Présenté au CES en début d’année, le Panasonic TX-55FZ950 est désormais disponible à la vente. Nous étions impatients de tester ce 55 pouces qui s’appuie sur des technologies et des équipements empruntés au plus haut de gamme des modèles Panasonic jusqu’à présent, l’EZ1000. Dalle OLED 10 bits Ultra HD (3840 x 2160 pixels), traitement Absolute Black, barre de son Technics 80 watts… le FZ950 s’offre même la compatibilité HDR10+. Panasonic vante également les mérites de son processeur de traitement d’image HCX, pour Hollywood Cinema eXperience qui délivrerait des couleurs similaires aux espaces chromatiques cinématographiques. Voyons ce qu’il en est réellement.
A l’image des téléviseurs LG OLED, le TX-55FZ950 dispose d’une dalle très fine dans sa partie haute… et très fragile. Il faut donc redoubler de vigilance lors de la manipulation. Dans cette version avec la barre de son, mieux vaut prendre son temps et suivre la notice à la lettre pour monter les différents éléments.
Pas de grosse difficulté pour autant. A condition d’être deux, tout devrait très bien se passer. On apprécie même que Panasonic fournisse tous les caches nécessaires à rendre la connectique invisible. Une fois que tout est monté, le résultat est impeccable.
Contraste de haut niveau
Inutile de tourner autour du pot, l’OLED est magique et c’est aussi le cas sur ce modèle du constructeur japonais. Dès les premiers contenus visionnés, on ne peut qu’être frappé par le rendu parfait du noir, par le dynamisme que l’image dégage ainsi que par la large palette de couleurs. À première vue, la fidélité des couleurs est même très bonne… à première vue seulement.
En effet, alors qu’on en prend plein les yeux dans les tests pratiques, notre sonde nous révèle que la calibration du mode cinéma de ce 55 pouces n’est pas aussi impeccable que celle des télés LG dont les réglages frôles la perfection.
Pour autant, si notre sonde pointe un léger défaut en matière de fidélité des couleurs, la colorimétrie de ce Panasonic sera à n’en pas douter parfaite par la plupart des spectateurs. D’ailleurs, les plus exigeants d’entres eux pourront toujours parcourir l’un des douze modes vidéo pour y trouver celui qui convient le mieux. Dynamique, Normal, Cinéma, Vrai cinéma, Personnalisé, Professionnel 1 et 2, Sport, Jeux, THX Bright Room… mais selon notre sonde c’est le mode THX Cinema qui est le plus juste.
Le processeur HCX de Panasonic sait aussi sublimer l’image d’une source Full HD pour l’adapter à cette grande dalle 4K. Que ce soit pour regarder un programme sur la TNT ou encore jouer sur la XBox One, à aucun moment nous n’avons été confrontés à un rendu désagréable. Au contraire on apprécie la dynamique et la fluidité de l’image. La gestion du bruit numérique sur les sources dégradées est également l’un des atouts de ce processeur qui préfère lisser quelque peu le rendu plutôt que d’en forcer les contours, comme pour rajouter du piqué. Le bruit est contenu et l’image finalement plus douce.
Evidemment, avec un contenu UHD, une série 4K HDR sur Netflix par exemple, sur ce téléviseur 55 pouces, la qualité grimpe encore d’un cran. C’est un régal pour les yeux… à un détail près toutefois.
Luminosité moyenne et trop de reflets
Dans notre configuration de test, les téléviseurs sont installés et évalués dans des pièces lumineuses, à proximité de fenêtres. En d’autres termes, ils sont sujets aux reflets de la lumière. Et le problème avec ce Panasonic, c’est qu’il s’avère être un véritable miroir. Dès lors, la luminosité moyenne de ce 55 pouces, mesurée à 294 cd/m² en mode cinéma, ne suffit pas pour compenser ce type de défaut.
Visionner un film ou série avec beaucoup de scènes sombres peut vraiment poser problème. En l’occurrence ici, regarder Jessica Jones sur Netflix en pleine journée (une série aux plans souvent très sombres), relève presque de l’exploit dans une véranda. L’utilisation du mode Dynamique (le plus lumineux) aidera un peu, sans faire de miracle pour autant. Nous sommes toutefois conscients que notre test est réalisé dans des conditions extrêmes car le soleil inonde la pièce.
Une barre de son qui fait la différence
Aux douze modes vidéo préconfigurés s’ajoutent cinq modes audio : standard, musique, parole, stade et utilisateur. Ce dernier mode permet, comme son nom l’indique, de créer une configuration personnalisée pour tirer le meilleur de la barre de son intégrée.
Réalisé par Technics, filiale de Panasonic, ce système composé de quatre voies délivre une puissance max de 80 watts. Il permet donc de profiter pleinement de ses contenus multimédias sans équipement supplémentaire.
Evidemment, la spatialisation n’est pas aussi efficace qu’avec un système hi-fi disposant de satellites. Pourtant, le fait que la barre soit légèrement inclinée vers le haut permet de créer un effet surround intéressant à condition toutefois de pousser un peu le volume pour que le son se propage. Une option est d’ailleurs disponible dans les menus du téléviseur pour tirer le meilleur parti de cet effet Surround.
Toutes les options présentent ici sont d’ailleurs d’une efficacité remarquable. Pour apporter un peu de dynamisme et de chaleur au son, il suffit d’activer le « bass boost », choisir le mode « Surround Cinema Pro » et jouer un peu avec les options de l’égaliseur.
Terminons sur la partie audio en précisant que le téléviseur est compatible avec un Bluetooth de type bi-directionnel. En mode émetteur, il est possible de connecter un casque, par exemple, en coupant le volume de la barre de son pour une écoute individuelle. A l’inverse, le mode récepteur permet de diffuser le son de son mobile (Spotify, par exemple) vers la barre de son. Enfin en théorie, car nous n’y sommes pas parvenus avec notre smartphone.
Il a urgence à basculer sur Android
Panasonic a décidé d’intégrer Firefox OS TV de Mozilla dans certains de ces téléviseurs, dont ce TX-55FZ950. La bonne nouvelle c’est que ce système d’exploitation est très fluide et que Panasonic s’est occupé, comme nous le disions plus haut, de lui ajouter tous les réglages d’image et audio pour répondre aux attentes des cinéphiles.
En revanche, côté application, c’est assez mince. On trouve naturellement Netflix – avec une touche de raccourci sur la télécommande – YouTube, Amazon Prime Vidéo, le replay d’Arte, Deezer, Plex et même Viera Link qui permet de diffuser du contenu en Wi-Fi depuis son smartphone. Mais c’est à peu près tout ce qu’il y a d’intéressant.
FireOS propose également une fonction de reconnaissance vocale… néanmoins assez loin derrière ce que propose la concurrence, surtout sur webOS ou TizenOS. La fonction de reconnaissance s’active exclusivement sur plus petite des deux télécommandes livrées. Seule celle-ci dispose du micro. Sur une simple pression sur le bouton dédié, il devient possible de régler le volume, faire une recherche sur YouTube ou sur Internet, accéder au guide TV, changer de chaîne ou encore éteindre le téléviseur.
Sauf que toutes ces commandes ne fonctionnent pas très bien. Rien à signaler lorsqu’il s’agit de changer de chaîne ou de monter le volume, mais les recherches que nous avons effectuées sur YouTube ont assez rarement abouti. Dommage.
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