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Test : Panasonic Lumix FZ2000, le bridge expert qui se prend pour une caméra vidéo

Super zoom, bonne qualité optique et fonctions vidéo dignes d’une caméra semi-pro : le FZ2000 succède brillamment au FZ1000. C’est un boîtier de choix pour les voyageurs qui cherchent un appareil capable de tout faire.

L'avis de 01net.com

Panasonic Lumix FZ2000

Les plus

  • + vidéo 4K de grande qualité
  • + mode RAW
  • + capable de tout faire
  • + équipement
  • + viseur

Les moins

  • - optique un peu molle à 600 mm
  • - non tropicalisé
  • - endurance de la batterie

Qualité photo et vidéo

4 / 5

Qualité optique

4 / 5

Réactivité

4.5 / 5

Ergonomie et finition

4 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 16/03/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Panasonic Lumix FZ2000

Définition du capteur 20.9 Mpx
Zoom optique 20 x
Ecran (diagonale) 3 "
Voir la fiche complète

Le bridge est une affaire européenne : délaissé par les asiatiques et les américains, le bridge a survécu en Europe notamment grâce à l’Allemagne et la France, comme nous l’expliquait récemment un cadre de Panasonic. Ces deux pays ont d’ailleurs motivé la marque à ne pas abandonner le segment il y a quelques années. En quoi le maintien de Panasonic dans ce domaine était-il important ? La marque d’Osaka est le leader du segment depuis plusieurs années et truste les ventes avec ses FZ200 / FZ300 / FZ1000. Avec une telle aura et une telle mainmise sur le segment, l’arrivée du FZ2000 était logiquement très attendue : reprenant la philosophie du FZ1000 – un capteur 1 pouce 20 Mpix et une optique de qualité qui ne zoome pas trop – ce nouveau boîtier a comme mission de venir contrer les RX10 Mark II et RX10 Mark III de Sony, son seul concurrent dans le domaine des bridges experts. 

Belle construction, pas tropicalisée

Adrian BRANCO / 01net.com
A.B./01net.com

Beau viseur, belle tenue en main, boutons au toucher sérieux : le FZ2000 offre une qualité de fabrication un cran au-dessus du FZ1000 dont la carlingue sonnait un peu plus creux – sans être fragile pour autant. Panasonic a renforcé le feeling « reflex » de son boîtier en marquant un peu plus ses angles, ce qui le rend plus imposant. Ce n’est pas pour nous déplaire et cela permet de bien stabiliser l’animal en bout de zoom.

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Outre la plage focale qui s’allonge (lire plus loin), l’objectif évolue aussi dans son fonctionnement : le zoom est désormais interne et il n’y a donc plus qu’un mouvement du bloc optique : au démarrage et à l’extinction. Le reste du temps les lentilles bougent à l’intérieur du fût. Cette évolution est doublement bénéfique : elle évite d’avoir à reculer face à une vitre quand on zoome derrière une fenêtre par exemple, et cette nouvelle conception limite les risques d’introduction de poussière.

Il est cependant dommage que les ingénieurs de Panasonic n’aient pas protégé l’appareil contre l’humidité et les poussières – on parle de tropicalisation. Un défaut non rédhibitoire compte tenu du fait que le ténor du segment, le RX10 Mark III, n’est pas tropicalisé lui-même. Mais c’est assez étrange si l’on considère que son petit frère le FZ300 profite de ce blindage.

Zoom plus puissant que sur le FZ1000

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Après un FZ1000 qui se contentait d’un zoom x16, Pana a décidé de pousser la chansonnette un ton au-dessus : ce FZ2000 profite d’un équivalent 24-480 mm, soit un zoom x24. Ce dernier peut donc tout faire ou presque, d’autant que sa qualité optique est plutôt bonne.

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Plutôt bonne ? Oui, car si la partition du grand angle est de bon aloi jusqu’à 200-300 mm, en bout de zoom (600 mm) les clichés sont un peu moins bon avec une petite perte de punch. Rien de grave cela dit, la prestation reste largement supérieure à tout bridge classique voire à tout reflex équipé d’un transtandard médiocre (et ils sont nombreux !).

Loin d’être mauvaise – le rendu général reste solide – cette optique est tout de même un cran au-dessous de celle qui équipe le concurrent RX10 Mark III, non seulement plus lumineuse (quelle que soit la focale), mais de surcroît plus piquée. Panasonic perd un peu de son leadership optique, mais cela s’explique peut-être par le prix : le modèle de Sony coûte 500 € de plus ! Les ingénieurs de Panasonic ont sans doute consenti à plus de compromis pour maintenir le boîtier à un prix acceptable. Le FZ2000 coûte déjà 1200 euros, les 1700 euros du RX10 III en font clairement un appareil de luxe.

Pour les vidéastes confirmés… et les autres

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Le FZ2000 écorne un peu l’image traditionnelle du bridge à papa doté d’un super zoom pour faire des photos de poules d’eau et point barre. Richement doté en options vidéo avec l’intégration de filtre à densité neutre variable et d’un moteur de compression vidéo hérité du célèbre Lumix GH4, le FZ2000 peut aussi s’aborder sous l’angle d’une caméra vidéo semi-pro.

Voir carrément professionnelle puisqu’on peut lui adjoindre, en déboursant 100 €, l’option V-Log qui permet d’enregistrer dans un format vidéo adapté à la post-production. En ajoutant des informations de luminosité et en sortant une image la plus plate possible (on parle de « flat » dans le jargon), le FZ2000 offre plus de latitude au développement numérique de l’image pour appliquer des paramètres de couleurs spécifiques (rendu cinéma). Au V-Log s’ajoutent ainsi zébras, focus peaking, modes à 120 images par seconde ainsi qu’une sortie HDMI en 4:2:2 10 bits. 

