OnePlus 2 (OnePlus) : la promesse
Succédant au OnePlus One, le OnePlus 2 est enfin disponible… à condition, bien sûr, de faire partie des heureux bénéficiaires d’une « invitation » ! Que ce soit par son design ou par son équipement, ce nouveau smartphone ne rompt pas véritablement avec son prédécesseur, même si quelques nouveautés importantes font leur apparition comme un lecteur d’empreintes pour le verrouillage ou un stabilisateur optique pour la photo. Le constructeur OnePlus promet par ailleurs des performances accrues. Alors faut-il passer dès que possible au OnePlus 2 ? Et avec un tarif sous la barre des 400 euros, offre-t-il l’un des meilleurs rapport qualité/prix du moment ? Réponse dans ce test.
OnePlus 2 (OnePlus) : la réalité
C’est indéniable, pour les habitués de la première heure (entendez ceux qui ont succombé au One), le OnePlus 2 apparait tout de suite comme plus épais et plus lourd en main. Dans les faits, le smartphone accuse 1 mm en plus en épaisseur et une douzaine de grammes supplémentaire sur la balance.
Au-dessus le OnePlus 2 (9,8 mm d’épaisseur), en dessous le One (8,9 mm).
Ce n’est pas énorme mais dans la course à la finesse, on se dit que le jeune constructeur a raté un épisode. A sa décharge, OnePlus a réduit la largeur du mobile tout en conservant un dos légèrement bombé et a cerclé de métal le boîtier, pour un résultat aussi qualitatif à l’œil qu’au toucher.
A gauche, le OnePlus 2 et son nouveau cerclage métal
La prise en main gagne en confort et c’est ce qui compte au final. On se dit tout de même que pour le coup, on aurait apprécié la présence d’un lecteur de carte de mémoire mais, avec 64 Go de mémoire interne dans la version que nous avons testée (dont environ 54 libres pour le stockage et l’installation d’applis) on ne se sent pas trop à l’étroit ! D’autre part, quelques nouveautés matérielles importantes apparaissent, expliquant – et surtout excusant – ce léger embonpoint. On relève ainsi un lecteur d’empreintes localisé, sous l’écran, au niveau du bouton Home.
Sur le OnePlus 2, A droite, la zone sensitive située sous l’écran fait à la fois office de bouton Home et de capteur d’empreintes.
Peu banal sur un modèle à 400 euros, ce capteur, facile à paramétrer et rapide pour déverrouiller son mobile, nous a convaincus par ses performances.
Une prise USB de type-C fait également son apparition. Vraiment plus pratique à l’usage que du Micro-USB puisqu’utilisable dans les deux sens, ce port, par sa nouveauté, n’est pas sans inconvénient : tous vos vieux câbles deviennent inutiles et pas question de brancher une clé USB host classique sur le mobile, à moins d’acheter pour 10 euros un adaptateur sur le site de OnePlus. Toutefois, cette prise devrait s’imposer comme un standard dans les prochains mois.
A droite, la prise USB type-C, à gauche la prise classique MicroUSB. Pour le design, OnePlus a repris le même code couleur rouge et blanc pour ses accessoires.
OnePlus prend donc ici un train d’avance, ce qu’on ne peut lui reprocher. L’appareil accueille par ailleurs deux MicroSIM, un bon point pour ceux qui ont deux abonnements mobiles à gérer.
La batterie gagne également 200 mAh tandis que le capteur de 13 mégapixels est désormais accompagné d’un autofocus laser et d’un stabilisateur optique (sans que rien ne dépasse du boîtier contrairement à un GalaxyS6 Edge, c’est l’avantage d’un gros boîtier), Ces deux nouveautés importantes vont jouer, on le verra plus loin, dans les performances, en autonomie et en photo.
Enfin la coque du smartphone reste amovible et interchangeable. De quoi personnaliser son mobile à moindre coût. Comptez sur le site du constructeur 27 euros pour une coque.
Sur le modèle que nous avons testé, le dos reprend la même texture mate et granuleuse que sur le One. Pas forcément des plus agréables sous les doigts mais elle s’avère efficace contre le risque de glisse toujours possible sur les modèles grand format.
Un écran nettement plus contrasté
Une chose est sûre, ce n’est pas au niveau de l’écran que OnePlus a le plus innové. Cet écran conserve son format 5,5 pouces et sa définition Full HD (1920 x 1080 points) là où certaines grandes marques (Samsung avec le S6, LG avec le G4) sont passées au Quad HD (2560 x 1440 points). La qualité d’affichage n’en est pas moins satisfaisante avec une haute résolution de 401 ppp, amplement suffisante. Le constructeur promettait toutefois un écran plus lumineux. Notre sonde a tranché : ce dernier passe de 431 à… 449 cd/m² ! Difficile de constater une quelconque différence à ce niveau… En revanche, le contraste s’est nettement amélioré passant de 979 :1 à 1663 :1. Voilà qui compense largement la luminosité un peu faiblarde du mobile.
