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Test : On a numérisé nos vieux vinyles avec cette platine

Nous avons testé la platine Ion iTTUSB, première du genre à numériser vos précieux 33, 45 et 78 tours. Verdict.

L'avis de 01net.com

Ion iTTUSB

Les plus

  • + Concept intéressant
  • + Installation très simple
  • + Système assez ouvert
  • + Qualité du son obtenu
  • + La seule solution de numérisation de vinyles sur un ordinateur portable
  • + Possibilité d'écouter des vinyles sur une chaîne non munie d'une entrée phono

Les moins

  • - Construction manquant un peu de sérieux
  • - Assez encombrante
  • - Connectique mal placée
  • - Pas de prise casque
  • - Logiciel trop compliqué et mal adapté
  • - Connexion USB peu pratique
Voir le verdict

Fiche technique

Ion iTTUSB

Autonome Non
Alimentation Secteur
Indicateur d'autonomie Non
Câbles fournis USB et RCA
Voir la fiche complète

Ion iTTUSB : la promesse

Vous avez sûrement une collection de disques vinyles dormant dans uncarton quelque part au grenier, à côté de votre vénérable platinevinyle. Ces trésors, parfois non réédités en CD, méritent pourtant unmeilleur sort. La platine Ion iTTUSB pourra leur donner une seconde viesous forme de fichiers numériques MP3 ou de CD.

Celle-ci est en effet la première du genre à intégrer unconvertisseur numérique et une connexion USB pour la relier directementà un PC. Le logiciel Audacity, fourni, se charge du reste. La platinepossède, bien sûr, une connexion audio classique pour être reliée àvotre système hi-fi. Il n’en fallait pas plus pour aiguiser notrecuriosité et explorer les capacités de ce « périphérique » pas commeles autres.

Ion iTTUSB : la réalité

Une installation très simple

Au premier abord, la platine présente une allure très classique.Seul le design des gros boutons de lecture/pause, judicieusementdisposés de part et d’autre du plateau, donne un cachet pluscontemporain à la machine. Le montage du bras de lecture (cellule etcontrepoids) se fait sans aucune difficulté, grâce à un manuel assezclair. C’est la seule partie métallique apparente de la platine, lereste étant constitué d’un plastique gris manquant un peu de tenue. Letout étant finalement très léger mais assez encombrant.

Il faut dire que la partie mécanique est assez basique. Si le brasdispose d’un contrepoids et d’un système antidérapage à réglage manuel,on ne trouve, en revanche, aucun mécanisme de relevage du bras en finde course. Il faudra donc faire attention à bien le ranger manuellementet assez rapidement pour éviter toute détérioration du disque ainsi quede la pointe de lecture. De même, inutile d’essayer de « scratcher »sur cette platine, le plateau à courroie n’est pas fait pour êtrecontrôlé à la main.

A vrai dire, cette platine prend tout son intérêt quand on jette unoeil à sa connectique. Bien qu’elle soit très mal placée (il fautsoulever la platine pour brancher les câbles), celle-ci est trèscomplète. Elle comprend une sortie audio analogique, à brancher survotre ampli si vous utilisez la platine en configuration classique.Cette sortie présente néanmoins une fonction intéressante : un curseurpermet de choisir entre un niveau de sortie « phono » ou « ligne ».L’appareil est en effet équipé d’un préamplificateur intégré permettantd’augmenter le niveau de sortie, les platines vinyles fournissant unsignal bien plus faible qu’un lecteur de CD.

Si votre ampli ne possède pas d’entrée phono (plus sensible que lesautres) mais une simple entrée CD ou Auxiliaire, il suffira d’activerle préampli en choisissant une sortie ligne pour retrouver un niveau desortie standard. Premier avantage, cette platine peut donc se connecterà n’importe quel ampli, sur une microchaîne ne disposant pas d’entréephono, par exemple.

Un usage multiple

La sortie analogique « boostée » peut également servir à connecterdirectement la platine à votre ordinateur si celui-ci est muni d’unecarte son avec entrée ligne, ce qui est très souvent le cas, pour lesPC de bureau tout du moins. Pratique si vous voulez vous affranchir devotre ampli, peut-être trop éloigné pour le brancher directement au PC,et trop lourd à déplacer. De même, le signal pourrait être dégradé parun système hi-fi de qualité moyenne ou un câble trop long.

Ici, on récupère directement le signal analogique à la sortie de laplatine pour un minimum de perte. On s’étonne cependant de ne pastrouver de fiche de mise à la masse sur cette sortie audio.L’électricité statique générée par les frottements peut en effetprovoquer des craquements lors de la lecture des disques si elle n’estpas dissipée.

