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Test : On a testé Ordissimo, le PC portable «pour les nuls»

Stable et bien pensé, Ordissimo est le système de la dernière chance pour les réfractaires à l’informatique.

L'avis de 01net.com

Substantiel ORDISSIMO 17 pouces Dual Boot

Les plus

  • + Un système pensé pour les débutants
  • + Clavier à l'ergonomie repensée en conséquence

Les moins

  • - Prix un peu élevé
  • - Design de la machine très sobre

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/12/2008

Voir le verdict

Fiche technique

Substantiel ORDISSIMO 17 pouces Dual Boot

Processeur Intel Core 2 Duo T5600
Mémoire vive 2048 Mo
Capacité de stockage principal 250 Go
Taille d'écran 17 "
Puce graphique ATI Mobility Radeon HD 3430
Voir la fiche complète

Substantiel ORDISSIMO 17 pouces Dual Boot : la promesse

Ceux qui se sont déjà heurté à l’incompréhension absolue le savent : l’informatique peut se révéler être un Everest, un cap infranchissable dont la logique échappe totalement à certaines personnes. Face à ce constat, la société Substantiel, créatrice d’Ordissimo, essaye, depuis quelques années déjà, de proposer un système qui soit plus facile à utiliser, avec plus ou moins de succès.

Après avoir fait du ménage dans ses partenaires constructeurs de PC -Ordissimo n’est que le système-, la société française présente la nouvelle mouture de son système sur la base d’un portable HP. Le PC pour les nuls, une vraie bonne idée? Autrement dit une solution finie et réellement efficace?

Substantiel ORDISSIMO 17 pouces Dual Boot : la réalité

L’OS très très très grand public
Difficile de se sentir perdu face à Ordissimo… quand on est un grand débutant. Le Microsoft maniac cherchera désespérément sa barre des tâches et son menu Démarrer, le fou de la pomme son dock et son Finder, tandis que le Linuxien tapera compulsivement «Ctrl+Alt+F1» sans jamais voir apparaître un terminal. Les différentes logiques d’informaticiens ont été abandonnées et nombre de réflexes ne servent plus à rien. Ici tout est graphique, tout se fait en un clic, toutes les applications sont préchargées en mémoire.
L’interface de base consiste en deux colonnes à gauche et à droite, l’une regroupant les boutons de lancement des applications et l’autre les boutons d’action (imprimer, zoomer, etc.), les deux entourant le bureau ou le logiciel mis au premier plan. Car ici pas de barre des tâches, pas de fenêtres à gérer, on bascule d’une application à l’autre en cliquant sur les icônes.

Une organisation simplifiée

Le bureau, appelé Accueil, regroupe les six catégories d’applications/réglages: Email, Documents, Internet, Texte, Calcul et Réglages. Avec pour chacune deux ou trois liens directs vers des sites: «Pages jaunes» pour Internet, «Gérer votre carnet d’adresses» pour Email… On retrouve bien sûr ces applications sur la colonne de gauche en plus d’un bouton Extra, regroupant les outils de communication (Skype, aMSN) et des jeux dont l’excellent Frozen Bubble, un clone de Puzzle Bubble.
L’ensemble des applications sont des logiciels GNU/Linux, très souvent modifiés dans leur apparence et leurs fonctions afin d’être simplifiés à l’extrême. Le navigateur camouflé sous le nom «Internet» est Firefox, dépouillé de tout à l’exception de la barre de navigation et des boutons «Précédent», «Départ», «Valider», «Onglet», «Marquer» et «Ouvrir», ces deux derniers faisant évidemment référence aux marque-pages. Si vous pestez déjà contre cette simplification à outrance, sur le fait de ne pouvoir installer vos extensions, etc. vous aurez donc compris qu’Ordissimo n’est pas pour vous.

Le plus court chemin entre deux points est la ligne droite
Pas de tergiversation quand il s’agit d’allumer ou d’éteindre son PC, pas de raccourcis tarabiscotés, pas de Alt-Gr pour faire un arobase, le sigle euro, etc.
Le PC est livré avec une nappe de caoutchouc à poser sur le clavier qui affiche les touches telles qu’elles sont prises en compte par Ordissimo. En plus d’éviter de mettre des miettes dans ses touches (les fabricants d’accessoires devraient proposer une version pour les gamers gourmands), cette réorganisation simplifie les fonctions des touches, chacune devenant alors monotâche. F1 à F12 laissent place aux raccourcis vers les applications, et on voit fleurir les boutons euro, zoom + et – ainsi qu’un arobase tout seul. Conscient que les personnes en difficulté face à l’informatique buttent sur les combinaisons de touches, le parti pris a été de les supprimer purement et simplement. Sauf en ce qui concerne les majuscule et minuscule bien sûr, il y a des limites à tout.
Cette simplification peut être parfois déroutante pour un utilisateur normal de PC: le lecteur de DVD n’apparaît qu’une fois le DVD inséré et disparaît dès que la moindre touche est pressée. Là impossible de relancer, il faut sortir le disque, le remettre et ne toucher à rien. Au mieux on peut passer les chapitres avec la souris, mais gare à ne pas effleurer les touches!

Une grande réactivité
L’empreinte mémoire et processeur de l’OS ainsi que des applications est tellement faible que tout tient en mémoire. Et avec une interface tellement dépouillée, il n’est pas étonnant que tout se fasse instantanément. Pas de rémanence d’écran, pas de bascule avec des effets, un clic sur une application et celle-ci apparaît au premier plan. Les temps de latence ont eux aussi été réduits au maximum afin d’éviter la frustration d’utilisateurs qui peuvent avoir du mal à prendre en compte la notion de chargement.

Ce qui pourrait être mieux
En toute subjectivité, l’interface bariolée pourrait être plus esthétique, avec ses aplats de couleurs. Mais ceci est le point de vue d’un utilisateur avancé et si on considère que le public a besoin d’être rassuré, l’interface enfantine n’est sans doute pas idiote.
La prise en charge des fichiers multimédias gagnerait à être centralisée dans une application dédiée, on aimerait pouvoir ajouter une horloge… Mais cela reviendrait à bousculer un tout petit peu la disposition des applications, «et nos utilisateurs n’aiment pas le changement, explique Christophe Berly. Il ne faut pas les brusquer et quant à ajouter des fonctions, cela veut aussi dire alourdir le système et l’environnement visuel. On est à un point d’équilibre tel que l’on pèse le pour et le contre longuement avant toute modification. Il ne s’agit pas de faire comme Windows

Un système qui nous paraît adapté
Ordissimo dit ne jamais avoir autant vendu de machine et cela tiendrait donc à ce système simplifié. Si pour juger de la pertinence pédagogique et ergonomique de la distribution, il faudrait que des experts se penchent dessus, d’un point de vue pratique, elle nous paraît très adaptée à une population, plus hétérogène que l’on croit (il n’y a pas que des personnes âgées puisque des médecins et des professions libérales s’en sont équipées), qui n’a besoin que de fonctions basiques et qui ne veut pas aller plus loin.

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