Panasonic Lumix G6 : la promesse
Le G6 représente la cinquième génération d’hybrides de Panasonic. Si la gamme G n’a pas (encore) eu le succès escompté, la marque nippone a cependant eu le temps d’amasser une grande quantité de retours utilisateurs. Et espère enfin rencontrer son public avec un boîtier pas trop cher, bourré de technologies et surtout, abouti.
Panasonic Lumix G6 : la réalité
Du point de vue du design, Panasonic a fait machine arrière par rapport à la génération précédente : le G6 est ainsi plus épais que son aïeul le G5, il tient mieux en main et fait plus « sérieux ». Mais il reste bien plus léger et moins massif que son grand frère GH3 (lire notre test). En somme, il offre l’ergonomie du reflex dans un format à la fois compact mais agréable : en 5 ans, Panasonic a enfin trouvé le bon format.
Des fonctionnalités pléthoriques
Jusqu’ici plutôt timide sur les modes artistiques et autres fonctionnalités « amusantes », Panasonic s’est bien lâché sur ses derniers modèles et le G6 fait partie de cette nouvelle vague mieux équipée, avec pas moins de 19 filtres artistiques et un très bon mode panoramique. Une fonctionnalité qui génère des images de 8176 x 1920 points et qui peut être couplée aux modes artistiques. Si ici Panasonic ne fait que rattraper son retard, la marque nippone le fait très bien.
L’arme fatale : le déclenchement silencieux
Un des avantages des compacts sur les reflex est le déclenchement totalement silencieux. Le G6 dispose comme le reste de la compétition d’un obturateur mécanique responsable d’un « clac » à chaque prise de vue, mais Panasonic lui a aussi adjoint un obturateur électronique, faisant du G6 le parfait compagnon des photographes discrets – photo de théâtre/cinéma, photo d’enfants qui dort, etc. Chez les hybrides, seuls Nikon (avec le V1 et V2) et Panasonic proposent un obturateur électronique en sus de l’obturateur mécanique. Selon le genre de photo que vous aimez pratiquer, cette fonctionnalité peut clairement faire pencher la balance vers le G6.
Prince de la vidéo
Si le GH3 est le roi de la vidéo, le G6 se débrouille aussi très bien. Certes il ne dispose pas de mode 72 Mbit All-I (un mode vidéo à haut débit et de très bonne qualité, idéal pour le montage vidéo professionnel), mais son capteur reste excellent et la qualité d’encodage de Panasonic reste la référence du genre. Les modes 24/25/30/50/60 images par seconde sont disponibles en modes progressif (P) ou entrelacé (I). Bref, il risque bien de faire de l’ombre à son grand frère tant sa qualité est bonne par rapport à son prix. Seuls les plus experts – voire les pros – lui préfèreront le GH3 pour la richesse des modes vidéos (et la robustesse).
Écran tactile orientable, viseur, griffe flash, etc.
Le G6 offre un équipement hyper complet. Non content de s’appuyer sur le standard qui propose le plus d’optiques (plus de 25), le nouvel hybride milieu de gamme de Panasonic est équipé d’un écran tactile orientable (d’excellente qualité), d’un assez bon viseur électronique, d’une griffe flash et de nombreux boutons paramétrables. Et si les performances et son équipement font du G6 un vrai partenaire des photographes sérieux, il est toujours doté du fameux bouton « iA », une option pour débutants qui lance le pilotage automatique.
Les limites : montée en ISO et traitement Jpeg
Un bon autofocus, une très bonne qualité d’image, un grand nombre de fonctionnalités et un équipement sans faille (écran tactile orientable, viseur, etc.), le G6 n’a pas vraiment de défaut majeur. Deux limites cependant : la montée en ISO et la nature du traitement Jpeg. L’appareil travaille sans souci à 1600 ISO et selon la lumière, les clichés sont encore tout à fait exploitables à 3200 ISO. Mais le capteur Micro 4/3 est bien plus petit que les capteurs APS-C des appareils concurrents de Fujifilm, Sony ou Samsung. L’autre limite, plus subjective, c’est est la nature des couleurs des fichiers Jpeg: justes, mais elle manquent un peu d’âme, de chaleur, le rendu général étant bon mais trop “numérique” à notre goût.
NFC et Wi-Fi en bonus
La mode est au sans fil partout, notamment en photo. Le G6 est ainsi équipé d’une connexion Wifi pour piloter l’appareil depuis un smartphone par exemple. Si l’implémentation de la technologie fonctionne bien – le temps de latence est suffisamment faible pour que cela soit exploitable – on apprécie surtout l’appairage de l’appareil en NFC. Un simple contact avec l’un des rares smartphones compatibles et on est connecté. Pratique et rapide, on n’attend plus que l’interface logicielle soit un peu plus conviviale.
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