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Test : Panasonic Lumix G80, le meilleur rapport qualité/prix de l’histoire des hybrides

Pour moins de 1000 euros, le Lumix G80 de Panasonic offre un concentré incroyable de fonctionnalités et une excellente qualité d’image, le tout dans un boîtier tropicalisé. A peine sorti et déjà une référence.

L'avis de 01net.com

Panasonic Lumix G80

Les plus

  • + tropicalisé
  • + capteur stabilisé
  • + vidéo 4K
  • + fonctionnalités

Les moins

  • - pas de prise casque

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

4 / 5

Réactivité

4.5 / 5

Ergonomie et finition

4 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Autres critères et mesures

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 02/11/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Panasonic Lumix G80

Monture (baïonnette) Micro 4/3
Format de capteur 4/3
Définition du capteur 16 Mpx
Type de capteur Live MOS
Sensibilité ISO min 200
Voir la fiche complète

Panasonic est sans doute la marque la plus sous-cotée du monde de la photographie : entre les historiques (Canon, Nikon, Olympus, Fujifilm) et le prince de l’électronique Sony, la marque paraît bien coincée. Dans les faits elle est plutôt l’une de celles qui innovent le plus. Elle propose ainsi, depuis plusieurs années déjà, les boîtiers les plus riches en fonctions et les plus doués en vidéo. Inventrice des hybrides puisque c’est elle qui lança le premier Lumix G1 en 2008, Panasonic n’a jamais rien lâché et offre aujourd’hui l’un des parcs (partagé avec Olympus) les plus riches du monde en termes d’optiques interchangeables.

Dernier rejeton de sa gamme G, le G80 est le fruit de huit années de travail de la part de la division Lumix. Huit années d’expérience qui ont permis à la marque d’Osaka de passer du rang de challenger sorti de nulle part à celui de référence du secteur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le G80 lui fait honneur.

Un G tropicalisé

A.B. / 01net.com

Série GH mise à part car dédiée à la vidéo (et bien plus chère), peu de boîtiers G ont fait l’objet d’une tropicalisation chez Panasonic. Le dernier en date est le Lumix GX8, lancé à un prix bien plus élevé que celui du G80. Ce dernier reprend l’apparence et la prise en main du Lumix G7 pour intégrer cette tropicalisation, c’est à dire une collection de joints et autres revêtements qui le rendent moins sensible aux aléas climatiques – pluie, humidité ambiante, poussière, etc. La magie du travail effectué par les ingénieurs de Pana ? Cela se ressent très peu côté poids, puisque l’appareil ne pèse que 43 g de plus que le G7. Pas cher payé pour un gros gain de résistance. 

Double ADN

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Les ingénieurs de Panasonic sont tellement bons en technique que cela occupe toute la place de leur cerveau, laissant peu de place pour le marketing. Comprendre que la façon qu’ils ont de nommer les boîtiers est tellement absurde qu’on dirait une mauvaise blague. Comment vous expliquer que dans la même gamme coexistent les GX8, GX80 et G80 ? Vous trouvez cette profusion de 8 et de X incompréhensible ? Normal, nous aussi.

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Tout cela pour vous préciser que nous parlons ici du Lumix G80, un boîtier héritier direct de deux boîtiers : le G7 et le Lumix GX80. Du premier, il reprend le format et l’ergonomie. Du second, il reçoit le capteur stabilisé, l’électronique, le nouvel obturateur mécanique et les nouvelles fonctions. Quant à son frère le GX8, il est plus haut dans la gamme mais, lancé l’an dernier, ne dispose pas de tous les raffinements de ce G80. Plus de détails en fin d’article mais nous espérons que nous vous avons déjà aidé à y voir plus clair.

Ergonomie de reflex, poids d’hybride

A.B. / 01net.com

Comme le G7, le G80 reprend l’apparence (et la préhension) de type reflex, au contraire des GX8 et GX80. Molette à l’avant et l’arrière, grip bien prononcé, nombreuses molettes et autres boutons programmables : le G80 est bourré de fonctions et dispose du nombre suffisant de commandes pour en tirer parti.

Tropicalisé comme nous l’avons déjà dit, il offre une prise en main rassurante mais pour un poids inférieur à celui d’un reflex : dans la même gamme de prix, le Ricoh Pentax K-70 affiche 688 g avec batterie et carte mémoire pour seulement 505 g pour le G80. 183 grammes de différence auxquels il faut ajouter le poids des optiques, bien plus légères et compactes dans le standard Micro 4/3.

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Les amateurs de gros zooms comme le 100-400 mm très prochainement en test sur 01net.com apprécieront d’ailleurs que Panasonic ait poussé la logique reflex jusqu’à développer un grip optionnel qui facile la préhension des optiques les plus lourdes et double l’endurance de son boîtier.

