hp Omen 15-5000nf : la promesse
HP fait son come back sur le gaming avec un nouveau PC portable, l’Omen. Après l’arrêt des PC de bureau Phœnix, l’américain s’était recentré sur des machines plus grands publics et plus polyvalentes. Mais nous étions très loin de nous imaginer qu’un PC portable gaming verrait le jour entre les gammes Stream, Pavilion et Envy de la marque. Cela n’est pas sans rappeler la sortie des récents Aspire V17 Nitro Black Edition qui marquaient, quant à eux, le retour d’Acer dans le monde du jeu sur PC. Les configurations gaming de constructeurs grand public comme HP ou Acer entraînent forcément un peu d’appréhension chez les usagers exigeants que nous sommes. S’agit-il de véritables machines de jeu, avec ce qu’il faut sous le capot pour répondre aux exigences des jeux actuels ? Un compromis seulement capable de faire tourner quelques jeux ? Voire pire : une machine au look racé mais qui rugit comme un chaton ? Réponse.
hp Omen 15-5000nf : la réalité
L’Omen 15 est un PC portable équipé d’un écran 15,6 pouces qui se décline en deux configurations, où seule la quantité de SSD embarquée change. Le 5000nf, en test ici, est équipé de 256 Go de mémoire flash contre 512 Go sur le 5001nf. Pour le reste, les machines sont identiques : mêmes composants (Core i7, 8 Go de mémoire et une GeForce GTX 860M), même boîtier sombre élégant. Capot en métal ouvragé très réussi, partie inférieure taillée en « V » avec des bords arrondis assez fins voire affutés… oui, il nous a fait forte impression. HP a clairement fait des efforts pour se démarquer de la concurrence.
PC éteint, seule la charnière argentée de l’écran vient trancher avec ses lignes sombres. Les extrémités sont légèrement teintées de bleue, comme si elles avaient été chauffées à blanc. L’effet est réussi.
Un écran brillant et tactile : HP fait fausse route
L’Omen est donc équipé d’un écran de 15,6 pouces de diagonale. Et là où Asus, Dell ou encore Acer jouent judicieusement la carte de la dalle mate, HP se risque à employer un modèle brillant, tactile et Full HD. Arghh ! Alors l’argument choc du constructeur est simple : la dalle brillante met mieux en valeur les couleurs et les angles de vision de la technologie IPS de l’écran. Certes, peu importe l’inclinaison de l’écran ou votre position par rapport à lui, l’image reste nette. Mais le revêtement brillant attrape tous les reflets et les traces de doigts. Une horreur. Un traitement antireflet aurait été un minimum. En outre, la luminosité de l’écran est tout juste correcte : seulement 248 cd/m2 en moyenne. Heureusement que le taux de contraste est bon (pour une dalle IPS), cela permet d’obtenir des couleurs chaleureuses. Mais, une chose est claire : pour apprécier le rendu visuel de vos jeux préférés, il faut impérativement jouer dans la pénombre.
Une configuration non-évolutive
A l’intérieur de ce boîtier peu épais (2,2 cm), HP a disposé un processeur Intel Core i7-4710HQ (4 cœurs à 2,5 GHz) épaulé par 8 Go de mémoire DDR3. La partie graphique est assurée par une GeForce GTX 860M de Nvidia, ici équipée de mémoire GDDR5 pour atteindre de meilleures performances. Enfin, un SSD de 256 Go héberge Windows 8.1 et vos jeux. D’ailleurs, nous aurions apprécié que HP prenne exemple sur Dell et son Alienware 13 : livrer une clé USB avec la partition de restauration afin d’éviter de monopoliser une dizaine de Go sur le SSD. Surtout qu’il est impossible d’étendre la capacité de stockage, faute de place dans le boîtier.
Impossible également d’ajouter de la mémoire puisque les modules sont soudés à la carte mère et qu’aucun emplacement idoine n’est prévu pour.
Adapté aux gros MOBA, moins aux AAA
Mis à l’épreuve avec nos logiciels et jeux de test, cet Omen 15 s’en tire assez bien. Il démarre rapidement et se montre à l’aise avec toutes les applis. Concernant les jeux, ils tournent correctement : le processeur et la carte graphique font bon ménage si bien que nous atteignons sans souci les 100 images par seconde avec des titres moyennement récents et autres MOBA (Heroes of the Storm, notamment). Pour les pointilleux, les niveaux de détails sont sur « Elevés » et tous les traitements activés (MSAA 2x ou 4x).
