Optoma ML750 : la promesse
L’Optoma ML750 est un vidéoprojecteur censé répondre à un besoin assez répandu : la création très simple d’une petite salle de cinéma. Tout petit (10,5 x 10,6 x 3,9 cm) et léger (380 grammes) il s’emporte facilement et ne nécessite même pas de platine pour fonctionner. En effet, il intègre une puce capable de décoder les principaux formats de fichiers multimédias depuis une clé USB. Reste qu’il faut tout de même lui associer une paire d’enceintes ou un casque, car le haut-parleur intégré ne s’annonce pas très puissant. L’Optoma ML750 utilise par ailleurs une plateforme DLP 720p à rétroéclairage LED. Celle-ci présente l’avantage d’offrir une très grande durée de vie, mais une luminosité assez faible.
Optoma ML750 : la réalité
L’Optoma ML750 remplit favorablement la première partie du contrat. En effet, il est tout petit, mais pas bâclé pour autant. Sa coque est de bonne conception et il devrait donc très bien supporter d’être balloté dans chacun de vos déplacements. Il est d’ailleurs livré avec une sacoche pour le transporter plus facilement avec ses accessoires (télécommande et câble vidéo adaptateur VGA). On aurait aimé qu’il soit équipé d’une batterie, mais cela aurait encore fait grimper l’addition… déjà assez salée pour son petit format (649 euros).
L’Optoma ML750 délivre une image HD sans prétention…
Comme nous le disions, la plateforme LED intégrée à ce vidéoprojecteur offre l’avantage d’une durée de vie quasi infinie (le constructeur annonce plus de 20 000 heures), mais l’inconvénient d’être bien moins lumineuse que les vidéoprojecteurs traditionnels à lampe. Nous avons mesuré, au mieux (en mode standard), 79 cd/m² à deux mètres de recul. C’est, au bas mot, moitié moins qu’un projecteur 720p classiques. Ainsi pour profiter de ses projections il faudra non seulement plonger la salle dans la pénombre totale, mais aussi éviter de trop éloigner l’Optoma ML750 de la toile de projection. À trois mètres de recul, la perte de qualité devient importante.
En revanche, la critique est moins sévère sur la qualité des contrastes. En mode standard (873:1) comme en mode cinéma (821:1), le rendu est agréable et les couleurs sont même assez naturelles.
Les noirs sont assez profonds, mais là encore, la faible luminosité peine à faire ressortir les détails dans les scènes sombres des films. L’Optoma ML750 est donc plus à l’aise pour diffuser des images “tape à l’oeil” comme celle d’un dessin animé.
Petite déception en revanche du côté de l’électronique embarquée; un peu faiblarde. Les déplacements horizontaux rapides (travelling) laissent en effet apparaître de petites saccades voire même des effets de traînée. Par ailleurs, cet semble dépourvu de traitement d’amélioration de l’image (upscaling) qui aurait permis d’améliorer une vidéo mal codée ou de faible définition. En d’autres termes, il est vivement recommandé d’utiliser des fichiers 720p pour obtenir un bon piqué de l’image.
…mais il demeure très pratique
Son port USB et sa puce de décodage constituent de véritables atouts puisque la compatibilité est bonne : Jpeg, DivX, WMV, Xvid, H264, MKV… même les fichiers bureautiques (.doc, .xls, .ppt et .pdf) sont pris en charge. Nous avons ainsi pu utiliser le produit en déplacement, couplé pour l’occasion à une enceinte sans fil avec batterie, la Jongo S340B. Dans cette configuration, n’importe quel modèle de notre comparatif d’enceintes sans fil autonomes remplacera avantageusement le haut-parleur du ML750.
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