Panasonic Lumix DMC-GF2 : la promesse
Avec le GF1, Panasonic apportait une réelle réponse aux photographes à la recherche d’un appareil compact, discret, doté d’optiques interchangeables et disposant de focales fixes. Le GF2 s’inscrit dans les pas de son aïeul, reprenant le même design (légèrement revu) et une ergonomie encore plus grand public en s’appuyant sur un bel écran tactile. L’évolution est-elle au niveau de l’inspiration ?
Panasonic Lumix DMC-GF2 : la réalité
« La rupture peinarde », pense-t-on en regardant le GF2 pour la première fois. Les codes du GF1 sont respectés, avec le petit flash rétractable qui bondit du dessus de l’appareil, la poignée à droite qui évolue doucement, les courbes austères aux bords qui s’émoussent légèrement tout en conservant la forme originelle.
Japo-germanisant dans l’approche, le GF2 est un appareil bien plus sobre et sage que le NEX5 de Sony. Et surtout plus épais : le gain de taille par rapport au GF1 est minime et loin de ce que peut proposer Sony et ses NEX. Cela ne gâche rien puisque si la performance technique est moindre, la préhension n’en est que meilleure. La qualité de fabrication est, elle, toujours aussi exemplaire.
Ecran tactile : le sacrifice des boutons
Panasonic a fait un pari risqué : positionner son compact à optiques interchangeables pour le très grand public en s’appuyant sur le tactile. Logique, de prime abord, quand on voit le nombre d’amateurs qui photographient avec leur smartphone. Pour ce faire la marque d’Osaka a tout bonnement supprimé la molette de sélection de modes (iA, P, A, S, M, etc.), de même que l’ergot permettant de faire varier le type de prise de vue (simple, rafale, bracketing, retardateur). Du coup, il faut passer au travers de l’interface tactile pour effectuer tous les réglages.
Bien pensé, le système tactile est pratique à utiliser pour les débutants. Mais l’expert peste, il est ralenti. L’expert râle car ce qu’il pouvait faire d’un coup de main demande désormais plus de temps et une validation visuelle à l’écran. Le hic c’est que beaucoup de GF1 ont été achetés par des experts. Pourquoi ne pas avoir conservé les commandes manuelles ?
Qualité vidéo en hausse, photo qui stagne
Nouveau processeur d’image – le Venus Engine FHD – mais même capteur 12 Mpix. Le bilan ? Une qualité vidéo qui fait un joli bond – on passe en Full HD 1080i – mais une qualité photo qui stagne. Les images sont toujours de bonne facture jusqu’à 800 ISO, avec un bruit bien présent à 1 600 ISO et vraiment gênant à 3 200 ISO. A 6 400 ISO c’est Dien Bien Phu : un pur massacre. Des performances de bon aloi pour un appareil au format micro 4/3 mais similaires à ce que proposait déjà le GF1 – même si c’est un poil meilleur, selon nous, à 800-1 600 ISO. Dans les hautes sensibilités, ce GF2 ne fait pas le poids face à un Sony NEX-3 ou NEX-5.
Nouvelle optique 14 mm
Equivalent à un 28 mm en 24 x 36, le 14 mm F2.5 format extraplat (pancake) est un très chouette grand-angle qui, à l’instar du 20 mm F1.7 du GF1 (eq. 40 mm), rend l’appareil peu encombrant. Les résultats à l’œil sont très bons : le piqué est meilleur que sur le zoom 14-42 mm (aussi disponible en kit) à focale égale et l’optique est plus lumineuse. Une bonne optique grand-angle au format slim qui manquait au panel du monde micro 4/3.
Mais nous doutons : si le 28 mm est un format que nous aimons bien – voir notre test du Ricoh GRD III –, il n’empêche que cette optique est moins polyvalente que le 20 mm. Facile à assumer pour un photographe expert, la focale fixe assez difficile de 28 mm s’explique d’autant moins que le GF2 se prédestine à priori à un public encore plus néophyte que celui du GF1. Nous célébrons les qualités techniques, mais le positionnement nous paraît bancal.
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