Autre possibilité pour cette platine, décidément très ouverte,celle de délivrer directement un signal audio numérique via son portUSB. Aucun pilote n’est nécessaire, la platine est reconnue parl’ordinateur (Mac ou PC) dès qu’on la connecte. Le convertisseurintégré échantillonne le signal à sa source et permet ainsi d’obtenirun son irréprochable.

Lors de nos tests, nous avons obtenu des séquences musicales trèspropres, avec un excellent rapport signal/bruit (souffleimperceptible). Les craquements typiques du vinyle sont toujours bienprésents, mais peuvent être ensuite éliminés avec le logiciel. Enpratique, la connectique USB intéressera surtout les possesseursd’ordinateurs portables, qui sont presque toujours dépourvus d’entréeligne et ne permettant donc pas d’être connectés à un système audioconventionnel.

Un logiciel à éviter

La procédure d’enregistrement est strictement identique, quelle quesoit la connexion utilisée. Il faudra juste indiquer au logicield’acquisition Audacity quelle sera l’entrée utilisée pourl’enregistrement de la séquence (analogique ou numérique).L’enregistrement se décompose en une phase d’acquisition audio, suivied’une phase d’exportation dans le format souhaité, après avoir séparéles morceaux.

Cela peut se faire automatiquement grâce à une reconnaissance desblancs. Mais une intervention manuelle est souvent nécessaire, pour lesmorceaux enchaînés ou les disques abîmés présentant de nombreuxcraquements. Si vous souhaitez attribuer les références des morceaux àvos fichiers, il faudra faire appel à un logiciel de banque de donnéesen ligne en lui indiquant le titre de l’album et le nom de l’artiste,ou tout simplement entrer ceux-ci à la main !

Si l’installation de la platine est un jeu d’enfant, l’utilisationdu logiciel est en réalité autrement plus périlleuse. Audacity est uneapplication quasi professionnelle, et son interface, très peuintuitive, est inutilisable par un novice. Or la connaissance de sesfonctions de base est indispensable pour numériser des disques vinyles.Pour ne rien gâcher, la notice livrée est en anglais. Heureusement, lesite de l’importateur vous propose une petite vidéo de formation et unenotice téléchargeable en français.

Il vous faudra quand même consacrer un peu de temps à l’explorationde ce fastidieux logiciel avant de vous familiariser avec lanumérisation et le traitement des séquences audio. La platine proposedeux vitesses de lecture (33 et 45 tours), mais le logiciel offre lapossibilité d’accélérer artificiellement la séquence pour enregistrerun 78 t.

En revanche, si vous souhaitez enregistrer au format MP3, letéléchargement d’un codec est nécessaire, car ce format n’est pas prisen charge par Audacity. Il existe heureusement de nombreux autreslogiciels d’acquisition audio acceptant aussi les sources numériques etprésentant les mêmes fonctions, souvent bien plus simples à utiliser.Notre site Télécharger.com vous propose les meilleurs d’entre eux.

Une connexion USB peu pratique

En dépit de son côté pratique, la connexion en USB présentenéanmoins des inconvénients assez gênants, et ce, quel que soit lelogiciel utilisé. Tout d’abord, cette connexion ne permet pas d’écouterle son de la platine avant l’enregistrement. Impossible de vérifier sil’on se trouve au bon endroit sur le vinyle, par exemple si l’on veutretrouver un morceau se trouvant au milieu d’une face.

C’est seulement lorsque l’on lance l’enregistrement que l’on peutentendre les premières notes de musique ! A moins, bien sûr, d’avoirdéjà branché la platine sur une chaîne avec sa sortie audio, mais lesystème perd alors un peu d’intérêt. La présence d’une prise casqueaurait été bien utile pour contrôler la lecture, bien plus que l’entréeaudio jack dont on ignore encore l’intérêt. Bizarrement, le fabricantn’y a pas pensé.

Autre « bug » constaté, dès que l’on branche la platine en USB, lacarte son de l’ordinateur se retrouve en partie bridée : elle ne permetd’entendre que les séquences audio en cours d’édition par le logicielet « coupe » tout autre son émis par le PC. Ce problème persiste quandon éteint la platine et que l’on quitte l’application, le seul remèdeétant de débrancher la platine du port USB de l’ordinateur.

Un dysfonctionnement étonnant mais constaté sur plusieursordinateurs. Dernier défaut, l’acquisition numérique (via USB) demandeplus de ressources à votre ordinateur qu’en analogique (entrée ligne).L’utilisation d’autres applications pendant la durée del’enregistrement peut alors créer des coupures audibles dans laséquence. Si vous possédez un ordinateur de bureau, la solution la plussimple reste de le relier à la platine par son entrée ligne. Lerésultat est finalement le même, les bugs en moins.

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