En matière de design, le Panasonic Viera TX-65EZ1000F ne bouleverse pas franchement les codes, même si son immense dalle de 65 pouces, presque sans bords, produit indubitablement son effet. A y regarder de plus près, nous aurions préféré que Panasonic opte pour un autre matériau pour ces bords, qui sont ici conçus à partir d’un plastique brillant qui ne colle pas avec le standing du produit.
La véritable surprise vient du pied central, prolongé par une barre de son inclinée (vers le haut), délivrant une puissance de 80 watts. Esthétiquement, les avis divergent sur cette barre de son. A la rédaction, certains ont aimé, d’autres pas… jusqu’à entendre le son qu’elle produit ! Nous y reviendrons.
La connectique est réunie sur le côté et comprend 4 ports HDMI 2.0a (support Ultra HD/4K à 60 i/s, HDCP 2.2 et HDR) dont un compatible ARC (Audio Return Channel) et MHL. On découvre aussi un port Ethernet, un lecteur de carte SD, trois ports USB dont un USB 3.0, une sortie casque, une sortie audio numérique optique, une interface commune (CI), une entrée composite/composante (YUV), sans oublier le Wi-Fi, le Bluetooth et la compatibilité Miracast et le WiDi. De quoi alimenter ce téléviseur avec du contenu multimédia via son smartphone ou sa tablette.
Le pilotage est une réussite
L’appareil est livré avec deux télécommandes dont une simplifiée, intégrant un pavé tactile (à gauche dans l’image ci-dessous). L’autre, plus classique, adopte un agréable revêtement métallique et surtout dispose d’une touche « Light » permettant de rétro-éclairer les touches. Que ce soit avec l’une ou avec l’autre, le pilotage est simple et intuitif, d’autant que derrière, c’est le système Firefox OS (My Home Screen 2.0) qui opère. Et on est loin de la lourdeur de certaines interfaces de téléviseurs concurrents.
Un OS efficace, mais pas de nouveauté du côté des apps
Première bonne surprise : les apps sont ultra-réactives et l’accès se fait à la vitesse de l’éclair. Toujours avec de belles couleurs, des enchaînements dynamiques, un rendu et un upscaling très convenables(sur les vidéos YouTube par exemple). Nous regrettons juste l’absence de nouveautés et d’originalité au sein de la boutique d’applications, même si les gros consommateurs de vidéos YouTube y trouveront leur compte. Ajoutons que l’offre en matière de replay TV est encore loin d’être équivalente à celle proposée par les opérateurs (Freebox, Orange TV, etc.).
Une excellente barre de son
Deuxième surprise : le son est excellentissime. Que ce soit sur les commentaires live du Tour d’Italie, les films ou la musique (nous avons fait l’essai en nous connectant sur l’application Deezer avec le mode Musique activé, mais en poussant un peu les basses). Résultat : une restitution étonnante au possible affichant une bonne dynamique, un très bon équilibre général et des basses correctement marquées.
Vous pouvez donc monter le volume sans aucun problème. Les titres dansants de Bruno Mars, par exemple, passent très bien même à un volume élevé, avec, en prime, les paroles affichées à l’écran (merci Deezer).
Dommage, en revanche, que l’on ne puisse pas connecter son smartphone en Bluetooth à cette barre de son pour profiter de ses playlists et d’autres services de streaming (Spotify notamment). Pour une barre de son – on ne va pas se mentir, ce n’est pas un système acoustique dédié -, ce modèle signé Technics fait vraiment partie des meilleurs.
Un rendu « cinéma » spectaculaire
Nous avons également testé ce téléviseur avec la platine Blu-ray UHD Panasonic, la DMP-UB900EGK. Ce qui nous a permis de visionner Rogue One en Blu-ray, mais aussi Mad Max Fury Road en Ultra haute définition. La qualité d’image de ce dernier titre est tout simplement sublime. Sur Star Wars, ce sont les scènes d’action, qui s’avèrent les plus bluffantes au niveau de la précision, la fluidité et la profondeur. C’est notamment le cas lors de l’embuscade dans la ville sainte, où les cinéphiles que nous en sommes en ont pris plein les yeux.
Côté réglages, notre préférence est allée au mode « THX Bright Room » qui, comme son nom l’indique, correspond à une utilisation dans une pièce éclairée. Les contrastes se sont avérés impressionnants, les couleurs vertueuses et la définition exceptionnelle, même avec seulement 2 m de recul. Comme toujours sur l’OLED, la luminosité n’est pas exceptionnelle (mesurée à 240 cd/m²), mais à l’oeil, le rendu s’avère vraiment très flatteur. Ce mode « THX Bright Room » a tendance à générer un petit grain résiduel (très cinéma d’ailleurs), mais rien de bien embarrassant vu la qualité du piqué, la profondeur de champ et la générosité ambiante.
Le mode « THX Cinema » n’est pas mal non plus, mais exige que les lumières soient éteintes car la luminosité de la dalle est moins importante. Ce calibrage a l’avantage d’afficher de grain et davantage de précision. En repassant en mode « standard » avec tous les circuits activés (lissage, compensation, réduction de bruit, etc.), l’image gagne en fluidité, mais perd totalement sa texture et son rendu cinéma au profit d’un rendu un peu trop clinquant à notre goût.
Sur San Andreas (un autre Blu-ray UHD), toujours avec traitement HDR, même constat, c’est le mode THX Bright Room qui, vu nos conditions d’éclairage, s’est révélé le meilleur. Avec une définition encore plus marquée que Rogue One et des noirs toujours aussi intenses. Le rendu est fantastique, et tout cela n’est pas sans nous rappeler nos premiers émois, lorsque nous sommes passés du DVD au Blu-ray. Le « gap » est identique. Avec toujours ce petit grain qui nous rappelle qu’on est au cinéma. Remarquable !
Mais c’est dans les scènes sombres que l’on mesure mieux ce qui sépare ce téléviseur OLED du tout-venant : les noirs sont époustouflants, les contrastes maîtrisés et l’ensemble permet de révéler un niveau de détail que les autres téléviseurs du marché sont incapables de mettre en exergue sans couacs. Prodigieux.
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