OnePlus OnePlus 3 : la promesse
OnePlus est de retour avec son nouveau flagship killer. Pour concurrencer frontalement les Samsung Galaxy S7, HTC 10, LG G5 ou Xiaomi Mi 5, le fabricant sort l’artillerie lourde. Un processeur surpuissant, un tout nouvel appareil photo de 16 mégapixels et une mémoire vive inédite de 6 Go. Dans le même temps, la refonte visuelle est totale avec un design qui n’a plus rien a voir avec la génération précédente. Pour 399 euros, les ambitions sont grandes.
OnePlus OnePlus 3 : la réalité
Une fois l’appareil sous les yeux, difficile de trouver un quelconque lien de parenté avec son prédécesseur. C’est simple, tout est différent. Et en premier lieu, la matière. Le dos à l’aspect rugueux est remplacé par une coque en métal lisse. Avec des bords très légèrement incurvés à l’arrière – mais moins qu’un Samsung Galaxy S7 -, l’appareil assure une excellente prise en main et ne glisse pas entre les doigts. L’appareil photo s’intègre sous la forme d’une protubérance carrée. Pour faire simple, on se retrouve presque face à un HTC One M9, en bien moins épais : le OnePlus 3 ne mesure en effet que 7,35 mm. Une taille mannequin et un régime par rapport au OnePlus 2 : 158g, contre 175g l’an dernier.
A gauche le OnePlus 2, à droite le OnePlus 3
Pas original, mais joli
Côté face, la sobriété est de mise. En bas de l’écran, on retrouve le lecteur d’empreintes digitales. Pour ce dernier, le fabricant annonce une rapidité d’exécution inférieure à 0,3 seconde. Et après de nombreux essais, on confirme sa très bonne réactivité. Les boutons de réglage du volume passent de la tranche droite à la tranche gauche pour venir se placer sous le curseur d’alerte. Ce dernier permet de passer l’appareil en mode silencieux (comme sur l’iPhone) ou de définir des alertes prioritaires comme les alarmes ou appels de certains contacts. C’est indéniable, le design de ce OnePlus 3 n’est pas d’une grande originalité. Mais sa finesse et la qualité de ses finitions en font un très beau smartphone.
Malgré les 5,5 pouces de son écran, OnePlus a fait le choix de se contenter d’une définition Full HD (pour une résolution 401 points par pouce), quand ses principaux rivaux ont basculé vers le Quad HD – sauf le Xiaomi Mi 5, mais dont la diagonale se limite à 5,15 pouces. On reviendra par la suite sur l’impact de ce choix. En attendant, on constate qu’il implique un sacrifice relativement mesuré. En y regardant de très près, les contours des icônes affichées sont certes légèrement mois nettes que sur un Galaxy S7 mais la dalle AMOLED assure un très bon confort de lecture avec son contraste infini et une haute luminosité de 451 cd/m². A l’usage, le résultat est très proche de celui offert par des LG G5 et HTC 10.
Une autonomie en progrès
La première conséquence de cette définition d’écran concerne l’autonomie. Celle-ci est sensiblement améliorée par rapport à celle du OnePlus 2. En restant au-dessus des 20h en communications, le OnePlus 3 a tenu 17h00 en surf Web et 11h44 en vidéo. Des résultats qui en font l’un des mieux notés de sa catégorie pour les usages les moins gourmands en ressources. En revanche, les chiffres d’autonomie polyvalente – qui mélange tous les usages – n’ont rien d’exceptionnel. Avec 7h27, il gagne une heure par rapport à son grand frère. C’est également mieux que pour les flagships de chez HTC et LG, mais largement moins bien qu’un Xiaomi Mi 5 (8h40) ou qu’un Galaxy S7 (10h04). On ne tient donc pas un champion de l’autonomie, mais l’amélioration est notable.
Malgré la technologie Quick Charge 3.0 mise au point par Qualcomm, OnePlus a opté pour son propre système de charge rapide, baptisé Dash Charge. La marque annonce une charge de 60% en 30 minutes seulement. Là encore, la promesse est tenue. En utilisant le chargeur fourni (USB Type-C), nous avons pu charger l’appareil à 100% en seulement 1h15. Voilà qui vient compenser l’autonomie perfectible du smartphone.
Des records de puissance
Si le OnePlus 3 n’est pas le seul à embarquer un processeur Snapdragon 820, le choix de l’écran Full HD fait la différence. Pour faire simple, nous n’avons jamais eu un smartphone aussi puissant à la rédaction. Et nos résultats de benchmarks (sous AnTuTu 6) en attestent. Avec un score de 141 862, il prend de l’ascendant sur tous les grands flagships. Avec des écarts allant de 3 à 10%, la différence n’est pas transcendante, mais assez pour en faire un nouveau champion. Le cas du Xiaomi Mi 5 – également équipé d’un écran Full HD – est particulier, puisque ce dernier a été bridé à 1,8 GHz. Avec ces résultats, le OnePlus 3 est donc taillé pour le jeu. Avec un test mené avec l’application Epic Citadel, il a affiché sans problème 60 images par seconde, avec une chauffe très acceptable. Là encore, on tient un record. De très peu – les concurrents oscillent entre 55 et 59 images par secondes, mais un record quand même.
Comme son aîné, le OnePlus 3 tourne sous OxygenOS, cette fois basé sur Android 6.0.1. A première vue, difficile de faire la différence avec une version stock d’Android. Mais quelques fonctionnalités viennent enrichir l’expérience utilisateur. L’interface Shelf – accessible grâce à un swipe vers la droite – donne un accès immédiat à ses applications favorites et à quelques widgets bien pensés. On apprécie également la présence de nombreux gestes pratiques. Un double tapotage sur le capteur d’empreintes digitales pour ouvrir l’appareil photo, le double tap sur l’écran verrouillé pour réveiller l’appareil, ou encore un mode nocturne sans lumière bleue. Une sorte de best of des meilleurs raccourcis de la concurrence. Et pour ceux y tiennent, le tiroir d’application est bien là.
En 2015, le OnePlus 2 avait créé la surprise en photo en s’octroyant la première classe de notre classement dans ce domaine. Le OnePlus 3 est toujours très bon, dans un style un peu différent. Le gain en détails est notable, avec des contours plus nets et des couleurs qui tirent un peu plus vers le jaune. On sent que le travail logiciel est plus poussé, avec un lissage relativement important. En basses lumières, les progrès sont également là, surtout concernant le niveau d’exposition. Dans les deux cas, les clichés sont relativement peu contrastés, avec des noirs qui tirent légèrement vers le gris. Le OnePlus 3 est toujours très bon en photo, malgré une tendance à multiplier les flous de bougé. On conseillera donc de prendre plusieurs clichés pour assurer le coup, tout en espérant que ce défaut (en partie logiciel) pourra être corrigé par la suite. En vidéo, le rendu est correct mais sans plus, avec une image qui se déforme un peu avec les mouvements.
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