Machine de guerre technique

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A moins d’être prêt à écrire un livre, il est impossible de faire le tour des fonctions du G80 et des appareils de Panasonic en général. La marque est la reine pour intégrer des fonctionnalités uniques dans ces boîtiers : entre la rafale 4K en 3 modes différents, le recadrage Full HD dans la zone 4K pour faire de beaux panoramiques, le focus stacking pour offrir une plage de netteté infinie sur des shoots macro, les nombreuses options de compression vidéo de la HD à la 4K, etc. tester ou même simplement faire le tour des possibilités relève du boulot à plein temps.

Le plus simple est de citer ce que le boîtier ne peut pas faire ou de parler de ses lacunes : l’absence de prise casque pour contrôler le son lors de l’enregistrement (mais un vumètre est disponible) et un mode vidéo qui impose un léger recadrage (au contraire de Sony). Lorsque l’on branche le grip, on regrette aussi que seule l’autonomie de la batterie en cours d’utilisation s’affiche. Voilà, c’est presque tout. Parce que pour le reste, entre la rafale qui peut pousser à 40 images par secondes (en Jpeg), la qualité d’encodage 4K impressionnante, le très bon suivi du sujet en rafale (limitée alors à 6 i/s mais très précis) ou encore le déclenchement en touchant l’écran, on ne voit pas vraiment les limites de ce boîtier. Seul le capteur Micro 4/3 le rend un peu inférieur aux concurrents à capteurs APS-C ou plein format mais, là encore, Panasonic a bossé. Et sacrément bien.

Gros progrès en couleurs

A.B. / 01net.com
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Panasonic était jusqu’ici un cran en-dessous de la compétition dans l’interprétation des couleurs, mais la situation a bien changé. Exit les artefacts violets en basses lumières au-delà de 1600 ISO, adieu le traitement «bronze» des peaux… l’interprétation des couleurs de ce G80 montre que les ingénieurs de la marque commencent à bien bouger sur ce plan. On n’est pas encore tout à fait au niveau de Canon et d’Olympus par défaut, mais on s’en approche. Il reste cependant à Panasonic un certain chemin avant de venir titiller les nombreux rendus plein de caractère de Fujifilm, mais Pessac ne s’est pas faite en un jour…

[Consultez et téléchargez nos images de test en pleine définition sur notre album Flickr]

En termes de qualité d’image, le capteur Micro 4/3 dépourvu de filtre passe-bas offre un très bon rendu des détails, même avec une optique kit comme ce 12-60 mm (lire plus loin). Avec l’excellent Panasonic Leica 15 mm DG Summilux f/1.7, les clichés sont pétillants de précision, pleins de reliefs et de matière. On est  logiquement en dessous de Fuji ou de Sony avec leurs appareils dotés de capteurs plus grands, mais la différence se fait surtout à 100% sur un écran d’ordinateur et dans les hautes sensibilités, au-delà de 3200 ISO. Si les photographes et notamment les photoreporters qui shootent souvent dans des conditions difficiles vont continuer sur les grands capteurs (et encore, pas tous, puisqu’il existe désormais de nombreuses optiques très lumineuses), le commun des mortels sera ravi de la bonne tenue des Jpeg jusqu’à 3200-6400 ISO pour des tirages 20x30cm ou les livres-photo.

A.B. / 01net.com
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Notre conseil : dans les menus, baissez le traitement du bruit numérique au minimum pour profiter d’un rendu plus naturel des couleurs et des détails des clichés pris en basses lumières.

Autonomie : l’astuce de Panasonic

A.B. / 01net.com

Les hybrides consomment plus d’énergie que les reflex pour une raison simple : pour afficher l’image que voit l’optique, le capteur est alimenté en permanence, quand les reflex n’utilisent de l’énergie qu’à la prise de vue (ou presque, la mesure de la lumière étant permanente mais peu gourmande en électrons). Et ce ne sont pas les processeurs d’images, toujours plus puissants, qui vont aider les ingénieurs dans ce domaine. Pour contourner cette limite sans faire grossir les batteries, Panasonic a développé un mode de veille astucieux qui coupe rapidement viseur et capteur. Une astuce qui permet d’éviter d’éteindre son appareil entre chaque période de shoot et qui offre à ce G80 une autonomie record en mode éco : plus de 800 images. Comptez environ 400 images en mode normal, ce qui est dans la bonne moyenne des hybrides.

12-60 mm f/3.5-5.6 : optique à tout faire pas chère

A.B. / 01net.com
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Le Lumix G80 est livré nu ou avec une optique 12-60 mm f/3.5-5.6 équivalente à un 24-120 mm. N’y allons pas par quatre chemins : même si vous êtes déjà équipé en optique Micro 4/3, ne passez pas à côté de ce zoom. Loin d’être une optique de précision – le surcoût n’est que de 100 euros entre le boîtier nu et le kit, alors n’imaginez pas une optique Leica – le 12-60 mm est pourtant la meilleure optique kit d’entrée de gamme tous constructeurs confondus. Légère, bien finie elle offre une excellente plage optique, un bon piqué d’image au centre et une stabilisation assez efficace. Le zoom entrée de gamme ultime, même si la palme du meilleur zoom kit revient au Fujifilm 18-55 mm f/2.8-4 (bien plus cher, mais optiquement au top).

