hp Photosmart D7360 : la promesse
L’annonce faite le mois dernier du lancement de l’imprimante HP D7630,nouveau modèle photo haut de gamme, n’a pas manqué d’éveiller notrecuriosité. Une imprimante A4 pouvant fonctionner sans être raccordée àun ordinateur, on connaissait déjà : de nombreux modèles possèdentmaintenant un lecteur de cartes mémoire pour lire directement lesphotos et un écran pour les afficher. Celle-ci, outre son design trèsséduisant, offre en plus une petite touche high-tech et conviviale avecson écran tactile.
Il suffit alors de suivre les indications puis d’effleurer lesdifférentes icônes qui s’affichent. Après avoir inséré la carte mémoirede votre appareil photo ou votre clé USB, ou bien connecté votreappareil compatible PictBridge (voire Bluetooth, l’imprimante pouvantrecevoir un adaptateur optionnel) et même votre iPod, les imagescontenues s’affichent sur l’écran. Vous pouvez alors faire défiler lesphotos, effectuer quelques retouches de base (luminosité, recadrage,correction des yeux rouges, amélioration automatique, effets couleur),choisir le format (A4, 10 x 15, et d’autres formats moinsconventionnels), puis lancer l’impression des images sélectionnées,avec ou sans marge. La D7360 offre aussi la possibilité de lire desséquences vidéo pour en extraire des images à imprimer.
Autre point attrayant, l’utilisation de six cartouches d’encreséparées, souvent synonyme de meilleure qualité d’impression etd’économies sur l’achat des consommables. Enfin, HP nous promet trèspeu d’attente et annonce des temps d’impression particulièrement courts: 12 s pour un tirage 10 x 15 en qualité brouillon, 49 s en qualitéoptimale.
hp Photosmart D7360 : la réalité
Pointez avec l’index…
Premier constat lorsque l’on sort la machine de son emballage : lesimprimantes A4 ne sont plus forcément des périphériques disgracieux enplastique gris, elles peuvent au contraire être très esthétiques. Avecson capot blanc et sa finition soignée, le modèle D7360 n’a plus à secacher. En revanche, elle reste toujours encombrante ; le mécanismed’impression de la marque avec chargement par l’avant induit desappareils assez volumineux, surtout en profondeur. Un détail à prendreen compte.
L’emploi de la machine non connectée à un ordinateur est unvéritable jeu d’enfant. L’écran tactile suscite en effet un attraitspontané, ce qui est moins le cas avec un panneau de commande truffé deboutons abscons. Sur ce modèle, quelques touches subsistent cependant,sans doute pour ne pas trop nuire à la lisibilité des images. Ainsi,l’affichage des commandes et autres informations ne se fait pas audétriment de celui des photos, et le partage de l’écran est bienétudié. Ceci dit, il est vrai que la qualité de prévisualisation desclichés reste meilleure sur un écran non tactile, surtout si l’on ne setrouve pas bien en face. Il en va sûrement de même pour la durée de viede ce type d’écran, dont la surface souple est forcément trèssollicitée et exposée aux salissures.
Concernant les retouches de base, il est dommage que l’imprimanten’offre pas toujours un aperçu du résultat. Si celle-ci affiche l’effetd’un réglage de luminosité, il faut en revanche imprimer une photo pourconnaître le résultat d’une correction des yeux rouges. Même chose pourl’amélioration automatique, activée par la touche dédiée : lorsque l’onappuie sur la touche aperçu, seule la disposition de la photo sur lepapier est simulée, et pas sa correction. Plus inquiétant, nous n’avonsconstaté aucune différence – à part la correction des yeux rouges quifonctionne assez bien – entre deux tirages d’une même photo, l’un avecla fonction d’amélioration activée, l’autre par défaut. Or cettefonction est également censée améliorer la netteté et équilibrer lescontrastes. La même fonction, appliquée depuis l’ordinateur, a un effetbien plus convaincant. L’impression directe n’offre donc en pratiquequ’une marge de correction des photos assez limitée, ce qui vientternir un peu le tableau.
Autre problème rencontré, certaines images ne s’affichent pas. Celadit, il s’agissait dans notre cas de photos présentes sur une clé USBet déjà retouchée sur un ordinateur. Fort heureusement, toutes lesphotos issues directement d’un appareil photo se sont affichéescorrectement.
… puis croisez les doigts et tournez-vous les pouces…
Après avoir passé la « commande » grâce à l’écran tactile,l’impression est lancée via un bouton spécial, ce qui est un peutroublant au premier abord. Nous avons commencé notre essai avecquelques problèmes de chargement du papier : qu’il s’agisse du bacprincipal A4 ou du bac annexe 10 x 15, le placement des feuillesdemande un peu d’habitude et nos premières tentatives se sont soldéespar quelques bourrages papiers, heureusement sans suite. La machineimprime sans bruit gênant, mais devient très bavarde dès qu’elleeffectue ses opérations de maintenance, malheureusement assezfréquentes.
Chronomètre en main, nous avons voulu vérifier les dires de HP, quise sont avérés bien optimistes. Un tirage photo 10 x 15 « haute qualité» (c’est-à-dire qualité photo), lancé depuis une carte mémoire ou uneclé USB, prend entre 1 min 50 s et 2 min. C’est bien long, surtout sil’on lance une impression en série. Il faut ainsi une heure pourimprimer une trentaine d’images. Autant descendre au labo photo ducoin… L’impression est un peu plus rapide depuis un ordinateur etpasse à 1 min 40 s en moyenne. Lorsque l’on imprime en A4 hautequalité, il faut compter entre 2 min 30 s et 5 min selon la photo, etce dans toutes les configurations. Vraiment trop long !
… mais ne touchez pas aux tirages !
Cette attente est heureusement récompensée par la qualité trèssatisfaisante des impressions obtenues : les 6 encres font un travailremarquable et délivrent des nuances très fines, sans ruptureapparente, même dans les tons très clairs. Les couleurs sont riches etbien respectées, et les détails bien rendus. On note cependant un légereffet de grain sur les photos obtenues en impression directe, larésolution optimale n’étant accessible que depuis un ordinateur. Autreréserve, le temps de séchage du papier. Alors que la plupart desimprimantes photo délivrent des impressions sèches au toucher dès leursortie de la machine, les tirages de la D7360 restent très sensibleslorsqu’ils sont réalisés avec le papier préconisé HP Premium Plus.Contrairement à l’écran tactile, il ne vaut mieux pas mettre le doigtdessus avant quelques minutes, ni les empiler, sous peine de voir vosimages abîmées définitivement.
Rassurez-vous, ce phénomène semble uniquement dû au type de papieremployé, puisque les tirages obtenus avec d’autres supports n’ont pasposé de problème. Faites donc bien attention au choix du papier. Enfin,l’économie faite sur les cartouches séparées (environ 10 € l’unité) està mettre en rapport avec la faible capacité de celles-ci. Leur durée devie est assez limitée, et sur les six, il y en a toujours au moins unequi menace de panne sèche. Il vaut donc mieux avoir en permanence unlot de rechange sous la main pour éviter les tracasseries.
Un mot enfin de la suite logicielle fournie : celle-ci est trèscomplète et plutôt bien conçue, et offre tout ce que l’on peut être endroit d’attendre pour classer, retoucher, mettre en valeur et partagerses photos sans trop de difficultés. L’interface devient cependantassez laborieuse lorsque l’on sort des modèles prédéfinis poureffectuer des opérations plus personnalisées. Par exemple, la créationd’assemblages d’images pour l’impression sur une même feuille estparticulièrement fastidieuse.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.