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Test Olympus OMD E-M1 : l’hybride que les pros attendaient !

Un prix certes élevé mais quel appareil ! Avec son viseur et ses hautes performances, l’E-M1 marque le retour d’Olympus dans le segment de la photo expert et pro.

L'avis de 01net.com

Olympus OM-D E-M1

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

3.5 / 5

Réactivité

5 / 5

Ergonomie et finition

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Autres critères et mesures

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/12/2013

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus OM-D E-M1

Monture (baïonnette) Micro 4/3
Format de capteur 4/3
Définition du capteur 16 Mpx
Type de capteur Live MOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Olympus OM-D E-M1 : la promesse

Après avoir disparu des rayons « photo reflex » ces dernières années, Olympus semblait avoir abandonné le segment des appareils professionnels, écrasé par la compétition. Lancé en février 2012, l’OM-D E-M5 marquait le retour d’Olympus sur le segment expert. Mais avec son nouvel OM-D EM-1, la marque nippone monte la barre d’un cran. Et commence à faire du pied aux professionnels. Passons au test sans tarder.

Olympus OM-D E-M1 : la réalité

L’OM-D EM-5 était un appareil réussi et sérieux dans sa construction, l’OM-D EM-1 fait encore mieux. Reprenant la tropicalisation de son prédécesseur (résistant aux ruissellements d’eau et à la poussière), il ajoute la résistance au froid (-10 °C) et s’avère un peu plus gros et lourd (443 grammes boîtier nu contre 373 g pour l’E-M5). Un bon choix puisqu’il offre ainsi une meilleure prise en main. S’il est un peu meilleur que l’E-M5 sur ce point, c’est avec son grip que l’E-M1 offre la meilleure préhension.

Le grip : accessoire, mais indispensable

Si vous réservez l’OM-D E-M1 sur le site d’Olympus avant le 30 septembre (et que vous achetez effectivement l’appareil avant le 31 octobre) vous recevrez gratuitement un grip, d’une valeur de 199 euros. Loin d’être un gadget, cet accessoire se révèle un « must have ». Lui conférant le format d’un boîtier professionnel type 1Dx ou D4 tout en restant bien plus petit et léger, le grip dispose d’un doublement de commandes en position verticale et d’un second emplacement pour batterie afin de doubler l’autonomie de l’engin (350 clichés par batterie en moyenne). Meilleure préhension, meilleure autonomie totale, tout photographe sérieux partant en reportage avec un E-M1 devrait songer sérieusement à se procurer ce grip. Autre bonus pour les détenteurs d’un reflex Olympus : en vous inscrivant sur ce lien, vous bénéficiez, en plus du grip, d’une bague d’adaptation pour monter vos anciennes optiques 4/3 sur vos boîtiers Micro 4/3.

Viseur électronique d’exception

Si le viseur électronique vous rebute, prenez quand même le temps de regarder au travers de celui de l’OM-D E-M1 : c’est, de loin, le meilleur que nous ayons jamais testé ! Offrant un facteur de grandissement de x1, 48, il affiche une image non seulement large et claire, mais aussi très définie et très fluide. Loin des 1,44 million de points (800 x 600 points) du viseur de l’E-M5, l’E-M1 dispose d’un viseur affichant 2,36 millions de points (1024 x 768 points) et d’un excellent bloc optique grossissant l’image.Il s’agit clairement de l’évolution majeure que les experts/pros attendaient pour enfin travailler à l’œil avec un appareil photo hybride.

L’écran n’est pas en reste, puisqu’on passe de 600.000 à 1 million de points (1,037 pour être exact). Toujours tactile et permettant de faire la mise au point (et de déclencher) sur simple pression d’une zone, l’écran de l’OM-D E-M1 offre surtout la même température de couleurs que le viseur électronique. Cette homogénéité entre viseur et écran corrige ainsi un des défauts de l’E-M5 — dont l’écran tirait un peu trop sur le vert.

