Orange Orange avec Intel Inside AZ210 : la promesse
Depuis le mois de juin 2012, Orange commercialise en exclusivité le premier smartphone basé sur la plateforme Medfield pour Android d’Intel. Constituée d’un processeur Atom et d’un module 3G+, cette dernière vient concurrencer les processeurs ARM qu’on trouve habituellement dans les smartphones. Pour assurer la promotion de son système, le fondeur s’est donc transformé en fabricant de mobiles et a confié la vente de son nouvel appareil à l’opérateur historique. Que vaut l’Orange avec Intel inside AZ210 ? Se montre-t-il à la hauteur de ses concurrents sous ARM ? Nous l’avons testé pour vous répondre.
Orange Orange avec Intel Inside AZ210 : la réalité
Avec ce premier modèle, Intel entre sur le marché des smartphones par la petite porte. L’appareil bénéficie d’un solide équipement mais ne compte pas faire de l’ombre aux modèles haut de gamme comme le Samsung Galaxy SIII ou un HTC One X. Précisons que la plateforme du constructeur ne supportera les processeurs multicœurs qu’en 2013. L’Orange avec Intel inside se classe donc plutôt dans le segment du milieu de gamme.
Une mémoire non extensible et un écran un peu étriqué
Avec des dimensions proches de celles du Galaxy SII et un boîtier qui rappelle celui de l’iPhone 4S, le smartphone Intel ne joue pas la carte de l’originalité en matière de design. Sa finition reste satisfaisante avec un dos noir doux au toucher, un cerclage plastique façon métal brossé et une façade en verre. Seul regret, le mobile n’affiche qu’une dalle de 4 pouces là où celle du Galaxy SII offre 4,3 pouces. Les touches sensitives de menu sous l’écran monopolisent, en effet, un espace surdimensionné. La connectique du mobile, standard, inclut un port micro-HDMI pour diffuser facilement ses médias sur un téléviseur via un câble optionnel. C’est suffisamment rare sur les smartphones à processeur simple cœur pour être salué. En revanche, la mémoire interne de 16 Go – dont seulement 12,5 Go dédiés au stockage personnel – ne peut être étendue en l’absence de lecteur de carte mémoire.
Un usage confortable malgré un processeur qui chauffe
Puissant, le processeur Atom à 1,6 GHz suffit largement à un usage confortable du smartphone. La lecture des vidéos HD 1080p ne saccade pas, y compris sur un téléviseur relié en HDMI. La capture vidéo, de qualité tout à fait honorable, atteint une définition HD 720p. Enfin, la navigation dans les menus se révèle rapide. Seul le navigateur Web pèche par son manque de fluidité. Prévue dans le courant de l’été, la mise à jour vers Ice Cream sandwich, la dernière version d’Android, devrait remédier au problème. Pour l’heure, l’AZ210 fonctionne avec Gingerbread (2.3.7), un système qui commence à dater.
Enfin, le smartphone fait tourner des jeux assez élaborés tel Asphalt 6 proposé en version d’essai. Il n’offre cependant pas les aptitudes des plateformes à quatre cœurs. D’ailleurs, les jeux les plus gourmands en ressources, type GTA III, ne sont la plupart du temps pas disponibles dans le Play Store pour ce smartphone. Mais le seul vrai bémol, c’est que l’appareil chauffe dès que le processeur est un peu trop sollicité.
Une interface Orange un peu envahissante
Doté d’une batterie de 1 460 mAh, l’Orange Intel inside livre une autonomie correcte sur réseau 3G : 9 heures en appel ou autour de 5 heures en surf sur Internet ou en lecture vidéo. Relativement lumineux et contrasté, l’écran affiche une haute définition de 600 x 1 024 points. Il se montre réactif mais la saisie depuis le clavier virtuel Android (ou Swype) s’avère malaisée, plus particulièrement en mode portrait, l’écran étant plus étroit que la moyenne et les touches trop peu espacées.
En mode photo, l’Orange avec Intel inside ne fait pas d’étincelles malgré son capteur 8 mégapixels avec Flash. Dans de bonnes conditions d’éclairage, les photos restent toutefois acceptables. Enfin, la surcouche Orange au design discutable et surtout un peu chargée apporte son lot d’applications… hélas souvent au détriment d’options Android. Le raccourci habituel vers les paramètres principaux, d’un glissement de doigt sur l’écran d’accueil, disparaît ainsi en faveur d’un widget orange moins pratique. Dernière ombre au tableau pour ceux qui redoutent l’impact négatif des ondes : le DAS du mobile est quatre fois plus élevé que celui d’un SII ou SIII (1,4 W/kg).
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