Oppo F1 : la promesse
Avec une esthétique qui rappelle celle de l’iPhone, l’Oppo F1 souhaite séduire par son design. Mais la marque insiste également sur ses nouvelles compétences en photo, en le définissant comme “selfie expert”. En prime, il bénéficie d’un équipement plutôt musclée pour un tarif modéré de 229 euros. L’appareil sera bientôt disponible sur Amazon et auprès des quelques importateurs de smartphones “chinois”.
Oppo F1 : la réalité
La volonté d’Oppo de proposer un bel appareil saute rapidement aux yeux. En plus du coloris doré auquel nous avons eu droit, un modèle rose existe également. De quoi rappeler les choix proposés par Apple. Mais à la différence de la marque américaine, seule la façade arrière est en métal. Si les rebords imitent (plutôt bien) le matériau, ils sont cependant en plastique. Autre élément marquant, la finesse de l’appareil. Seulement 7,2 mm, un chiffre quasi-identique à celui de l’iPhone 6s (7,1mm). Mais c’est surtout moins épais que de nombreux smartphones de cette gamme de prix. À titre d’exemple, le Xiaomi Redmi 2 fait 9,4 mm d’épaisseur. Au dos, le capteur optique vient discrètement se nicher dans le coin gauche du smartphone.
L’écran 5 pouces offre une définition HD – et non Full HD, avec une résolution de 294 ppp. Plutôt moyen, mais suffisant pour les usages les plus courants. La qualité de la dalle est assez correcte, avec un taux de contraste de 1141:1 et une luminosité de 422 cd/m². À l’usage, les couleurs ne sont pas désagréables mais sont un peu froides en tirant légèrement vers le bleu.
On a droit à la surcouche ColorOS propre aux modèles Oppo, basée sur Android Lollipop 5.1. On retrouve plusieurs particularités comme les applications déployées sur le bureau, à la manière d’iOS. Oppo donne par ailleurs accès à une gamme complète de mouvements faisant office de raccourcis personnalisables. On peut par exemple ouvrir l’appareil photo en dessinant un “O” sur l’écran éteint, ou prendre une capture d’écran en effleurant l’écran de haut en bas avec trois doigts. Sans être révolutionnaires, ces options s’avèrent plutôt efficaces à l’utilisation.
Mais là où le Oppo F1 se démarque de la concurrence, c’est en termes de puissance. Côté processeur, on trouve un Snapdragon 616 à huit coeur. Mais surtout, la marque propose 3 Go de mémoire vive, ce qui est assez rare pour un smartphone de milieu de gamme (et à un prix aussi bas). Et il faut bien l’avouer, ça tourne très bien. Évidemment, la navigation d’une appli à l’autre se fait sans difficulté, avec un écran tactile réactif. Mais les amateurs de jeu vidéo seront également comblés par l’appareil. Sur AnTuTu, on arrive au très joli score de 41 195 en benchmark général et 10 600 en 3D. Des résultats dans les mêmes eaux que ceux des haut de gamme de 2014. Sous Epic Citadel, l’appareil a tenu la route avec près de 55 images par seconde, dans la plus haute qualité de graphismes.
Concernant l’autonomie, les résultats sont plus mitigés. L’appareil tient 19h07 en communication, mais seulement 7h32 en surf, 8h42 en vidéo. Rien de catastrophique, mais un peu faiblard pour un appareil de 5 pouces qui se contente d’une définition HD. La configuration musclée ne doit pas y être étrangère. D’ailleurs, le F1, soumis à notre test d’autonomie polyvalente rend l’âme au bout de 6h45… Notons que le fabricant propose 16 Go de stockage – extensibles à 128 Go par carte microSD, qui tombent à un peu plus de 9 Go après installation de l’OS et des applications d’usine. Il est également possible de remplacer la carte microSD par une carte SIM supplémentaire, mais sans la compatibilité 4G.
Enfin, Oppo mise en grande partie sur la photo, avec un appareil frontal censé être “expert” en selfie. Un argument marketing qu’il partage par exemple avec le Sony Xperia C5 Ultra. Sauf qu’en façade, le F1 profite d’un capteur 8 mégapixels – contre 13 pour le Sony, ce qui n’est pas une prouesse technologique. Les autoportraits sont de qualité, avec une option “embellissement” qui consiste à appliquer un léger flou sur le visage. Il n’y avait peut-être pas de quoi communiquer spécifiquement dessus.
En revanche, le capteur optique principal est une belle réussite pour un appareil à moins de 250 euros. Avec 13 mégapixels, le piqué est très correct. Surtout, on sent une belle gestion logicielle avec des rendus aux couleurs fidèles, souvent avec une bonne lumière. Notons au passage le mode HDR, très efficace lors de notre essai. En basse luminosité, on perd évidemment en qualité. Mais les clichés restituent une bonne quantité de lumière. Côté vidéo, les images ont tendance à être légèrement saccadées, notamment en 1080p. Hormis cela, l’image est nette, avec des couleurs bien gérées et peu de déformation.
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