Il n’y a pas que GoPro dans la vie ! Le segment des action-cams de qualité s’enrichit d’un nouvel entrant de renom avec l’arrivée de la TG-Tracker d’Olympus. Reconnue comme la référence des compacts renforcés, la marque tokyoïte fait une entrée remarquée avec un premier modèle qui reprend le look emblématique de la série Tough (TG).
La TG-Tracker ressemble, de loin, à un compact comme le TG-4 : un caisson métallique coloré, doté de rivets apparents. Les différences notables sont la taille, le Tracker est ainsi bien plus petit qu’un compact, mais aussi la position de l’optique qui se déplace de la face aux côtés de l’appareil. A l’instar des action-cams Sony, le TG-Tracker se positionne sur le côté (tête, vélo, etc.) plutôt que de face comme les GoPro.
Vidéo 4K : bonnes couleurs, encodage convenable
La plage dynamique est bonne pour un si petit capteur et le niveau de détails très correct. Les pros conserveront leur GoPro pour le mode ProTune qui facilite le travail de colorimétrie et les sportifs ne quitteront pas leur Sony de par son excellente qualité d’encodage à la trame près. Mais dans le cas d’un usage grand-public cette TG-Tracker offre un très bon compromis.
Le passage en Full HD permet de doubler la fréquence de trames (de 30 à 60 i/s) avec la perte de définition que cela implique. On préfèrera la Full HD pour les scènes d’action et la 4K pour les séquences où l’on souhaite mettre en avant le paysage.
Le bruit numérique est assez bien contenu, ici, pour une caméra d’action mais du point de vue photographique c’est tout juste passable. Ci-dessus un shoot de nuit à main levée : l’image est nette grâce à la stabilisation, mais cela reste très bruité (1600 ISO).
Le plus : la stabilisation
La grosse force de ce TG-Tracker est la stabilisation 5 axes de son capteur, le genre de technologie que l’on retrouve dans un appareil photo hybride tel que l’OM-D E-M5 Mark II. Avec pour résultat des séquences vidéo de marche utilisables même à main levée, une chose impossible à réaliser avec une GoPro sans stabilisation type gimbal ! Un gros coup de cœur sur cette stabilisation qui devrait être de série sur toute caméra d’action dont l’achat est envisagé.
Optique médiocre
Opticien de renom, Olympus n’a pas jeté toutes ses forces dans le développement de cette optique, c’est le moins que l’on puisse dire ! Les bords sont déformés et sujets à l’abérration chromatique, ces petites franges violettes que l’on voit poindre dans le zones de fort contraste. Les ingénieurs d’Olympus ont sans nul doute privilégié la compacité et se sont refusés à grossir l’optique. C’est dommage car on perd des performances au passage. Le résultat reste bon, mais venant d’une marque capable de lancer un zoom tel que l’Olympus 40-150 m f/2.8, on en attendait plus.
Vidéos retournées, le bug idiot
Notre modèle de test était débile. Oui, débile : incapable de discerner l’envers de l’endroit, la caméra nous a enregistré toutes les vidéos à l’envers – mais pas les photos, ce qui est surprenant. Modèle de pré-série, peut-être la caméra était-elle déréglée. Nous allons contacter Olympus à ce sujet et mettrons à jour cet article.
Poignée bienvenue
Livrée avec deux protections d’objectif (air libre et sous-marin), le TG-Tracker arrive aussi avec une poignée. L’engin ressemble alors à un pistolet tout droit sorti d’une série Z des années 60 mais la prise en main s’avère agréable et le tout permet de faire des vidéos propres, en marchant, grâce en soit rendue à la stabilisation.
Les amateurs de selfies et de v-blogging se féliciteront de la présence d’un petit miroir qui permet de se voir au moment de la prise de vue, que ce soit en photo ou en vidéo. Narcisse aurait apprécié.
Bourrée d’électronique
Wi-Fi, GPS, altimètre, thermomètre, accéléromètre : la TG-Tracker est suréquipée en outils de mesure et autres puces électroniques. Seuls les plus sportifs en auront l’usage mais il est appréciable de pouvoir bénéficier d’un tracé GPS sans avoir a prendre avec soi son précieux smartphone, notamment lors d’une descente en kayak !
La présence de ces composants est une excellente chose, de même que celle de l’écran orientable. Si on ne reproche pas à ce dernier sa très faible définition (115 kpix) compte tenu de sa petite taille (1,5 pouce), on regrette en revanche qu’il ne soit pas tactile.
Petit carton rouge à Olympus pour ne proposer qu’un menu en anglais qui rendra la caméra plus difficile à manipuler pour les non-anglophones.
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