Grand choix d’optiques financièrement accessibles

A.B. / 01net.com

Le parc optique Micro 4/3 est le plus riche du monde des hybrides. Mais loin d’être un catalogue de modèles élitistes à plus de 1000 euros, il offre aussi bien des références pour les photographes prêts à investir que des modèles accessibles au grand public. Panasonic, Olympus et Sigma et Tamron proposent en effet un grand nombre de références à des prix «familiaux». A moins de 200 euros, on trouve le  Sigma 60 mm f/2.8 DN ART équivalent à un 120 mm produisant de superbes portraits ou le Panasonic 25 mm (éq. 50 mm) f/1.7 idéal pour les situations de basses-lumières. Pour 300 euros, Panasonic propose le superbe 30 mm f/2.8 Macro utilisé par votre serviteur pour TOUS les shoots produits des tests photos (dont les photos d’illustration du boîtier du présent article) ou encore  le Panasonic 35-100 mm f/4-5.6, un téléobjectif à 320 euros équivalent à un 70-200 mm certes peu lumineux (vive la double stabilisation, lire plus loin) mais de très bonne qualité optique et très léger (135g).

En clair : il y en a vraiment pour tous les goûts et toutes les bourses, et les optiques Micro 4/3 sont largement plus petites et légères que leurs concurrentes du monde reflex.

Stabilisation du capteur : la claque en vidéo

Si Panasonic a jadis uniquement stabilisé les optiques, la marque la couple, depuis peu, à une stabilisation du capteur. Ce qui permet de gagner jusqu’à 5 vitesses en photo, un gain d’autant plus appréciable qu’il permet de tirer parti des optiques peu onéreuses. L’autre avantage de cette stabilisation apparue avec le GX7, c’est qu’elle est aussi active en vidéo depuis le lancement du GX80 (contrairement aux GX7 et GX8). Introduite par Olympus avec son OM-D E-M5 Mark II, la stabilisation du capteur en vidéo est d’autant plus appréciable chez Panasonic que cette dernière maîtrise autrement mieux l’encodage que son concurrent. On peut ainsi obtenir des séquences vidéo 4K fluides et agréables à regarder alors qu’elles ont été tournées à bout de bras en marchant. On n’est pas encore au niveau d’une steadycam professionnelle, mais c’est largement suffisant. Et cela permet de vraiment faire la différence face au G7 : si vous comptez réellement faire des films et que vous avez le trépied en horreur, le G80 n’est pas une option, c’est votre choix premier.

Panasonic, la dernière marque photo démocratique ?

Face à l’effondrement des ventes, tous les constructeurs adoptent peu ou prou la même stratégie : la montée en gamme. Et en prix : entre Sony, Olympus et Canon et Nikon, c’est la flambée des tarifs, avec des boîtiers à 1500, 2000 voire 3000 euros. Seuls Fujifilm et Panasonic restent en dessous des 2000 euros, avec un positionnement très clair de la part de Panasonic : rester une marque familiale. Donc accessible financièrement. Proposé à 1000 euros avec son optique 12-60 mm (900 euros boîtier nu), le G80 offre un rapport imbattable qualité-performances-prix.

Face au GX80

Plus petit et plus fin, le GX80 dispose de la même plateforme technique que le G80, stabilisation interne et capteur sans filtre passe-bas inclus. Dépourvu de prise micro, son viseur est de moins bonne qualité et l’endurance de sa batterie moindre. Le prix d’une plus grande compacité à prix plancher. Les photographes de rue et ceux qui aiment voyager très léger avec de petites focales fixes préfèreront le GX80. 

Face au G7

Prédécesseur du G80, le G7 ne dispose pas de stabilisation du capteur, n’est pas tropicalisé et son capteur est équipé d’un filtre passe-bas. Mais sa qualité d’image et ses performances générales sont globalement similaires et il est bien moins cher : on le dégotte à 150 euros de moins avec le 14-140 mm. Un bon choix pour les petits budgets.

Face au GX8

Plus robuste, doté d’un viseur orientable de meilleure qualité, d’un écran OLED (et pas LCD) et surtout du seul capteur 20 Mpix du monde du Micro 4/3, le GX8 est logiquement plus haut dans la gamme. Mais il ne profite pas de la stabilisation du capteur en vidéo (uniquement en photo), ni du nouvel obturateur électromagnétique, ni des derniers raffinements techniques (4K live cropping, focus bracketing, etc. ). Un appareil pour ceux qui cherchent la définition d’image maximale et un boîtier qui encaisse.

G80, le plus capable de tous

Si chacun des appareils cité a ses avantages, la copie générale du G80 le tire vers le haut : il n’est que 27g plus lourd que le GX80 (même si un peu plus encombrant), a plus de fonctions que le G7 (notamment la stabilisation vidéo) et il est tropicalisé comme le GX8. Et contrairement aux boîtiers d’Olympus, il est aussi doué en photo qu’en vidéo. Ce qui lui donne l’avantage face à l’OM-D E-M5 Mark II.

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