Panasonic Lumix GF7 : la promesse
Panasonic est le roi des hybrides au format de poche : depuis le tout premier Lumix GF1 sorti en 2009, la marque a acquis un vrai savoir-faire, la capacité d’intégrer des flashes ou des écrans orientables là où les autres produisent plus gros ou sans flash. Avec ses GM1 et GM5, la marque a poussé la miniaturisation jusque dans ces retranchements, avec un prix cependant assez élevé, 800 € en moyenne au lancement. Avec ce GF7 plus modeste dans la miniaturisation et ses finitions, Panasonic a capitalisé sur les savoir-faire accumulés et propose un boîtier moins cher (499 € avec l’optique), mais tout aussi performant.
Panasonic Lumix GF7 : la réalité
336 g optique et batterie incluses : tout équipé, le GF7 est un petit poucet qui se glisse partout. Plus lourd que les GM1 et GM5, il fait quand même partie des poids plume du monde de la photo et s’avère largement plus transportable qu’un reflex. A titre de comparaison, un modèle d’entrée de gamme comme le tout nouveau Nikon D3300 pèse 655 g une fois équipé du 18-55 mm traditionnel. Dans un sac à main ou en voyage, 320 g ça peut faire la différence.
Lumix GF7 : Facile d’utilisation
Le GF7 offre une excellente ergonomie logicielle et un très bon agencement des boutons. Les menus sont simples et lisibles, les molettes pratiques et les boutons larges et pratiques, à l’exception du déclencheur vidéo, trop enfoncé à notre goût pour un usage avec des gants (on est en hiver après tout). Côté matériel, l’appareil tient bien en main mais on regrette l’absence d’un grip qui aurait facilité la préhension. L’équilibre esthétique est certes important, mais à l’image d’un Sony RX100 Mark III au format assez proche, le GF7 a besoin d’un petit grip si vous avez de grosses paluches.
Très bel écran tactile, mode selfie
C’est peut être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup : Panasonic n’a pas rogné sur la qualité de l’écran tactile. Affichant plus d’un million de points, cet écran orientable en mode autoportrait profite d’une belle définition, de belles couleurs et d’une techologie tactile réactive. On apprécie particulièrement le déclenchement
AF véloce, interface réactive
Les derniers modèles d’hybrides signés Panasonic ont montré que la marque a sérieusement progressé dans le domaine de la mise au point automatique. Ce GF7 profite de ces améliorations (qui sont essentiellement électronico-logicielles) et offre un AF proche de l’instantanéité. En 2014 les hybrides l’avaient bien prouvé : le reflex a perdu l’un de ses derniers avantages.
L’interface logicielle et les différentes fonctions profitent de cette rapidité et tout s’effectue instantanément ou presque : l’apparition du menu est immédiate, les molettes répondent au quart de tour, etc. Petit mais rapide en somme.
Belles photos, montée en ISO satisfaisante
La qualité d’image des boîtiers micro 4/3 est en nette progression ces dernières années. Pas dans la définition d’image, qui plafonne à 16 Mpix (largement suffisante), mais dans la gestion du bruit numérique et dans le rendu des couleurs. Les couleurs, c’était la grosse faiblesse de Panasonic (et de Sony), perdue entre une interprétation neutre/rigoriste des couleurs et une trop grande saturation. Le GF7 rend désormais mieux les tons chair et les verts sont enfin naturels même en mode automatique. La montée en ISO a fait de beaux progrès et on shoote sans hésitation jusqu’à 1600-3200 ISO, voire 6400 si on accepte un lissage des détails, lissage d’ailleurs bien géré puisque le piqué le l’optique est maintenu. Le capteur et le traitement de l’image sont donc très satisfaisant, mais l’optique livrée en kit n’est pas en reste.
Zoom mini et efficace
Depuis la sortie de son 20 mm f/1.7 avec le GF1 (éq. 40 mm), jusqu’au zoom motorisé des GF3 et GF5, Panasonic maîtrise depuis un bon moment les optiques extra-plates dites « pancake ». Lancé avec le GM1 et pérennisée avec le GM5 et ce GF7, ce zoom mécanique 12-32 mm f/3.5-5.6 (éq. 24-64 mm) est un modèle de rapport qualité/prix/encombrement. En jpeg (les RAW ne sont pas encore éditables, ndlr), les clichés sont exempts de déformation en grand angle (24 mm quand même !) et les aberrations chromatiques sont à peine perceptibles en bord d’image. Très fin (24 mm replié, 55 mm déplié), son téléobjectif n’est pas très puissant avec seulement 64 mm en équivalent 35 mm. Heureusement, Panasonic a développé un zoom téléobjectif d’entrée de gamme qui correspond au poids des GM/GF, le 35-100 mm F/4.0-5.6 ASPH OIS (équivalent à un 70-200 mm). Nous avons aussi monté le Tamron 14-150 mm, récemment testé, et le format compact de l’optique reste intéressant. Mais il faut accepter la perte de la stabilisation.
Capteur non stabilisé
Pour compenser les mouvements du photographe ou limiter la montée en hautes sensibilités (qui dégrade la qualité d’image), Olympus et Panasonic ont choisi deux voies différentes : le premier stabilise le capteur et le second les optiques. En cela, les boîtiers Olympus ont l’avantage de toujours profiter de la stabilisation, même avec des optiques exotiques. Ce n’est pas le cas de ceux de Panasonic, privés de cette précieuse technologie lorsque l’on les affuble d’une optique Olympus par exemple. Panasonic a commencé à intégrer la stabilisation du capteur dans son fameux GX7, un boîtier plus haut de gamme, mais n’a pas pu ou pas réussi à l’installer dans les GM1, GM5 et GF7.
Cela ne pose bien sûr aucun problème avec les zooms Panasonic qui sont stabilisées, mais tout utilisateur un peu avancé doit garder cette limitation de stabilisation à l’esprit avant d’investir dans un zoom de marque concurrente – pour les focales fixes c’est moins problématique, elles ne sont que très rarement stabilisées. Espérons que Panasonic finisse par intégrer la stabilisation mécanique du capteur sur toute sa gamme.
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