefox, ce n’est toujours pas convaincant, un peu démodé par rapport à ce qui se fait chez la concurrence (WebOS et Android TV). La nouvelle télécommande de Panasonic reste assez classique (tactile) mais avec un revêtement similicuir assez agréable à l’usage.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.