Olympus Tough TG-860 : la promesse
Les smartphones ont progressivement remplacé les compacts dans le coeur des Français, mais ils restent fragiles (et souvent très chers). une faiblesse qui laisse un peu de répit à un segment de la photo : les compacts renforcés. Dans ce domaine, Olympus a une solide réputation, acquise de longue date avec sa série “Tough” – costaud en anglais. Une ligne qui accueille le TG-860, un appareil doté d’un écran orientable pour les cadrages au ras du sol et… les selfies (jadis appelés autoportraits). Le complément idéal du smartphone ?
Olympus Tough TG-860 : la réalité
Intégrer un écran orientable doté d’une charnière – donc d’un point de faiblesse – dans un compact destiné à encaisser des coups est une belle performance. Les ingénieurs d’Olympus sont tout, sauf des manchots. Référente dans le domaine des compacts numériques renforcés, la marque tokyoïte conserve son leadership dans ce domaine : ce TG-860 a été jeté par terre, lancé sur plusieurs mètres, a reçu des coups de poing et a servi de ballon pour d’infructueuses tentatives de dribble. Tout cela sur du linoléum, pour ne pas trop impacter visuellement la carlingue de l’appareil, mais quand même. Le TG-860 ne résistera pas à une attaque atomique, mais il plongera avec vous jusqu’à 15 m de profondeur et saura encaisser sans broncher les mauvais coups.
Optique : du large et du mauvais
Olympus a offert un très grand angle à son TG-860, un équivalent 21 mm idéal pour la photo de paysages, ce qui colle avec le côté baroudeur du compact. Là où le bât blesse c’est que cette amélioration s’est faite au détriment de la qualité d’image en bout de zoom. C’est bien simple, tous nos clichés ainsi réalisés ne valent pas mieux qu’un smartphone (voir ci-dessous).
Du coup, on recommande de rester en grand angle ou d’éviter de zoomer à fond, ce qui est un peu dommage. Attention aux vidéastes : le TG-860 ne profite pas du 21 mm en vidéo mais recadre dans ce qui s’apparente à un très classique 28 mm. En parlant de vidéo, la stabilisation est plutôt efficace et permet de transformer ce petit appareil en caméra d’action d’appoint.
Rapide, mais rafale peu endurante
La rapidité de mise au point et de déclenchement est l’une des signatures d’Olympus et ce TG-860 profite de ce savoir-faire et ne souffre qu’en basses lumières – comme la plupart de ses concurrents. La mise au point automatique est assez précise et on n’a pas besoin de s’y reprendre à plusieurs fois pour capturer un sujet. Les scènes d’action sont plus complexes à capturer en photo puisque la super rafale est limitée à des images en 3 Mpix ou bien seulement 5 images consécutives en pleine définition de 16 Mpix (dans ce mode l’appareil se fige le temps de digérer les images).
Mode macro très performant
Les compacts et autres appareils à petits capteurs ont ceci d’intéressant qu’ils sont très à l’aise en proxiphotographie appelée aussi “photo macro”. Le TG-860 brilla d’ailleurs dans ce domaine avec une capacité à faire le point à 1 cm même avec le zoom poussé au maximum ! Profitant de son écran orientable le TG-860 promet des cadrages au ras du sol sur fleurs, insectes ou autres détails à mettre en valeur. Attention cependant à l’ombre causée par la proximité de l’appareil par rapport au sujet et à la faible profondeur de champs si vous choisissez de shooter en téléobjectif. Pour résoudre les problèmes de lumière, il aurait été idéal qu’Olympus copie sur le système de LED que Ricoh place autour de l’objectif de ses compacts baroudeurs (mais cela est peut-être protégé par un brevet, qui sait…).
Pas de débrayages manuels
Horreur pour certains, détail pour d’autres, ce petit compact ne dispose pas des débrayages manuels et semi-automatiques que sont les fameux modes “P, A, S et M”. Le photographe un peu averti en sera fort déçu tant il est pratique de passer en mode A pour contrôler la profondeur de champ (via l’ouverture) ou en mode S pour les photos d’action (contrôle de la vitesse). S’il existe bien un mode sport, il ne coûtait pas plus cher à Olympus d’offrir le contrôle des paramètres à qui le souhaitait. Dommage. Son vrai concurrent ? L’Olympus TG-3 Sorti l’an dernier, l’Olympus TG-3 était pour nous le meilleur compact étanche de l’année 2014. Et il conserve sa couronne de champion en ce début 2015. Les mois aidant, son prix a baissé pour atteindre celui de ce tout nouveau TG-860. Et l’optique fait ici tout la différence : en plus d’être plus lumineuse (f/2 en grand angle) elle est aussi de meilleure qualité, du grand angle au téléobjectif. Il dispose lui aussi du Wi-Fi et du GPS et sa qualité de fabrication est un cran au-dessus. Seuls le très grand angle 21 mm et l’écran orientable jouent en faveur du TG-860. Quitte à choisir, nous préférons une meilleure qualité d’image qu’un écran orientable, mais c’est une question de priorité.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