Le nombre de fonctions vidéo du FZ2000 est impressionnant – jetez un coup d’oeil au résumé de ces deux vidéos promotionnelles Panasonic.

Outre ces options très « pro », le FZ2000 propose aussi un filtre à densité neutre variable dont les commandes sont placées directement sur le fût de l’objectif. Loin d’être accessoire, ce filtre limite la quantité de lumière qui atteint le capteur en fonction de ses besoins (d’où le « variable). Le caméraman peut ainsi shooter à pleine ouverture en plein jour et conserver aussi l’effet de faible profondeur de champ. Idéal pour les interviews ou les détails (fleurs, etc.).

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Si ces raffinements sont intéressants pour les vidéastes qui investissent un minimum dans les optiques et techniques de prise de vue, le commun des mortels sera ravi d’apprendre que le FZ2000 s’aborde aussi comme un caméscope d’appoint de très bonne qualité : le piqué de l’image est très bon, l’encodage excellent et le rendu par défaut des couleurs est un bon mélange entre “couleurs justes” et “couleurs agréables”.

La stabilisation est convenable sans être inoubliable. En vidéo, attention aux longues focales : en bout de zoom – 480 mm quand même ! – l’image est un peu moins stable et agréable à regarder. Passé 300 mm, nous vous recommandons de caler l’appareil sur un mur ou d’utiliser un simple monopode afin de limiter tout mouvement parasite – le must restant le trépied.

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Très bon point sur l’audio : le microphone, quoi qu’omnidirectionnel, est de très bonne facture et saisit très bien les ambiances (écoutez la séquence avec le guitariste espagnol de la belle ville de Ronda). Pour la musique ou les interviews, un microphone directionnel sera le bienvenu lequel se branche – fort logiquement – sur la prise prévue à cet effet. Et comme pour tout appareil orienté vidéo qui se respecte, la prise microphone jack 3,5 mm est doublée d’une autre prise de même format pour y greffer un casque audio afin de mesurer le volume sonore lors du tournage – ce qui évite les mauvaises surprises !

La partition vidéo est donc excellente et le FZ2000 s’envisage tout à fait pour de vrais tournages. Mais attention à vos exigences de focale : le FZ2000 n’utilise pas tout le capteur et recadre l’image… assez sévèrement : le 24-480 mm photographique devient un 36-720 mm. D’un autre côté, le bonus de zoom sera appréciable pour les séquences animalières (sur trépied !).

Hautes sensibilités : bon maintien des couleurs

[Téléchargez nos photos de test en haute définition sur notre album Flickr]

La plupart des boîtiers voient la nature des couleurs se dégrader de manière notable dès que les ISO montent. Dans le cas du FZ2000, si les détails disparaissent petit à petit, la nature des couleurs se maintien jusqu’à 6400 ISO, le virage de couleurs s’effectuant à 12.800 ISO. Une belle performance. Côté détails, le pic est à 200 ISO (il semble que la valeur minimum 125 ISO soit une valeur interpolée) est cela se maintient jusqu’à 800 ISO, 1600 ISO étant le premier palier de dégradation et 3200 marquant la valeur limite de conservation des informations. Sans pouvoir faire la nique à un hybride/reflex, le FZ2000 se comporte donc très bien en basses lumières pour un appareil à capteur 1 pouce.

En ce qui concerne les couleurs « dans la vraie vie », on note que Panasonic a bien progressé dans le côté naturel du rendu. Les palettes sont moins ternes sans pour autant verser dans le super flashy. Quant au niveau de détails, la bonne optique et le grand capteur 1 pouce font ici un bien meilleur travail que les bridges classiques à petit capteur.

Côté autofocus, la technologie DFD de Panasonic fait toujours le job de manière admirable : outre le performant mode « rafale photo 4K » à 60 images par seconde, ce bridge enchaîne les images classiques (donc RAW possible) de manière soutenue et avec un très bon suivi de sujet. On n’est pas au niveau de d’un Nikon D500 ou d’un Olympus OM-D E-M1 Mark II, mais pour un bridge, c’est de très, très bon niveau. 

Les petits défauts

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Bon à tout faire – photo, vidéo – et bardé de raffinements techniques (photo rafale 4K, panorama par balayage, RAW), le FZ2000 n’est pas un boîtier parfait pour autant. A l’absence de tropicalisation nous ajoutons une autonomie médiocre – comptez 200/250 clichés et une petite dizaine de clips de 2 min. Une grosse consommation énergétique qui force les nomades à s’équiper d’une à deux batteries de secours : la prise Micro USB ne permet pas de recharger l’appareil, ce qui est franchement dommage.

Face aux Sony RX10 Mark III et Panasonic FZ1000

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Dans le (tout petit) segment des bridges experts, deux modèles sortent du lot : le Sony RX10 Mark III et le Panasonic FZ1000. Le premier pour sa supériorité technique, supériorité dont l’ombre plane sur le FZ2000 puisqu’il est meilleur en photo, très proche en vidéo (mais avec plus d’options de base) et un peu mieux construit. Le FZ1000 offre, lui, un excellent rapport qualité/prix avec son bon viseur électronique, sa bonne qualité d’image, sa vidéo 4K, etc. pour seulement 700 €. Entre les 1700 € du RX10 Mark III et les 700 € du FZ1000, le FZ2000 trouve finalement parfaitement sa place – 500 € de moins que le Sony, 500 € de plus que son petit frère le FZ1000. C’est donc vos besoins – et votre porte-monnaie – qui vous aideront à choisir. Mais avec ces trois appareils vous pouvez difficilement vous tromper.

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