Olympus Pen E-P5 : la promesse
Du premier Pen sorti des usines d’Olympus en 1959, le Pen E-P5 reprend le code couleur (noir et métal) de même que la forme de la plaque supérieure. A l’intérieur, Olympus remplace la pellicule par une électronique haut de gamme et un capteur qui a fait ses preuves.
Olympus Pen E-P5 : la réalité
Le Pen E-P5 est le petit frère de l’OM-D E-M5 testé l’an dernier. De cet appareil très sérieux – tropicalisation, performances, etc. – le Pen E-P5 reprend la majorité des composants (même capteur, même processeur) et y ajoute des améliorations de son cru tel qu’un obturateur au 1/8000e (au lieu du 1/4000e), un meilleur écran, un flash intégré, un mode Wi-Fi, etc. Des petits raffinements sympathiques, mais ce qui compte vraiment, c’est la qualité d’image.
Un capteur qui a fait ses preuves
Le Pen E-P5 récupère le capteur 16 Mpix de l’OM-D E-M5, un composant qui a fait ses preuves : la montée en ISO est excellente jusqu’à 800 ISO et on travaille sans soucis jusqu’à 1600 ISO, ce qui est pas mal compte tenu de la taille, modeste, du capteur au format Micro 4/3.
Les couleurs sont, comme toujours chez Olympus, toujours agréables et offrent un rendu plus naturel que nombre de marques plus “numériques” (Panasonic, Sony, etc.). La patte et la maîtrise du constructeur japonais dans ce domaine permettent aux Pen de générer de beaux Jpeg sans passer par un développement numérique.
Autofocus de compétition
Si les premiers Pen étaient plutôt lents au déclenchement, tout a changé depuis le Pen E-P3 sorti en 2011, un appareil qui marque une étape dans la vitesse de mise au point des hybrides. Avec l’OMD E-M5 sorti l’an dernier et le nouvel OM-D E-M1 qui sera lancé fin octobre, le Pen E-P5 est le plus rapide des hybrides. Olympus fait la nique aux reflex professionnels, les reflex grand public étant désormais distancés dans le domaine de l’autofocus.
Raffinement appréciable, l’écran orientable tactile de 1,037 million de points peut être utilisé soit pour désigner la zone de mise au point, soit pour à la fois désigner cette zone et déclencher. Avec un allumage en à peine une seconde et un déclenchement en dessous du dixième de seconde, le Pen E-P5 est l’appareil des gens pressés. La rafale est du même calibre, avec un pic à 9 images par secondes (5 i/s en mode autofocus continu). Des performances de très bon niveau.
Force du parc optique
Si l’optique de base livrée avec le Pen E-P5 (le 14-42 mm f/3.5-5.6 II) n’est pas la pire du genre, elle reste une optique kit. Son piqué est convenable, mais sur un appareil coûtant 1099 euros boîtier nu, se cantonner à un tel caillou est presque du gâchis. Fort heureusement, le parc optique du standard Micro 4/3 est non seulement riche en optiques de qualité, mais en plus certaines offrent un excellent rapport qualité/prix comme le 20 mm f/1.7 de Panasonic (éq. 40 mm) ou le 45 mm f/1.8 d’Olympus (éq. 90 mm) toutes coûtant à peine 300 euros et délivrant de magnifiques images. Nous ne le dirons jamais assez : avec un appareil coûtant un tel prix, l’investissement en optique doit être pris en compte pour profiter du plein potentiel de l’appareil ! Et avec son large choix et ses prix modérés, le parc Micro 4/3 est le plus intéressant pour les photographes.
Mode vidéo un peu pauvre
Dans les hybrides Micro 4/3, Olympus prend généralement l’avantage en ce qui concerne la qualité photo, Panasonic domine les fonctions vidéo. Cet « ordre naturel » des choses est ici encore respecté, puisque le mode vidéo du Pen E-P5 est vraiment basique : pas de modifications d’exposition en plein tournage, encodage convenable mais pas hors du commun, pas de prise casque ni de prise microphone, etc. Un mode vidéo familial, pas expert.
Pas de viseur, prix élevé
Comme nous l’avons déjà dit, le Pen E-P5 descend de l’OM-D E-M5. Or s’il manque à ce dernier quelques raffinements susmentionnés, il n’empêche que les deux appareils sont assez proches et que l’OM-D E-M5 est renforcé, tropicalisé et intègre un viseur électronique le tout pour un prix inférieur – environ 200 euros de moins ! L’E-P5 peut certes être complété par l’excellentissime viseur électronique de l’OM-D E-M1 (le V-F4), mais cet accessoire coûte 300 euros, de quoi faire exploser la facture ! Et du côté des concurrents, le nouveau Panasonic GX7 offre des performances assez proches tout en étant moins cher et doté d’un viseur électronique.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.