Avec des jeux plus gourmands (FarCry 4 et consorts), les scores oscillent entre 45 et 75 images par seconde. Pour repasser au-dessus de la barre des 80 ips, il faut baisser la définition d’écran à 1366 par 768 pixels, qui offre le meilleur rapport fluidité/beauté. Ou conserver le rendu en Full HD, et opter pour des réglages graphiques « Moyen », sans filtres et très peu d’effets graphiques gourmands en ressources 3D (lumière, eau, reflet, etc.).
L’OMEN Control, l’appli couteau suisse
Dans la pénombre ou dans le noir complet, grâce au clavier rétroéclairé, vous verrez où vous poserez les doigts. Les touches sont séparées et la saisie, agréables. Elles sont silencieuses et réactives, deux points cruciaux pour nous.
Par défaut, le rétroéclairage de couleur rouge domine. Cependant, il est possible de la personnaliser par le biais d’une suite logicielle efficace appellée HP Omen Control. Ainsi, comme sur les Alienware, une couleur différente peut être attribuée à chacune des zones du clavier. Il est même possible de n’illuminer que les touches Z, Q, S, D utilisées par les joueurs pour se déplacer dans les jeux de tir à la première personne par exemple.
Toujours via HP OMEN Control, il est possible de personnaliser les raccourcis des touches F1 à F12 et de désactiver l’énorme touchpad ainsi que la touche Windows lorsqu’un jeu est lancé (et qu’une souris est connectée).
Cerise sur le gâteau, l’écran tactile peut également être coupé. Le Control sert également à enregistrer des raccourcis ou des macros (combinaison de touches) sur les touches P1 à P6 situées sur le bord gauche du clavier. Il est même possible de combiner ses six touches avec les touches Majuscules, FN, CTRL ou ALT pour avoir jusqu’à 36 raccourcis sous les doigts. C’est touffu et complet.
Petit bémol toutefois, ces touches programmables sont un peu loin de leurs semblables. Ainsi, dans le feu de l’action et avec la main gauche en position sur les touches ZQSD, seules P4, P5 et P6 sont accessibles du petit doigt. Les autres, non.
Dernier élément à illuminer selon vos goûts, les deux enceintes embarquées. Leur qualité n’est pas terrible mais, grâce au logiciel de traitement Beats Audio, il est possible d’améliorer légèrement le rendu.
Deux ventilateurs très bruyants
Après ouverture du boîtier, nous avons pu admirer le système de ventilation. Bon point, il y a deux ventilateurs. Mauvais point, le circuit de caloducs en cuivre refroidit à la fois le processeur et la puce graphique. Ainsi, les calories dissipées passent par les deux puces avant d’être évacuées hors du boîtier par la ventilation.
Nous avons mis cette dernière à l’épreuve en saturant les composants d’activité afin de mesurer le bruit généré mais aussi de constater son efficacité. Lancés à pleine vitesse, les ventilateurs font beaucoup de bruit (42,8 dB) et peuvent en faire un peu plus encore si vous utilisez la fonction de ventilation maximale par le biais du logiciel HP Omen Control. En outre, nous avons remarqué qu’il peut arriver au Core i7 d’abaisser drastiquement sa fréquence de fonctionnement pour éviter la surchauffe. Ceci n’est valable que lorsque vous utilisez 100% de ses capacités ainsi que celles de la puce 3D. C’est un comportement que peu de jeux vidéo peuvent reproduire mais il est tout de même bon de savoir que l’Omen peut chevroter de temps à autre si vous lui en demandez trop.
HP OMEN : toute la connectique à l’arrière
La forme du boîtier oblige HP a déporté toute la connectique de l’appareil à l’arrière. On retrouve ainsi 4 prises USB 3.0, deux sorties vidéo (HDMI et miniDisplayPort), et un combo sortie stéréo/entrée micro. Les joueurs apprécieront de ne pas heurter la prise USB de leur souris ou la prise jack de leur casque pendant leurs parties endiablées.
La prise Ethernet ? Absente, il faut un adaptateur et il n’est pas fourni. Considérant le prix de 1600 euros de la machine (tout de même), c’est un oubli plus que regrettable. Pour vous connecter à internet et jouer en ligne, ce sera Wi-Fi n obligatoire.
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