Panasonic Lumix GM5 : la promesse
Le Lumix GM1 était déjà un miracle de compacité. Avec son viseur électronique intégré et un gabarit similaire, le GM5 est son digne successeur. Pesant à peine 282 g avec le zoom livré (210 g nu, 306 avec optique et flash), il est aussi petit qu’un compact expert type Canon PowerShot G7X ou Sony RX100 Mark III. Sauf que ce petit monstre est capable de changer d’optiques ! Le zoom 12-32 mm f/3.5-5.6 développé pour le GM1 est toujours de la partie et c’est le second secret de cet hybride : extra-fin et stabilisé (la précision a son importance), il est équivalent à un 24-64 mm, une plage focale suffisante pour les shoots quotidiens.
Panasonic Lumix GM5 : la réalité
On prend la fiche technique du GM1 et on recommence : le capteur reste le 16 Mpix du GM1, lui-même emprunté au GX7. Un bon capteur produisant de belles images jusqu’à 800-1600 ISO et qui tient la route à 3200 ISO. La montée dans les hautes sensibilités est moins étendue que sur les capteurs APS-C des reflex de milieu de gamme, mais Panasonic a fait un bon boulot de ce côté-là.
Côté vitesse le GM5 peut carburer à 5 images par seconde, dans la limite de 20 images mais sans perception (sonore) du déclenchement, on a juste l’impression de capturer une séquence vidéo. Pour un mode rafale classique, il faut compter 2 à 2,5 i/s, mais de manière illimitée. L’autofocus déjà très bon du GM1 a été, selon les dires de Panasonic, amélioré. Nos observations confirment que l’AF est très bon en plein jour et plutôt pas mauvais en basses lumières.
Un viseur plutôt qu’un écran orientable
Si l’on en croit les différentes études et le tapage marketing ambiant, l’écran orientable en mode « selfie », c’est à dire autoportrait, est une fonctionnalité très demandée par les femmes, une des cibles du GM1 – désolé pour le cliché. Du coup nous avons été surpris par le choix de Panasonic de privilégier l’intégration d’un viseur électronique. Heureusement l’écran reste tactile, autant pour faire la mise au point que pour naviguer dans les menus. Et le viseur, sans être le meilleur du genre, s’avère très satisfaisant, notamment quand le soleil rend difficile la lecture de l’écran. Un écran orientable nous paraissait plus logique sur ce GM5, mais le viseur peut plaire à un autre public.
De nombreuses optiques petit format disponibles
Le zoom mécanique extra-slim qui équipe le GM1 et le GM5 a été conçu pour ces appareils. En effet, son petit gabarit limite l’utilisation des plus grosses optiques, les zooms les plus lourds notamment qui déséquilibrent complètement l’appareil. Heureusement pour le GM5, il utilise un capteur Micro 4/3, un standard qui propose nombre de focales fixes très compactes et très légères. Citons, dans l’ordre de la couverture angulaire croissante, l’œil de poisson Panasonic 8mm f/3.5 (fisheye éq. à un 16 mm, 165g), l’excellent mais onéreux Olympus 12 mm f/2 (éq. à un 24 mm, 130g), le petit Panasonic 14 mm f/2.5 (éq. à un 28 mm, 55 g), le très bon Panasonic 15 mm f/1.7 (éq. à un 30 mm, 115 g), l’Olympus 17 mm f/1.8 (éq. à un 34 mm, 120 g), le Panasonic 20 mm f/1.7 II (éq. à un 40 mm, 87 g), l’Olympus 25 mm f/1.8 (éq. à un 50 mm, 137 g), le Sigma 30 mm f/2.8 (éq. à un 60 mm, 140 g) et l’excellent Olympus 45 mm f/1.8 (éq. à un 90 mm, 116 g). Bref, même en se passant des zooms et des optiques les plus lourdes, le parc optique Micro 4/3 est suffisamment riche en optiques de petit gabarit pour satisfaire les fans de GM1 et GM5, à condition de bien garder à l’esprit que ces deux boîtiers ne sont pas stabilisés.
Le sacrifice de la stabilisation
Un appareil aussi compact induit certaines contreparties. Panasonic n’est pas resté les mains dans les poches et a dépassé certaines limites du GM1 : le GM5 offre un viseur, une griffe porte-accessoires, un mode d’exposition Bulb, un mode vidéo Full HD à 50/60p, etc. Mais pour l’heure Panasonic n’a rien pu faire pour conserver la stabilisation du capteur. Si la plupart des zooms de Panasonic sont stabilisés, ce n’est ni le cas des focales fixes, ni celui de toutes les optiques Olympus. Heureusement que le zoom 12-32 mm f/3.5-5.6 livré dans la boîtier est stabilisé et que la plupart des focales fixes sont très lumineuses.
Ergonomie affûtée
Le GM1 est un petit boîtier et Panasonic avait fait le choix de limiter le nombre de commandes disponibles. Avec ce GM5, un chouia plus grand, Panasonic fait marche arrière et offre une meilleur ergonomie : on profite d’un vrai repose pouce qui stabilise un peu plus l’appareil et une molette ainsi que trois boutons font leur apparition au-dessus de l’écran. Bilan : l’appareil est presque aussi petit mais bien plus maniable, plus rapidement paramétrable et, au final, plus plaisant à utiliser.
Le prix du viseur et de la griffe : un flash externe disgracieux
Le GM1 intégrait un flash, mais il n’avait ni viseur ni griffe porte-accessoire. Le GM5 s’offre le viseur et la griffe, mais au prix de la disparition du flash intégré. Pas pingre, Panasonic livre un flash externe dans la boîte. Ce flash a deux particularités : il est franchement moche et il est puissant, très puissant compte tenu de sa taille. Mais il rend ce GM5, pourtant si compact, bien plus encombrant. Et il n’est pas orientable, ce qui est dommage car vu sa taille, c’était largement réalisable. On l’emportera avec soi pour cramer les iris de ses amis lors des soirées costumées, mais il prendra la poussière le reste du temps.
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