Panasonic Lumix DMC-TZ8 : la promesse
Après un TZ7 énormissime (ultra-grand-angle, zoom x12, vidéo HD avec mise au point en continu), le constructeur japonais mise sur la même recette, mais à 299 euros au lieu de 429 pour son prédécesseur lors de sa sortie. Un condensé de technologies à prix agressif, obtenu grâce à quelques concessions sur la connectique et l’écran, mais qui n’empêchent pas un meilleur zoom numérique et une plus grande liberté pour l’utilisateur. Le deal idéal ?
Panasonic Lumix DMC-TZ8 : la réalité
Panasonic n’a pas menti sur la marchandise : on retrouve ici l’essentiel des technos du TZ7. Zoom progressif, choix automatique intelligent du mode scène le plus adapté à la prise de vue, mise au point continue sur la vidéo HD… Pour arriver à ce tarif de 299 euros, Panasonic a sacrifié plusieurs détails du boîtier. Le plus spectaculaire concerne la taille et la définition de l’écran : 6,6 cm environ et 230 000 pixels, au lieu de 7,5 cm et 460 000 points, comme sur le TZ7 et le TZ10(version haut de gamme du TZ8). Outre l’écran, la connectique est également revue à la baisse, puisque la sortie HDMI a tout simplement disparu, remplacée par un simple câble AV vieille génération. Et tant pis pour ceux qui souhaitaient profiter de leurs vidéos HD directement sur leur écran géant dans le salon, il faudra passer par un lecteur de carte ou les lire à distance depuis son PC. Enfin, dernières concessions, le bouton d’accès direct à la vidéo a disparu (il faut passer par l’icône pellicule de la molette de réglages) et l’entrée son stéréo a été remplacée par une entrée mono.
Une petite bête de la photo
Pour le reste, le TZ8 est une impressionnante petite bête à photographier, capable de shooter à peu près n’importe quel sujet facilement, grâce à sa polyvalence et à son processeur intelligent. Sa plage focale de 25-300 mm reste l’une des plus performantes du marché : à la fois ultra-grand-angle et ample, elle permet de profiter d’un angle de vision très large pour photographier un bâtiment avec peu de recul, ou au contraire de zoomer sur un détail éloigné. Par rapport au TZ7, le TZ8 apporte même une amélioration de cette plage focale grâce à une fonction nouvelle : un bouton « zoom électronique » permet de bondir jusqu’à x16, grâce à un petit coup de boost numérique au zoom optique. L’effet est impressionnant, d’autant que le nouveau système de stabilisation permet de cadrer très aisément, sans avoir le sentiment d’une image qui tremble comme souvent à plein zoom.
Un processeur intelligent
L’autre point fort du TZ8 est son processeur intelligent, qui opte en mode automatique pour le mode de prise de vue le plus adapté. Rarement pris en défaut, il trouve presque systématiquement le meilleur compromis entre éclairage, vitesse et netteté, sauf sur les portraits en intérieur, où un flou est très vite arrivé. Il intègre également quelques fonctions appréciables : panorama, pour compiler une vue horizontale, ou transformation, pour amincir ou au contraire grossir le sujet d’une photo (mais gare aux incidents diplomatiques !) Enfin, pour les utilisateurs qui veulent maîtriser leurs clichés, plusieurs réglages manuels inspirés des reflex font leur apparition : le mode de priorité vitesse et le mode de priorité ouverture. Mais faute de molette de réglage, leur utilisation avec les boutons arrière n’est pas un modèle d’ergonomie.
La vidéo HD, mais sans la stéréo
Dernier atout du TZ8, sa vidéo en HD (au format AVCHD) est toujours un régal d’utilisation. La combinaison de la mise au point continue, trop souvent absente ou peu efficace sur les appareils photo, et d’une plage focale ample et admirablement stabilisée permet d’accoucher de vidéos très construites, succession tranquille de travelling avant et arrière. En revanche, faute d’entrée micro correspondante, le son n’est pas stéréo.
Difficile d’attaquer le rapport qualité/prix du Panasonic TZ8. Son seul petit défaut technique concerne la luminosité de son capteur, en retrait par rapport à d’autres appareils dits « rétroéclairés », comme le WX1 de Sony et l’un de ses successeurs, le prometteur HX5. En faible lumière, le TZ8 prend un léger coup de vieux, avec des photos soit plus sombres soit plus floues, mais qui restent très convenables malgré tout.
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