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Test : Olympus Stylus SH-2, un compact ultra-zoom stylé et efficace à moins de 300 euros

Olympus signe avec le SH-2 un cocktail bien équilibré entre qualité des photos, fonctionnalités et design.

L'avis de 01net.com

Olympus Stylus SH-2

Les plus

  • + Stabilisation 5 axes
  • + Ecran tactile
  • + Design vintage

Les moins

  • - Capteur conventionnel
  • - Définition d'écran médiocre
  • - Ni viseur, ni écran orientable

Qualité photo

3.5 / 5

Qualité vidéo

4 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 03/04/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus Stylus SH-2

Définition du capteur 16 Mpx
Ouverture max en grand angle 3
Ouverture max en téléobjectif 6.9
Zoom optique 24 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Olympus Stylus SH-2 : la promesse

Les compacts ne sont pas (encore) morts ! Certains constructeurs résistent comme Olympus qui vient de lancer son Stylus SH-2, un compact ultra-zoom (x24) au design élégant qui a le bon goût de ne pas s’afficher à 400 euros comme ses concurrents directs (Sony CyberShot HX-60v et Panasonic Lumix TZ70) mais à 300 euros, un prix plus en phase avec cette période de restrictions budgétaires. Joli et intégrant des technologies intéressantes comme le stabilisation sur 5 axes, le Stylus SH-2 est-il la bonne surprise de ce début d’année ?

Olympus Stylus SH-2 : la réalité

Le Stylus SH-2 est bien construit voire très bien si l’on considère sa gamme de prix : à 300 euros, il offre pratiquement le même niveau de finition que les compacts experts qui débutent à 500 euros. A l’instar les modèles plus onéreux, il dispose de grips en façade et sous le pouce, d’un revêtement imitation cuir plutôt réussi et d’un code couleur gris-argent très connoté « appareil expert ». Dans le monde des compacts ultra-zoom, le Stylus SH-2 a un avantage « style » indéniable.

Comme rien n’est parfait en ce bas monde, un appareil à la fois joli et pas trop cher devait avoir une limite. Et dans le cas du SH-2 il s’agit de l’écran. Si la dalle LCD est suffisamment lumineuse pour être visible en plein soleil, la définition de 460.000 points est trop modeste. Autre regret, l’écran n’est pas orientable, une fonctionnalité qui facilite pourtant de nombreuses prises de vue (ras du sol, etc.). Il est cependant tactile et permet de pointer le sujet sur lequel la mise au point doit être effectuée, et déclencher dans la foulée si on le souhaite.

Stabilisation et AF : efficaces

Comme la fonctionnalité live compositing dont nous parlons plus loin, la stabilisation du capteur sur 5 axes du SH-2 est un héritage des OM-D, les boîtiers hybrides à optiques interchangeables du même fabricant. Loin d’être une pure promesse marketing, cette technologie évite un grand nombre d’images floues, notamment en bout de zoom. Attention cependant à la faible luminosité de l’optique dès que l’on pousse le zoom – seulement f/6.9 – et surtout au caractère mobile des sujets – ça marche mieux avec une montagne au crépuscule qu’avec un corbeau qui maraude. En vidéo cette stabilisation est un vrai plus pour éviter les effets de tangage et de roulis.

S’ajoute à cette stabilisation un module de mise au point automatique très efficace : la vitesse de l’AF est depuis un bon moment déjà l’un des gros point forts d’Olympus dans le segment des hybrides, réputation qui ne se dément pas sur les compacts. Le SH-2 est super réactif et ne rate que rarement sa cible en plein jour.

De bonnes images

(cliquez ici pour voir les photos sur notre galerie Flickr)

En dépit de son grand écart, l’optique zoom x24 produit de jolis clichés assez piqués. Le petit capteur de compact du SH-2 n’égale bien sûr par les capteurs grand format des appareils experts, mais Olympus a soigné sa partition. Les couleurs sont belles, très pimpantes quand le soleil darde ses rayons, justes et neutres quand l’astre se fait la malle.

Le soleil est votre ami mais attention : l’optique encaisse mal les rayons parasites, comme lors d’un contre-jour. Les clichés ainsi réalisés semblent être recouverts d’un voile blanchâtre qui sabote couleurs et détails. La montée en ISO n’est pas fabuleuse – ça moutonne un peu à 400 ISO et au-delà de 800-1600 ISO ça se dégrade méchamment – mais c’est la norme des compacts du genre. Et les fonctionnalités spécifiques à la prise de vue en basses lumières sauvent bien la mise.

Oiseau de nuit et prince du lightpainting

Le SH-2 dispose d’un mode dédié aux prises de vue nocturnes accessible en sélectionnant l’icône composée d’une étoile et d’une lune. Loin d’être une promesse pompeuse, Olympus a mis le paquet sur ce mode composé de 5 fonctions : nuit + portrait, scène nuit, feux d’artifices de nuit à main levée et « composite direct », mauvaise traduction de live compositing. Le mode dédié au portrait utilise intelligemment le flash et une exposition un plus lente de l’arrière plan pour conserver l’atmosphère de la prise de vue sans tout détruire au flash, le mode scène nuit requiert un trépied et limite le bruit numérique, les modes « feux d’artifice » et « nuit à main levée » sont suffisamment explicites.

Le dernier mode, « composite direct », est une version évoluée du lightpainting, une technique artistique qui repose sur des poses longues et des jeux de lumière. Exclusivité d’Olympus depuis les OM-D, c’est la première fois qu’elle est déclinée sur un compact de la marque. Le double avantage du live compositing par rapport à du lightpainting manuel est qu’il permet la prévisualisation en temps réel de l’évolution de l’image sur l’écran et le fait que l’appareil n’enregistre que les variations de lumière, évitant de fait la surexposition. Les pros du lightpainting hurleront à la triche, les béotiens apprécieront le fait de pouvoir réaliser des effets amusants sans trop d’efforts.

Fichier RAW : bonne initiative, marge de manoeuvre limitée

Fait rare dans le domaine des compacts classiques, le SH-2 propose d’enregistrer les fichiers au format RAW, le format de fichier qui correspond au « négatif » numérique. Mais la commercialisation de ce compact ayant à peine débuté, il n’est pour l’heure supporté par aucun logiciel de développement autre que celui d’Olympus, Olympus Viewer 3. Si nous ne vous parlons que rarement des logiciels fournis par les constructeurs c’est qu’ils ne sont, en général, guère brillants. Olympus Viewer 3 n’échappe pas à la règle puisqu’il est particulièrement lent. Mais nous avons lutté pour savoir si la gestion du RAW avait un quelconque intérêt sur un compact au capteur si modeste. La réponse est « un peu », puisque s’il n’est pas vraiment possible d’améliorer le piqué ou la quantité de détails, on récupère néanmoins quelques informations dans les ombres notamment. Au final, cette prise en charge du RAW est anecdotique mais remercions Olympus de laisser enfin le choix aux utilisateurs.

On n’aime pas : la prise propriétaire

Petit aparté concernant la connectique : pourquoi diable Olympus ne remplace-t-il pas sa satanée prise propriétaire par du Micro USB bien standard ? Même une marque relativement conservatrice comme Fujifilm a fini pas se convertir à ce câble qui équipe aussi bien les smartphones Android & Windows Phone, que des caméras d’action, etc. Avec sa grosse prise trapézoïdale, Olympus nous ennuie franchement.

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