Snapdragon 810, toujours pas la réussite
Levons le suspense : malgré les affirmations de OnePlus, le controversé Snapdragon 810 de Qualcomm n’apporte pas grand-chose à son nouveau smartphone, voire le dessert. Que les fans se rassérènent, le Oneplus 2 chauffe moins qu’on ne l’aurait pensé de prime abord et s’il ne se montre pas aussi puissant qu’il devrait l’être, il l’est bien suffisamment pour le jeu 3D. Il faut dire que, comme chez LG notamment et son G Flex 2, deux cœurs sur 8 sont désactivés de base. OnePlus a également fait le choix de descendre la fréquence max du 810 de 200 MHz, soit à 1,8 GHz au total. Dans ces conditions, les scores Antutu sont bons mais pas spectaculaires avec, au mieux 53579 au total et 19110 pour la 3D. Des scores qu’on a vu descendre à respectivement à 45123 et 16220. Sur le S6 Edge et son processeur Exynos surpuissant, nous avions respectivement relevé 68035 et 20986. Mais les scores ne font pas tout. Ce qui compte c’est le confort d’usage. A Epic Citadel, grâce à son écran « seulement » Full HD, le Oneplus 2 oscille entre 59 et 55 images/s sans faillir et jouer à GTA Vice City, avec les paramètres d’affichage réglés au max, ne pose aucun soucis de fluidité ni de texture. Côté chauffe, la grande dimension du boîtier réduit sans doute les désagréments. C’est surtout au niveau du cerclage métal qu’on ressent le plus le dégagement de chaleur.
Rien d’insurmontable (nous n’avons fait planter le mobile qu’une ou deux fois et il avait été mis à rude épreuve), mais pas très agréable tout de même ! On peut, en revanche, prendre bon nombre de photos et de vidéos sans se brûler les doigts.
Une navigation toujours aussi fluide
Quoi qu’il en soit, dans les usages de base, qu’il s’agisse de naviguer dans les menus, surfer, consulter ses mails, télécharger et utiliser des applications, le OnePlus 2 se montre extrêmement réactif et c’est ce qu’on apprécie particulièrement sur cet appareil bien moins coûteux que les grandes stars de la téléphonie, de l’iPhone 6 au Samsung Galaxy S6. Le Oneplus 2 fonctionne avec la toute dernière version d’Android (5.1.1) à peine dénaturée par Oxygen OS 2.0 (qui remplace Cyanogen sur le One). Les puristes apprécieront, car c’est seulement au niveau de paramètres plus développés que sur Android Stock qu’on détecte la surcouche Oxygen. Et avec 4 Go de mémoire vive, il y a de quoi se sentir à l’aise quelles que soient les tâches en cours. On en vient même à se dire que le modèle avec 3 Go de mémoire, moins cher, suffirait… s’il n’intégrait pas seulement 16 Go de mémoire interne, bien trop justes.
Trop léger au niveau de l’endurance
Avec sa batterie de 3300 mAh, le OnePlus 2 améliore son endurance en appel (23h contre 20h) et fait toujours aussi bien en Surf 4G avec près de 12 heures. En revanche, dès lors qu’on sollicite un peu plus les ressources de l’appareil, c’est la chute libre… Le smartphone n’a pas dépassé les 8h30 en lecture vidéo et, pire, il réalise le même temps qu’un Sony Xperia Z3+ avec notre test d’autonomie polyvalente (6h30). Plus que la chauffe, elle-même, c’est son effet pernicieux sur l’endurance qui plombe le OnePlus 2. Difficile dans ces conditions d’éviter la recharge en fin de journée et c’est probablement là, le talon d’Achille du mobile.
OnePlus 2 capable du meilleur en photo
Avec son autofocus laser, le OnePlus 2 shoote vite et bien… mais avec quelques ratés. En dépit de la stabilisation optique, il arrive que certaines photos soient floues. Quand tout se passe bien, le smartphone s’invite dans la cour des grands avec des clichés nets et riches en détails.
Le mode HDR est efficace pour pallier les sous ou surexpositions mais le résultat manque clairement de naturel avec des couleurs bien trop boostées.
Très correctes, les vidéos manquent curieusement… de stabilisation. Mieux vaut bien se poser pour éviter les images tremblotantes. Dans l’ensemble, le smartphone fait clairement mieux que son prédécesseur, et plus particulièrement dans les basses lumières… avec des images plus précises qui offrent un meilleur piqué.
A gauche le OnePlus 2, à droite le One
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