Qualité du capteur au niveau des meilleurs reflex APS-C

Si Olympus se refuse à tout commentaire officiel quant à ses fournisseurs de composants, la provenance de son nouveau capteur est un secret de Polichinelle : il est fabriqué par Sony. Les deux marques ont en effet signé un partenariat dans les domaines médical et électronique — Sony a ayant acheté pour 600 millions de dollars d’actions Olympus. Et c’est tant mieux pour Olympus qui profite puisqu’il peut enfin se fournir chez le numéro 1 mondial du capteur (Sony produit les capteurs des meilleurs reflex Nikon et Pentax).
Dépourvu de filtre passe-bas, le capteur CMOS 16 Mpix de l’E-M1 produit des images riches en détails, bien plus que n’importe quel hybride Micro 4/3 du moment. Mieux : la gestion du bruit numérique est tellement bonne que l’appareil égale les appareils à capteurs APS-C (appareils Fuji exceptés). On monte sans peine à 3200 ISO et, pour un reporter, 6400 ISO reste publiable – au-delà, c’est un peu de la purée d’anchois.

Autofocus et rafale de compétition

Outre la qualité d’image, l’autre vertu de ce capteur c’est son autofocus hybride. Couplant la détection de contraste des hybrides à la détection de phase des reflex, l’E-M1 se place au top de la compétition, à quasi-égalité avec les reflex pro type Canon 1D. C’est assez impressionnant sur les sujets en mouvement où l’OM-D E-M1 accroche parfaitement, en déplacement latéral, son sujet.
Attention cependant : c’est en mesure totale que le l’E-M1 est le plus rapide. En mode spot – mise au point sur un collimateur central – l’E-M1 peine parfois un peu, notamment en basses lumières ou sur des sujets très proches (moins de 50 cm).

La rafale est de très bon aloi, entre 40 et 50 clichés RAW (selon la luminosité de la scène, les filtres de réduction de bruit, etc.) soit plus de 4 secondes de rafale à 11 images par secondes. Dans ce mode rafale le plus agressif, l’E-M1 est le premier hybride à pouvoir faire la nique aux reflex “sport” puisque les coupures (passages au noir) durent très peu de temps.

Enfin un zoom professionnel !

Panasonic et Olympus s’appuient sur le même standard d’optiques appelé Micro 4/3. Les objectifs de l’un vont ainsi parfaitement sur les appareils de l’autre. Jusqu’à présent, Panasonic proposait les deux seuls zooms professionnels (le 12-35 mm et le 35-100 mm, tous les deux ouvrant à f/2.8) et Olympus disposait des meilleures focales fixes. Mais avec le nouveau M. Zuiko 12-40 mm f/2.8 Pro (équivalent à un 24-80 mm) Olympus dispose désormais lui aussi d’une optique professionnelle. Et l’annonce officielle, pour 2014, d’un 40-150 mm f/2.8 Pro (80-150 mm !) devrait faire saliver les photographes.
L’optique que nous avons testée avec l’E-M1 est donc le 12-40 mm f/2.8 Pro et c’est une franche réussite. Logiquement un peu plus lourd que le 12-35 mm de Panasonic (382g pour contre 305 g pour Panasonic) puisqu’il zoome plus loin, c’est un modèle de fabrication. Les finitions sont impeccables et le clutch – la bague de débrayage de mise au point manuelle/automatique – est bien plus pratique que le traditionnel bouton AF/MF placé sur le côté des optiques.
La qualité d’image est impeccable et si l’optique n’est pas stabilisée, elle profite de l’excellente stabilisation 5 axes du boîtier.

Presque pro

Si l’E-M1 fait du pied aux pros, il lui manque cependant deux attributs pour être parfait. Le premier est le tethering, c’est-à-dire le contrôle filaire de l’appareil, très prisé par les photographes de studio. Pour se rattraper, l’E-M1 dispose d’un mode Wi-Fi très bien fichu qui permet de contrôler l’appareil depuis une tablette ou un smartphone. Mais la vitesse des débits est largement inférieure.
Le second manque, plus handicapant, est le second emplacement pour carte mémoire, important pour les photographes d’action (sport, reportage) habitués aux grosses rafales. Il y a fort à parier qu’Olympus en propose un sur un boîtier réellement plus pro. Mais au dire des dirigeants d’Olympus, il faudra encore attendre un an ou deux.
Côté prix, l’OM-D E-M1 sera diponible nu à 1500 euros, avec le banal 12-50 mm pour 1800 euros et 2300 euros avec le nouveau 12-40 mm f/2.8 pro. Des tarifs élevé mais à la hauteur des performances et de l’équipement de l’appareil et de son optique. Le seul frein risque d’être le conservatisme de nombre de photographes ne jurant que par Canon et Nikon.

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