Asus Eee Keyboard : la promesse
Asus est l’un des plus grands promoteurs du processeur Atom, d’Intel. D’une part, en étant l’inventeur des netbooks et, d’autre part, en déclinantle concept du PC économique à toutes les sauces: après les portables vinrent les micro-tours de salon, puis les tout-en-un tactiles. A présent, Asus relance un format d’ordinateur oublié qui nous projette au temps des Amigaet autres Atari: le PC intégré au clavier.
Asus Eee Keyboard : la réalité
Comme son nom anglais l’indique, l’Eee Keyboard est un PC économique (gamme Eee) intégré dans un clavier d’ordinateur. Plus de tour, mais juste un écran et une souris. Encore que la marque donne la possibilité de s’en passer en intégrant, à la place du pavé numérique, un écran tactile.
Qualité et finition exemplaires
Avant de rentrer dans le vif du sujet, saluons le travail d’Asus ! La construction est au top. Non content de proposer un clavier de type chiclet (à touches espacées, comme sur les Sony Vaio et sur les Mac) très agréable, la machine est très bien finie. Les plastiques ne débordent pas, le métal entre dans la conception, les éléments sont très bien agencés.
Comme toujours, pour un test réalisé sur une courte période, il est difficile d’émettre un verdict définitif quant à la durée de vie, mais les choses s’annoncent bien pour la bonne tenue de route de l’appareil sur la longueur. D’autant plus que le modèle que nous avons testé n’était qu’une préversion!
L’écran intégré: pour quoi faire?
L’Eee Keyboard est un PC intégré dans un clavier, qui comprend un écran tactile. Un ordinateur avec un écran, on connaît bien. C’est un ordinateur portable. Sur l’Eee Keyboard, l’intérêt de l’écran intégré pose quelques questions, dont une application donne un élément de réponse: l’Eee Keyboard Launcher, une sorte d’interface simplifiée qui donne accès aux fichiers multimédias. Sympathique, mais sans plus.
Une interface permettant d’accéder à des widgets (calculatrice, météo, MSN, etc.) serait plus intéressante. Dans l’état actuel des choses, l’écran ne réagissait pas de manière optimale, l’application se décalant chaque fois que l’on s’aventurait sur les bords afin de laisser apparaître le bureau Windows. En tout état de cause, Windows 7 devrait être plus à même (que notre vieillissant Windows XP) de gérer efficacement une interface graphique sur une résolution exotique.
Le renouveau du PC de bureautique, version low-cost
Qui dit processeur de netbook, dit performances de netbook. En clair: usage bureautique et multimédia (musique et DivX), point barre. Largement suffisant pour tout être humain ne jouant pas et ayant un usage limité (e-mail et bureautique). Pour cette frange de la population, le seul frein est sans aucun doute l’absence de lecteur optique. Non pas que le besoin soit essentiel mais, tout comme le fut la présence d’un lecteur de K7 sur une minichaîne audio, l’absence de lecteur de CD/DVD représente toujours un frein à l’achat.
Pour les professionnels, l’appareil peut aussi représenter un certain intérêt, notamment pour les postes de secrétariat. Un écran, une souris, l’Eee Keyboard, et c’est parti. Une économie de place autant que d’argent. Même s’il n’a pas été annoncé, il y a fort à parier que le prix ne dépasse pas les 400/450 euros. Mais il est peu probable qu’Asus axe sa stratégie dans ce sens.
Une batterie contre les pannes de secteur?
Ça commence par un collègue qui appuie sur le bouton de démarrage et à qui on dit, sur un ton condescendant, «Idiot, il n’est pas branché!». Et c’est avec stupéfaction que le PC démarre et que Windows s’affiche insolemment sur l’écran intégré.
Si on ne se voit vraiment pas utiliser l’appareil de manière nomade, les netbooks et autres portables sont pourtant là pour ça, cela peut s’avérer utile en cas de panne de courant. Quant à l’autonomie, nous y reviendrons lors du test de la version finale…
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